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Hang

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Caractéristiques du hang

  • Classification : instrument de percussion
  • Pays d’origine : Suisse
  • Matériaux : acier
  • Tessiture : moins d’une octave
  • Genre de musique : world music et musiques de relaxation
  • Musiciens célèbres : Alexandre Jean
  • Chanson emblématique :

Tout savoir sur le hang : ses caractéristiques, son historique, sa place dans la culture, sa fabrication, la manière d’en jouer, sa notation musicale, son réglage, son apprentissage et son achat

Le hang, également désigné sous le nom de hang drum, s’inscrit dans la catégorie des instruments de musique acoustiques, appartenant à la famille des idiophones. Son invention a donné naissance à plusieurs variantes similaires, à l’instar du handpan. Le distinguant des autres percussions, sa sonorité singulière séduit un public mondial diversifié. Bien que ne faisant plus l’objet de commercialisation de nos jours, il continue de rassembler de nombreux adeptes.

Description du hang

Inventé en 2000 par Felix Rohner et Sabina Schärer à Berne, en Suisse, le hang se présente sous la forme d’un volume lenticulaire creux. Il est façonné à partir de deux coupelles métalliques collées entre elles. L’instrument se divise en deux parties distinctes : le « ding », situé sur la coque supérieure, qui offre une note fondamentale entourée de sept ou huit autres notes. La partie inférieure est nommée « gu » et propose une surface lisse dotée d’un trou au centre.

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À l’origine, le hang était conçu comme un générateur de sons plutôt que de notes. Cette caractéristique a d’ailleurs été soulignée par David Rhohner, l’un des fils du duo inventeur. Cette singularité réside dans sa capacité à produire des vibrations riches, car l’ensemble est accordé à 440 Hz. Plutôt que d’être simplement qualifié d’instrument, il est considéré comme une structure sonore. Son objectif initial était de permettre à chacun de découvrir spontanément sa propre musique intérieure à travers un outil créatif, méditatif et spirituel. Une initiative qui marque ainsi une contre-tendance à la standardisation croissante actuelle des instruments. La communauté qui s’intéresse à sa pratique élabore progressivement des normes d’apprentissage et d’utilisation.

Chaque hang peut être accordé selon une gamme spécifique. On peut notamment citer la pentatonique, celles au quart de ton, ou encore les gammes indonésiennes, iraniennes ou hongroises. Des ajustements réalisés par le compositeur et percussionniste franco-américain Steve Shehan ont également enrichi la diversité de ses possibilités sonores.

Origines et histoire du hang

L’histoire du hang dépasse largement les frontières suisses. Un retour aux origines s’impose pour mieux comprendre cette création musicale unique.

Genèse du hang (1976 à 2001)

Tout commence en 1976 lorsque Felix Rohner, fasciné par le steel drum caribéen, décide de créer un modèle répondant à ses aspirations personnelles en assemblant deux hémisphères en acier. Il s’agit là du point de départ d’une quête musicale passionnée aux côtés de sa compagne Sabina Schärer. Pendant plus de 15 ans, Rohner explore toutes les possibilités, matières et évolutions, allant même jusqu’à collaborer avec des physiciens. En 2001, la persévérance porte ses fruits : le hang est le premier-né d’une série d’instruments atypiques.

Contrairement à son prédécesseur, il se joue sans baguette (son nom signifiant « main » en dialecte bernois). Il produit un son unique et captivant et s’éloigne considérablement de la tradition percussive, à des années-lumière du djembé, par exemple.

Triomphe et ses répercussions

Malgré son coût élevé à l’époque (plus de 2 000 euros), le hang conquiert rapidement le cœur d’une communauté grandissante de passionnés. Cependant, les créateurs n’avaient ni anticipé ni nécessairement souhaité un tel engouement pour leur création. Plutôt que d’augmenter la production, ils optent pour une sélection rigoureuse de leurs acheteurs.

À l’origine, en acquérir un nécessitait l’envoi préalable d’une lettre de motivation, suivi d’une visite à l’atelier en Suisse. Même cette démarche ne parvient pas à freiner l’enthousiasme des admirateurs de l’instrument, avec plus de 20 000 lettres reçues. Seules les plus convaincantes étaient retenues. Les heureux élus étaient ainsi invités en Suisse pour choisir le modèle qui résonnait le mieux, répondant à leurs besoins spécifiques.

