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Kanjira

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Caractéristiques du Kanjira

  • Classification : instrument de percussion
  • Pays d’origine : Inde
  • Matériaux : bois, peau d’animal, métal
  • Tessiture :
  • Genre de musique : traditionnelle, classique, folklorique, contemporaine (jazz, fusion, musique du monde)
  • Musiciens célèbres : Dakshinamurthy Pillai (1875-1936), G. Harishankar (1958-2002), Pete Lockett (1963), Ganesh Kumar (né le 1ᵉʳ juin 1964), V. Selvaganesh (né le 28 décembre 1966), Nerkunam Sankar (né le 10 juin 1979)
  • Chanson emblématique :

Tout savoir sur le kanjira : description, origines, place dans la culture, fonctionnement, apprentissage et conseils d’achat

Le kanjira, également connu sous les appellations khanjira, khanjiri ou ganjira, est un petit tambour sur cadre, originaire de l’Inde. Appartenant à la famille des tambourins, son existence remonte à plusieurs siècles avant notre ère. Il s’utilise souvent dans les ensembles de percussions accompagnés par d’autres instruments tels que le ghatam (percussion en forme de vase) et le mridangam (tambour à deux têtes) lors des concerts de musique carnatique dans le sud du pays. 

Description du kanjira

Le kanjira comporte un cadre circulaire en bois de jacquier. Celui-ci mesure généralement 17 à 19 cm de diamètre et 6 à 10 cm de profondeur. Il est recouvert d’une peau d’animal fixée avec de la colle d’un côté, et laissée ouverte de l’autre. Tendue sur la partie supérieure de l’instrument, cette membrane provient habituellement d’animaux tels que le lézard ou la chèvre.

Par ailleurs, le cadre comprend une fente unique remplie de trois ou quatre petits disques qui tintent lorsque le tambour est joué. Ces clochettes étaient traditionnellement fabriquées à partir de vieilles pièces de monnaie, mais sont aujourd’hui conçues avec n’importe quel métal.

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Origines et histoire

Le kanjira est un instrument folklorique du XVIe siècle. Il s’inscrit dans l’héritage riche et complexe des tambours classiques indiens. Son nom provient des mots kanja (ou peau), et de jari (désignant un petit bracelet de cheville), signifiant littéralement « peau avec clochettes ». 

Ses caractéristiques d’antan

Autrefois, la peau servant à l’élaboration du cadre du khanjira provenait du varan du Bengale (Varanus bengalensis), une race de lézard indien. Du fait que le tambour fût naturellement accordé très haut, le percussionniste l’aspergeait d’eau (pour détendre la peau) de manière à atteindre une sonorité grave. Cette méthode était répétée plusieurs fois lors d’une même représentation afin de maintenir le son du ganjira à basse fréquence. 

Il est à noter que le Varanus bengalensis est aujourd’hui une espèce en voie de disparition. Ainsi, son utilisation devient strictement interdite par la loi.

L’évolution de sa conception

En 1880, l’émergence du tambour au cœur de la musique carnatique fut le résultat de l’étude réalisée par Manpoondia Pillai, un porteur de lanterne de temple. Il l’explora, lui conféra une forme moderne, puis développa une technique de jeu sophistiquée qui permit au khanjira d’être inclus dans les concerts classiques en 1930. 

De nos jours, sa taille ainsi que les matériaux utilisés lors de sa fabrication peuvent être différents d’un modèle à l’autre. Cependant, la méthode de conception reste standardisée, mais également inchangée depuis le XIXe siècle. 

Place du kanjira dans la culture

Le kanjira représente à la fois un symbole de la richesse et de la diversité de la culture musicale du sud de l’Inde.

Les célébrations diverses et les rituels traditionnels

Ce tambour circulaire peut être joué en solo, mais aussi accompagné d’autres instruments mélodiques tels que le violon ou la flûte. Dans le style carnatique classique, il sert à agrémenter les performances de rythmes complexes.

En outre, il jouit d’une grande popularité dans le sud-ouest du pays, notamment au Kerala. En effet, il est souvent employé lors des spectacles de danse tels que le Theyyam, le Bharatanatyam, le Kuchipudi et le Kathakali.

Par ailleurs, le khanjiri s’utilise dans le but d’orner la musique folklorique au cours des fêtes de village et des cérémonies religieuses ou dans divers cantiques. Certains chanteurs s’en servent pour accompagner des chansons traditionnelles comme Gondhal ou Abhang.

