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Janggu

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Caractéristiques du janggu

  • Classification : instrument de percussion
  • Pays d’origine : Corée
  • Matériaux : bois de paulownia ou de peuplier pour le fût et les jorongmok ; peau de vache, de chamois ou de cheval pour la membrane sur le côté gauche ; peau de chien ou de cheval pour la membrane sur le côté droit ; acier ou aluminium pour les cerclages ; lin ou soie pour les cordes ; cuir ou plastique pour les bagues qui unissent deux à deux les cordes ; bois de bouleau pour le maillet à tête ronde ; bambou pour la baguette fine
  • Tessiture :
  • Genre de musique : musique traditionnelle coréenne, world music
  • Musiciens célèbres : Kim So Ra
  • Chanson emblématique :

Tout savoir sur le janggu : sa description, son histoire, sa place dans la culture, son fonctionnement, son entretien, son apprentissage et son achat

Le janggu est un tambour phare de la tradition musicale coréenne. Cette percussion est connue sous d’autres appellations : zhanggu, zhànggǔ, seyogo, janggo ou changgo. Il se fait connaître dans le Monde en parallèle avec le développement de la musique traditionnelle coréenne. Cet instrument est aussi utilisé en Chine et dans d’autres pays asiatiques. Il fait partie des instruments proposés dans les centres de formation en musique coréenne en Europe.

Description du janggu

Le janggu et un grand tambour en forme de sablier. Son fût est élaboré dans du bois léger. Les extrémités creuses de cet instrument de percussion sont chacune recouvertes d’une membrane.

Le diamètre des revêtements dépasse celui du fût et est de 45 cm. La hauteur de la caisse de résonance est de 54 cm. Ces mesures constituent des références. Elles sont variables en fonction de la nature de l’instrument et des sons à produire.

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Les deux membranes sont fixées au fût à l’aide de cerclages en métal. Elles sont également reliées et tendues par des cordes disposées en zigzag.

Les percussionnistes coréens utilisent deux types de baguettes pour jouer de ce tambour. La première est un maillet à tête ronde. Elle sert à frapper la membrane sur le côté gauche de cette percussion. La seconde, plus fine, permet de produire des sons à partir de la membrane sur le côté droit.

Origines et histoire du janggu

Le janggu remonte à l’époque du Koguryo au Ier siècle avant notre ère. Ce royaume s’étendait sur un territoire incluant l’actuelle Corée du Nord. Diverses représentations picturales attestent de l’existence de cet instrument depuis cette période. Les textes anciens précisent également que ce tambour est fortement apprécié par le roi Munjong de la dynastie Joseon au XVe siècle.

Des historiens affirment que ce tambour date du royaume de Silla. Il est alors inspiré du tambour indien yogo introduit par les Indiens dans ce pays au VIIe siècle par l’intermédiaire de la Chine.

D’autres recherches historiques soutiennent que ce tambour existait en Corée depuis le XIIe siècle, à l’époque du royaume de Goryeo. Il faisait alors partie des instruments offerts par la dynastie chinoise Song à la Corée en 1114. L’objectif était notamment de parfaire les animations lors des festivités organisées dans le palais royal.

Quelles que soient les divergences sur les origines historiques de cet instrument, il est emblématique de la culture musicale coréenne.

Janggu et culture

Le janggu est utilisé dans la musique chamanique sinawi de la Corée, notamment dans les provinces de Jeolla et de Chungcheong. Il entretient le rythme et la mélodie avec d’autres instruments comme la flûte piri et le tambour buk.

Il permet d’interpréter des morceaux relatifs au samulnori, un style musical coréen rythmé par des percussions et des gongs.

Il est employé dans le pansori créé en Corée au XVIIIe siècle. Cet art coréen se caractérise par des récits chantés et accompagnés par les sonorités de ce grand tambour.

Par ailleurs, cet instrument est utilisé en renfort à la cithare gayageum dans l’interprétation de morceaux relatifs au sanjo. Ce genre musical a été conçu par l’artiste coréen Kim Chang-jo dans les années quatre-vingt-dix.

Le janggu sert notamment en Corée pour accompagner d’autres instruments. Néanmoins, ses rythmes sont dominants dans la danse paysanne appelée seoljanggu. Elle est interprétée lors des fêtes villageoises.

La percussionniste coréenne Kim So Ra est l’une des virtuoses de ce tambour. Elle démontre la richesse musicale de cet instrument à travers ses prestations en solo dans son album « Landscape » de 2021. Elle est aussi l’une des artistes ayant permis l’utilisation de cette percussion dans la world music.

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Fonctionnement du janggu

Le janggu permet de rythmer les mélodies dans la musique coréenne. Il contribue aussi à produire des sons originaux et diversifiés. Les performances musicales de cet instrument dépendent de l’excellence de sa conception et du savoir-faire du percussionniste qui en joue.

Fabrication : comment c’est fait ?

Le fût de ce tambour en sablier est élaboré dans du bois de peuplier ou de paulownia. Selon la tradition, il est d’usage de le fabriquer à partir d’un tronc d’arbre de grande taille.