Qu’ils viennent d’Alaska, d’Hawaï, de Chine ou d’autres pays, l’engouement restait le même pour ceux qui se présentaient à l’atelier sans préavis. Ni le prix élevé, ni les conditions d’acquisition, ni la distance n’avaient réussi à atténuer l’attraction du hang. Cette fascination persistante a peut-être contribué à la décision des inventeurs d’arrêter la production. Depuis lors, PANArt, nom de l’entreprise, se consacre à d’autres instruments du même type ou totalement différents.

Pour les nombreux fans déçus, une seule alternative s’offre désormais : débourser une somme considérable pour acquérir un modèle d’occasion. Il faut toutefois noter que cette option reste rare sur le marché, car tout acheteur s’est engagé moralement à ne jamais revendre le leur.

Contrefaçons et authenticité

Malgré la fin de la production officielle du hang par l’entreprise PANArt, la demande persistante a engendré un marché florissant d’imitations et de contrefaçons. Face à la rareté de l’instrument original, de nombreuses copies ont émergé. Certains ont su acquérir une légitimité. Cependant, la complexité de son accordage et de sa création a également donné lieu à des répliques pâles. Des escroqueries ciblant les acheteurs potentiels étaient même d’actualité.

Variantes

Si PANArt a mis un terme à la création du hang, cela ne signifie nullement la fin de l’aventure pour cet instrument. Au contraire, ces dernières années ont été marquées par une explosion du nombre de fabricants de variantes. La relève est indéniablement assurée, offrant aux passionnés une diversité croissante d’options.

Émergence d’une communauté mondiale

La communauté mondiale des joueurs des variantes existantes s’est considérablement élargie, rassemblant désormais des milliers de musiciens passionnés. Ce qui distingue cette confrérie en plein essor, c’est la vibrante passion partagée par ses membres. Nombre d’entre eux témoignent d’un véritable coup de foudre lors de leur première écoute de l’instrument.

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Le hang dans la culture

Le hang, par son timbre distinctif, a trouvé sa place dans diverses œuvres artistiques, tant au théâtre qu’au cinéma.

Dans le cinéma documentaire

Dans le film documentaire « Le souffle du canon » réalisé par Nicolas Mingasson, l’artiste Guitòti a composé et interprété la bande originale. Le documentaire « Les multiples visages d’Emma Thompson » sorti en 2016 propose aussi une bande originale enrichie par les sonorités de cet instrument.

Dans le théâtre en live

La compagnie « Les réverbères » a ajouté une dimension sonore particulière à son adaptation de « Le petit prince ». Trois musiciens talentueux, Alexandre Jean, Guitòti et Vincent Cente alternent pour jouer en direct du hang, offrant une expérience musicale immersive.

La compagnie Arkenciel l’a intégré dans une collaboration scénique. Cette dernière est l’adaptation de « Si c’est un Homme » de Primo Levi, intitulée « Ici, il n’y a pas de pourquoi ». Le comédien et metteur en scène Tony Harrisson est accompagné sur scène par le joueur et compositeur Guitòti. Une dimension poétique est ainsi ajoutée à la performance.

Dans le cinéma

Dans le film « La vie d’Adèle : chapitres 1 et 2 » sorti en 2013, le hang fait une apparition marquante. L’instrument ajoute ainsi une texture sonore particulière à une scène mémorable. Dans « My sweet pepper land » sorti la même année, l’actrice Golshifteh Farahani l’utilise pour interpréter des compositions originales.

Par sa capacité à créer une ambiance sonore unique, il s’est véritablement intégré dans le tissu artistique. Il est exploité pour enrichir les expériences cinématographiques et théâtrales avec ses tonalités distinctives.

Fabrication du hang

La fabrication du hang, un processus méticuleux, donne naissance à un instrument dont le diamètre oscille entre 45 et 60 cm. Constitués de divers types d’acier (alliage de fer et de carbone) tels que l’acier brut, l’acier nitruré et l’acier inoxydable, les modèles existants présentent une variété d’épaisseurs. La phase finale de leur création aboutit à deux dômes métalliques parfaitement assemblés.

La conception ingénieuse confère à l’instrument une qualité de réverbération exceptionnelle. La partie supérieure, appelée « le ding », offre une palette sonore variée. Cette section unique abrite sept notes fondamentales, chacune accompagnée de trois harmoniques distinctes. La note la plus grave se niche au centre de la structure, entourée par les tonalités plus aiguës.

La partie inférieure se compose d’une surface lisse avec un creux central favorisant la résonance d’Helmholtz. Ce dernier est un phénomène de résonance de l’air. Le résultat obtenu est une sonorité distinctive, idéale pour la détente et la relaxation.

