X

Kalangu

instrument-Kalangu

Caractéristiques du Kalangu

  • Classification : instrument de percussion
  • Pays d’origine : Afrique de l’Ouest
  • Matériaux : bois et cuir
  • Tessiture :
  • Genre de musique : musiques traditionnelles et contemporaines africaines, reggae, jazz, pop, etc.
  • Musiciens célèbres : Baba Sissoko (né le 8 mars 1963), Massamba Diop
  • Chanson emblématique : Sigi Gno Gonya de Baba Sissoko (sortie en 2019)

Tout savoir sur le kalangu : description, histoire, place dans la culture, fonctionnement, entretien, apprentissage et critères d’achat

Le kalangu, tama ou karangu est un instrument membranophone qui occupe une place essentielle dans les traditions musicales africaines. Aujourd’hui, il accompagne les genres modernes comme le jazz et la pop. Toutefois, il continue à représenter des valeurs traditionnelles.

Description du kalangu

Le karangu est un instrument de percussion à deux têtes appartenant à la famille des membranophones. Il s’agit d’un fût en forme de sablier mesurant entre 30 et 60 cm. Sa taille varie d’un pays à un autre, mais sa conception de base reste la même. Son diamètre est d’environ 18 cm sur les deux côtés et de 8 cm au milieu. Les membranes sont tendues par des fils placés autour de l’instrument.

Les deux têtes du kalangu sont formées par des membranes en peau d’animal. L’une constitue la surface à frapper, tandis que l’autre sert à l’amplification du son. Elles sont fixées sur le fût à l’aide de cerclages en bois. La tension des peaux est réglée par celle des cordes qui entourent la caisse de résonance. Les percussionnistes utilisent une baguette recourbée ou jouent en frappant avec les doigts. 

instrument-Kalangu-description

Origine et histoire du kalangu 

Originaire d’Afrique de l’Ouest (Nigéria, Niger, Burkina Faso, Sénégal, Mali…), le kalangu accompagne les travaux agricoles, les cérémonies comme le mariage ainsi que les danses. Son histoire est particulièrement liée à celle des bouchers haoussas. Aujourd’hui, il est au cœur de l’identité et de la culture de ce peuple.

Cet instrument de percussion ouest-africain est traditionnellement utilisé par le peuple du Nigéria pour communiquer. Il est dénommé « tambour parlant » grâce à sa capacité à reproduire les tonalités de diverses langues africaines. Pour ce faire, le musicien modifie simplement la tension des cordes. 

Par ailleurs, il permettait de transmettre des messages. Avec une portée d’environ 10 km, il assurait la communication entre les villages. Grâce aux sonorités du kalangu, les griots, des artisans de la parole, l’employaient pour accompagner leurs prestations. 

Dans les pays d’Afrique occidentale, le son de cet instrument rythmait les cérémonies religieuses et les rituels. Ce membranophone accompagne également les danses et les festivités. 

instrument-Kalangu-fonctionnement

La place du kalangu dans la culture

Les kalangus sont utilisés par des peuples d’Afrique dans le cadre d’événements importants. Pour les Sérères, par exemple, ces percussions sont omniprésentes dans le xaat, une danse traditionnelle pratiquée pendant les circoncisions. Au Sénégal et au Nigéria, elles jouent un rôle essentiel dans la musique mbalax et la danse du ndawrabine.

Le célèbre percussionniste malien Baba Sissoko est parmi les musiciens qui ont fait connaître cet instrument un peu partout dans le Monde. Massamba Diop est également connu grâce à son habileté à jouer du karangu. En 2018, cet artiste sénégalais a jouée de cet instrument de percussion dans la bande originale du film « Black Panther » de Ryan Coogler.

Fonctionnement du kalangu

Le fonctionnement de l’instrument est déterminé par la manière dont il a été fabriqué.

Comment est-il fabriqué ?

Traditionnellement, le kalangu parlant est sculpté avec des troncs d’arbre. L’artisan travaille le bois afin de lui donner la forme d’un sablier. Sa membrane est originellement constituée de peau d’animal séchée. En général, le cuir de mouton, de vache et de chèvre était utilisé. La plupart des fabricants actuels emploient également le daim pour cette partie.

Le tama comporte de nombreux cordons de tension. Ils sont fixés à la tête et descendent en cascade le long du fût, avant d’être attachés à l’autre extrémité. 

Le tambour parlant est souvent orné de peaux d’animal, de coquillages, de cauris et de perles de hochet. Ces éléments sont surtout ajoutés à des fins esthétiques. 

Comment en jouer ?

Le kalangu est positionné sous l’aisselle gauche et est maintenu par le bras. Il est possible de le porter sur l’épaule à l’aide d’une sangle dans le but d’avoir une meilleure stabilité. Cet accessoire permet également d’éviter la fatigue, notamment pendant une session de plusieurs heures. Le musicien frappe la membrane supérieure avec une baguette recourbée. Il tapote l’autre peau avec les doigts de la main gauche.

Les percussionnistes professionnels jouent parfois avec plusieurs kalangus. Il place l’un d’eux sous l’aisselle et dispose les autres sur le sol, entre ses genoux.

Entretien et réglage du kalangu

Afin de régler le kalangu, le musicien ajuste les cordes afin de varier les sonorités. Selon la tension des membranes, les percussionnistes expérimentés arrivent à modifier les notes produites.

Pour préserver sa qualité, il est recommandé de le ranger dans un endroit sec et de l’éloigner de toute source de chaleur. En appliquant régulièrement une fine couche d’huile d’amande douce sur les membranes, le percussionniste les protège des fissures et des craquements.

Apprentissage du kalangu

Pour apprendre à jouer du kalangu, il est conseillé de s’inscrire auprès d’une école de percussions. Il est également possible de faire appel à un formateur ou un musicien expérimenté afin d’avoir des cours particuliers. L’enseignement permet de comprendre les techniques de tenue et de frappe de cet instrument. Les intéressés ont aussi la possibilité de trouver des cours à distance, des tutoriels et d’autres contenus informatifs sur le sujet en faisant des recherches sur Internet. 

Avec la pratique, l’apprenant acquiert une certaine habileté. Cela permet d’interpréter des chansons traditionnelles africaines aux rythmes complexes. Afin de renforcer ses compétences, il est recommandé de visionner des vidéos en ligne de percussionnistes expérimentés. Il s’agit de l’un des moyens les plus efficaces pour arriver à improviser et développer son propre style musical.

Lieu et critères d’achat

Pour choisir le bon tambour, il est conseillé de prendre en compte des critères essentiels. D’abord, il est important de se renseigner sur l’origine du karangu. Idéalement, il est fabriqué par des artisans qui emploient des méthodes de conception traditionnelles. Cela garantit une qualité sonore authentique et satisfaisante. 

Ensuite, il est recommandé de se tourner vers un site de vente fiable. Sur France Minéraux, un large éventail de tambours africains est disponible, avec des options adaptées à différents budgets. Les acheteurs y trouvent des informations complètes et claires sur chaque modèle, permettant de faire le bon choix.

instrument-Kalangu-apprendre
Retour au début

Recherche de produits

Le produit a été ajouté à votre panier