Au milieu de cette caisse de résonance se trouvent deux tubes appelés jorongmok. Les sonorités de l’instrument sont graves et rauques quand ces éléments ont un grand diamètre. Elles sont plutôt aiguës lorsque ces tubes sont petits et étroits.

La membrane du côté gauche de ce tambour est en peau de vache, de cheval ou de chamois. Celle de la partie droite est en peau de chien ou en celle d’une race équestre choisie.

Les cerclages qui fixent ces revêtements sur le fût sont en acier ou en aluminium. Les cordes permettant de les tendre sont en lin ou en soie. Dans la conception moderne du janggu, ces éléments peuvent être en sisal, en bambou, en nylon…

Ces tirants sont arrangés en zigzag. Des bagues en plastique les assemblent alors deux à deux, et servent pour l’accordage de l’instrument.

La membrane du côté gauche est à frapper avec la main. Elle permet de produire des sonorités graves. Le percussionniste peut également utiliser un maillet à tête appelé gungchae. Généralement, ce dispositif est élaboré en bois de bouleau.

La membrane du côté droit de l’instrument de percussion est à frapper avec un stick fin en bambou appelé yeolchae. Ce revêtement produit notamment des notes aiguës.

Comment en jouer ?

Le janggu peut être attaché au niveau de la hanche à l’aide d’une sangle. Il peut aussi être posé sur un support bien stable. Dans tous les cas, l’instrument est toujours en position verticale de manière à ce que le percussionniste puisse frapper aisément les deux membranes.

La mailloche à tête ronde est à tenir avec la main gauche. La baguette fine est maintenue dans la main droite.

Le musicien frappe alors les revêtements avec les baguettes selon des rythmes et des nuances définies. Il est même possible de danser en frappant ce tambour pour l’animation et pour l’émerveillement.

Notation musicale : comment la musique est-elle conservée ?

Le janggu est une percussion aux sonorités riches et diversifiées. Les musiciens adoptent différents rythmes et tempo selon les styles musicaux à interpréter.

Des partitions sont élaborées pour faciliter l’interprétation de morceaux musicaux. Ces documents sont d’une aide précieuse pour les personnes souhaitant s’initier à cet instrument.

Ainsi, des notations musicales sont proposées dans des écoles de formation en musiques coréennes installées en Europe. Elles permettent de connaître les notes et les rythmes à exécuter. Ces tablatures favorisent aussi la compréhension, et aident à évoluer rapidement.

Réglage et entretien du janggu

Le réglage du janggu est opéré dès sa conception. En réalité, le fabricant définit la nature des sons émanant de cet instrument selon ses dimensions. La taille des tubes au milieu du fût joue aussi un rôle majeur dans l’entretien de la résonance de ce tambour.

Les bagues en plastique ou en cuir qui unissent les cordes deux à deux servent pour l’accordage. Vous pouvez alors déplacer ces éléments afin d’accroître ou de diminuer la tension des membranes.

Concernant l’entretien, ce tambour en sablier est à ranger dans un endroit sec et à l’abri de la lumière du soleil. Il est aussi recommandé de ne pas le mettre à proximité des sources de chaleur intense pour éviter son altération.

Par ailleurs, vous pouvez appliquer régulièrement de l’huile d’amande douce sur les revêtements en peau d’animal. Ce procédé permet de prévenir leur craquement.

Apprentissage du janggu

Pour apprendre à jouer du janggu, il est conseillé de s’inscrire dans une école de formation en musique coréenne. Vous pouvez également vous adresser à un percussionniste talentueux pour un cours particulier.

Le formateur vous présente les caractéristiques particulières de cet instrument de percussion. Il vous explique son importance dans la culture coréenne, et vous parle de sa place dans l’univers de la musique.

Le coach vous montre les bonnes techniques pour accorder cet instrument. Il vous enseigne aussi les manières adéquates pour tenir ou pour installer le janggu.

L’enseignant vous explique les différences entre les membranes gauche et droite du point de vue de la culture et de la musique. Dans le même ordre d’idée, il vous renseigne sur les rôles respectifs des baguettes gongchae et yeolchae.

Les deux battes sont à utiliser en alternance selon des notes et des rythmes définis. La lecture de notations musicales est de rigueur pour faciliter l’apprentissage. Ces documents vous aident également à connaître le tempo et les nuances afin de jouer convenablement les morceaux musicaux proposés.

Regarder des vidéos en ligne de percussionnistes experts en janggu permet de progresser rapidement. Dans cette optique, les prestations de Kim So Ra sont particulièrement intéressantes. Effectivement, plusieurs vidéos montrent cette percussionniste en train de jouer de ce tambour. Ces visuels vous renseignent sur les différentes techniques à adopter pour produire des sons agréables et originaux avec cet instrument.

Achat d’un janggu

Le magasin en ligne France Minéraux propose des janggu de qualité supérieure. Effectivement, les modèles sont élaborés selon les normes admises et dans le respect des dimensions convenables.

La lecture minutieuse du descriptif de chaque tambour vous permet d’effectuer un choix judicieux et satisfaisant. Cette manœuvre vous aide, en effet, à obtenir des informations précieuses : matériaux de fabrication, tessiture, prix…

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