Jouer du hang

La pratique du hang requiert une approche particulière, notamment en ce qui concerne sa position de jeu. Placé sur le genou, cet instrument utilise plusieurs techniques, adaptées aux débutants, permettant ainsi d’explorer efficacement le potentiel sonore recherché.

Technique du pouce

Communément appelée la technique du pouce, cette méthode consiste à frapper le côté du hang avec ce doigt, suivi d’un retrait immédiat. Ce geste est répété et exploré sur différentes zones pour découvrir les nuances sonores souhaitées.

Évolution vers le majeur et l’index

Considérée comme une extension avancée de la première méthode, cette technique implique l’utilisation du majeur et de l’index. En répétant le geste sur diverses parties de l’instrument, il est essentiel de retirer délicatement les doigts pour préserver les vibrations. D’autres, bien que distinctes, suivent le même mécanisme.

Notation musicale

La symbiose entre le hang et la notation est cruciale pour comprendre la structure des morceaux et élever son jeu musical. Bien que certains joueurs choisissent de s’affranchir du solfège, ses bases s’avèrent essentielles pour une lecture efficace des partitions. Ignorer ces notions revient à négliger des outils précieux pour affiner sa compréhension de l’instrument.

L’utilisation du solfège permet de décrypter l’harmonie entre les différentes notes et gammes, facilitant ainsi la création de mélodies captivantes. De plus, il offre une prise en compte approfondie des accords et de leur progression. Cette méthode ouvre la voie à l’interprétation de morceaux plus complexes.

La pratique régulière du solfège, couplée à l’entraînement sur des partitions adaptées, est cruciale. L’objectif est l’application efficace de ces connaissances lors de la pratique. En étudiant le solfège de manière assidue, l’expérience est enrichie, permettant ainsi d’explorer de nouveaux horizons musicaux.

La partition pour hang : un guide musical

Une partition pour hang est un document renfermant toutes les informations nécessaires pour interpréter une pièce musicale. Elle peut comporter des indications de tempo, de dynamique, de style de jeu et de notation musicale. Conçues pour les diverses variantes de cet instrument et les musiciens avec différents de niveaux de compétence, les partitions guident les musiciens. Elles conviennent aussi bien aux débutants qu’aux joueurs expérimentés.

Ces outils adoptent généralement une présentation similaire à celle d’autres instruments. Des lignes horizontales montrent les diverses notes et des symboles pour indiquer le tempo et la dynamique. Les partitions peuvent également inclure des annotations et des indications spécifiques pour faciliter la lecture.

La compréhension des éléments tels que les notes de musique, les gammes, les accords, les armatures et les symboles de notation est cruciale. Le but est de lire et de jouer des partitions de manière fluide et précise. Une connaissance approfondie de la structure musicale d’un morceau est aussi essentielle.

Les tablatures pour hang : visuelles et accessibles

Les tablatures pour hang se révèlent être un outil extrêmement pratique pour apprendre à jouer de cet instrument. Ces représentations visuelles le détaillent dans son ensemble, indiquant les notes à jouer. Simples à lire et compréhensibles, les tablatures sont une alternative idéale pour ceux qui ne maîtrisent pas le solfège.

Plus lisible et accessible que la partition, la tablature guide visuellement sur les notes à jouer, agissant comme un jeu vidéo de rythme. En outre, il est crucial de comprendre la disposition des différentes notes pour naviguer facilement avec les tablatures. Ces dernières peuvent également intégrer des indications de tempo et d’articulation pour une interprétation fluide et précise. Choisir des tablatures adaptées au type d’instrument de percussion concerné pour optimiser leur utilité est recommandé. En les utilisant, le renforcement du niveau de jeu et le développement du sens du rythme sont au rendez-vous.

Réglage et entretien du hang

En termes de réglage, l’accordage du hang est minutieusement réalisé lors de sa fabrication, libérant ainsi le musicien de cette tâche. Cependant, pour maintenir son instrument en excellent état, une routine d’entretien régulière est de mise.

Essuyage du hang

Dans le souci de prolonger sa durée de vie, une pratique essentielle consiste à l’essuyer immédiatement après chaque session de jeu. Cette opération est indispensable, surtout pour les modèles en acier doux nitruré. Dans ce cas, il est recommandé de privilégier un chiffon en microfibre, ou à défaut, un textile propre en coton. Cultiver cette habitude contribue significativement à préserver la qualité du hang au fil du temps.