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Les représentations modernes

Ces dernières années, la popularité de cet instrument à percussion à peau a dépassé les frontières de son pays d’origine. Effectivement, il s’utilise désormais dans des contextes plus modernes. Quelques artistes contemporains l’intègrent au sein des spectacles de jazz, de fusion et de musique du monde.

Un récit relatant l’histoire du tambour ancien

Tradition and Renewal : The Development of the Kanjira in South India, est le titre d’une thèse écrite par N. Scott Robinson, et éditée par la Kent State University en 2013. Cette étude contient 258 pages, et raconte de manière globale le développement de cet instrument de musique originaire de l’Inde du Sud.

Fonctionnement du kanjira

Généralement, la conception du kanjira est réalisée par des fabricants spécialisés dans la création d’instruments traditionnels. Elle nécessite une grande expertise au niveau de la sélection et de la manipulation des matériaux afin de garantir la qualité sonore et la jouabilité du tambour.

Comment c’est fait ?

La première étape consiste à construire le cadre circulaire en bois de jacquier, qui sera ensuite revêtu d’une peau de chèvre. Cependant, ce matériau naturel d’origine animale doit être préalablement trempé dans de l’eau pour qu’il gagne en souplesse. Après cette étape, l’artisan tend et fixe la membrane sur le bord du cadre à l’aide d’une cordelette ou de petits anneaux métalliques. Une fois cette phase terminée, il recouvre le tout d’une couche de vernis, de manière à protéger le bois, mais aussi à améliorer son apparence. 

Comment en jouer ?

Généralement, l’instrument est tenu verticalement devant le musicien, lui permettant de le frapper rapidement et efficacement. Le percussionniste le tambourine ensuite avec la paume (au centre) et les doigts de la main droite (au bord). Quant à celle de gauche, elle sert non seulement à soutenir le khanjiri, mais également à appliquer une pression (avec le bout des doigts) sur sa face extérieure. Cette force exercée vise à créer des sonorités plus ou moins aiguës.

Comment l’accorder ?

Sans accord, le ganjira produit un son naturellement aigu. Pour lui conférer un timbre grave, l’interprète réduit la tension de la peau en mouillant l’intérieur avec de l’eau. Il peut répéter plusieurs fois cette opération pendant un concert afin de maintenir les hauteurs désirées. Toutefois, si le tambour est trop humecté, il aura une sonorité morte. Son séchage nécessite environ cinq à dix minutes. Récemment, certains fabricants ont conçu des modèles contemporains dotés d’une cheville d’accordage dans le but de régler facilement et de manière précise la tension de la peau. 

Cependant, la qualité acoustique des tambours reste sensible aux changements climatiques, notamment à la température extérieure et aux conditions d’humidité.

Apprentissage du kanjira

Le kanjira est relativement compliqué à jouer, en particulier lorsqu’il est utilisé dans des motifs de percussion complexes de la musique carnatique indienne. De plus, le fait de réaliser des rythmiques avec une seule main rend le jeu pratiquement difficile. Toutefois, le meilleur moyen de le maîtriser reste la pratique régulière, mais aussi l’écoute fréquente d’enregistrements sonores dans lesquels il est mis en valeur.

La transmission culturelle

Sa pratique se transmet souvent de génération en génération. Il existe également des écoles de musique traditionnelle et des conservatoires spécialement dédiés à son apprentissage dans le sud de l’Inde.

La formation modernisée

Kanjira est le titre d’un livre électronique de Pete Lockett, un percussionniste anglais adepte de cet instrument. Il s’agit d’un e-book de 126 pages, servant de guide pour l’initiation au khanjiri. Allant des bases de la tenue du tambour aux techniques de frappe et de production du son, le lecteur est guidé à travers une multitude d’étapes. Chacune d’entre elles sert à accompagner progressivement ce dernier dans la création de ses propres grooves.

Par ailleurs, l’auteur souligne que son œuvre représente « une nouvelle approche d’un instrument ancien ». En ce sens, il met surtout l’accent sur les étudiants souhaitant intégrer le khanjira dans la musique contemporaine telle que le jazz, la pop et le rock.

Conseils d’achat

France Minéraux propose une variété d’instruments de musique de qualité, y compris le kanjira. N’hésitez pas à explorer le site afin de trouver celui qui convient à votre budget, mais également à vos attentes en matière de sonorité.

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