Les origines et l’évolution du hang drum
L’épopée du hang drum, remontant aux années 1976, franchit les frontières de ses créateurs, Felix Rohner et Sabina Schärer. À cette époque, la conception d’un instrument révolutionnaire, évoquant une soucoupe, a été entreprise en assemblant deux pièces d’acier. Cette action marquant le début d’une aventure passionnée, et la création de la société PANart, unique fabricant. Pendant plusieurs années, Rohner explore diverses possibilités. Il étudie différentes matières avec l’aide de physiciens. En 2001, leur persévérance donne naissance à cette percussion atypique, caractérisée par un son unique et envoûtant.
Succès et sélection rigoureuse
Le hang drum a rapidement conquis le cœur d’une communauté grandissante de passionnés, malgré son coût élevé. Cependant, les créateurs, surpris par cet engouement, ont préféré restreindre la production pour maintenir la qualité. L’acquisition de cet instrument musical nécessitait une lettre de motivation et une visite de l’atelier en Suisse. Toutefois, ces exigences n’avaient pas émoussé l’enthousiasme des admirateurs. Plus de 20 000 lettres ont été reçues parmi lesquelles seules les plus persuasives étaient considérées. Les chanceux étaient ensuite invités en Suisse pour choisir leur modèle.
Contrefaçons et évolution
La fin de la production officielle du modèle original de hang drum n’a pas marqué la fin de son héritage. À l’inverse, la forte demande a engendré un marché d’imitations. La complexité de fabrication et d’accordage a conduit à des copies moins réussies et à des fraudes envers les acheteurs potentiels.
Au cours des dernières années, de nombreux créateurs ont continué de développer une diversité croissante de variantes. Cette évolution dynamique assure un avenir prometteur pour les passionnés de cet instrument.
Le hang drum dans l’expression artistique
Le hang drum, grâce à son timbre distinctif, s’intègre de manière harmonieuse dans diverses expressions artistiques, que ce soit sur scène ou à l’écran.
Sur scène : théâtre en direct
La compagnie « Les réverbères » a enrichi son adaptation exceptionnelle du « Petit Prince » en incorporant le son unique de l’instrument. Trois musiciens de renom, Vincent Cente, Guitòti et Alexandre Jean, se succèdent pour offrir des performances en direct. Une dimension sonore exceptionnelle est ainsi ajoutée à la pièce.
La compagnie Arkenciel a également utilisé le hang drum dans Ici, il n’y a pas de pourquoi. La pièce était basée sur l’œuvre de Primo Levi Si c’est un homme. L’instrument accompagnait le comédien et metteur en scène Tony Harrisson, ajoutant une touche distinctive à la représentation théâtrale.
Dans les films documentaires
Dans le documentaire Le souffle du canon, réalisé par Nicolas Mingasson, l’artiste Guitòti a créé et interprété la bande originale. Les multiples visages d’Emma Thompson propose une composition enrichie par les tonalités envoûtantes du hang drum. Ces œuvres musicales confèrent une profondeur émotionnelle à l’expérience visuelle.
Dans le monde du cinéma
L’influence de cet instrument atypique se fait sentir dans les deux chapitres du film La vie d’Adèle, où il fait une apparition mémorable. La texture sonore de la scène dans laquelle il est représenté demeure particulière. La même année, l’actrice Golshifteh Farahani pour interpréter des compositions originales dans le film My sweet pepper land. Sa polyvalence dans le domaine cinématographique est ainsi soulignée.