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Nettoyage méticuleux avec de l’alcool

De manière périodique, en fonction de l’accumulation de saleté sur l’instrument, il est nécessaire de prendre le temps de passer un chiffon imprégné d’alcool. L’opération est à réaliser sur toute sa surface. Les côtés extérieurs, les bords et éventuellement l’intérieur sont à privilégier autant que possible. De l’alcool à friction ou de type chirurgical est recommandé, car cette solution aqueuse a la réputation d’être plus douce. Toutefois, après cette opération de nettoyage, il convient de ne pas oublier d’appliquer une nouvelle couche protectrice. En effet, cette substance élimine la protection existante.

Protection avec de huile ou de la cire

Une fois propre, il est impératif d’appliquer de l’huile ou élimine cire spéciale pour garantir la protection du hang. Avant toute application, il est important de suivre les recommandations du fabricant, car certains modèles ne tolèrent pas l’huilage. D’autres, en raison du type de métal qui les compose et de la nitruration, peuvent être particulièrement poreux. Ces derniers risquent d’absorber excessivement les produits utilisés, altérant ainsi le son. Les huiles naturelles spécialement conçues pour l’entretien de ce genre d’instrument, écartant les substances trop chimiques et agressives, sont conseillées.

La fréquence d’application de la protection varie selon l’environnement. Dans un climat humide, une période de deux semaines entre deux opérations d’entretien est recommandée. Dans une région sèche, le décalage peut être de plusieurs mois, à condition d’essuyer le hang après chaque utilisation.

Certains modèles, notamment ceux en acier inoxydable, demandent moins de protection contre la rouille. Même s’ils peuvent recevoir une application d’huile, la fréquence sera beaucoup moins régulière.

Apprentissage du hang

Bien que cet instrument ne soit plus commercialisé, il est possible d’apprendre à en jouer grâce à des tutoriels vidéo se rapportant à des instruments plus ou moins similaires.

Apprentissage en ligne

L’apprentissage du hang peut être efficace en ligne. Bien qu’il ait été conçu pour être un outil intuitif, une formation peut accélérer l’excellence. Certaines plateformes offrent une large variété de cours adaptés à tous les niveaux. Des débutants aux professionnels, chacun peut tirer parti de cette communauté dynamique. Les avis positifs soulignent son approche innovante et son parcours clair.

  • pour les débutants : des cours de base accélérant la progression ;
  • pour les intermédiaires : des leçons pour affiner le style et la compréhension musicale ;
  • pour les professionnels : des cours avancés adaptés à l’expertise.

L’apprentissage en ligne permet une flexibilité temporelle et la possibilité de revisiter les leçons. La communauté active et les groupes sociaux enrichissent l’expérience, abordant des sujets tels que la composition, la coordination des mains et les rythmes.

Apprentissage en solo

Le hang, accessible à tous, ne nécessite pas de base musicale. La première approche est intuitive, permettant de composer avec ses propres notes dans un rythme unique. Après les bases, l’amélioration technique et la richesse musicale peuvent être explorées. Diverses méthodes complémentaires, comme jouer en groupe ou écouter les morceaux réalisés par des professionnels, sont à envisager.

  • découverte de l’instrument : le « ding » trou central entouré de 7 à 8 notes harmoniques ;
  • plaisir de jouer : priorité à l’amusement, avec essais de rythmes et de combinaisons.

Lentement, les progrès émergent, évitant la lassitude. Prendre son temps pour s’approprier le hang est essentiel. Toutes les notes sont justes au début, encourageant ainsi le plaisir dans la création.

Recours à un professeur

Bien que l’auto-apprentissage soit possible, le recours à un professeur est recommandé pour le perfectionnement. Les cours en ligne offrent une accessibilité universelle. Les leçons sont adaptées au niveau de l’élève, couvrant l’écoute musicale, la posture et la maîtrise des cellules rythmiques.

  • initiation personnalisée : leçons sur mesure pour l’élève unique ;
  • exploration des styles : découverte de diverses percussions et styles musicaux.

La relation apprenant-professeur favorise une attention particulière, stimulant des progrès rapides. L’expérience et le savoir-faire du professeur sont des atouts inestimables.

Perfectionnement : maîtrise des rythmes et composition

Après les étapes initiales, l’amélioration continue par des cours avancés. Les moyens de composition, les rythmes élaborés, les effets et les techniques inexplorées sont enseignés. Il est ainsi possible d’affiner son style propre et d’aider les autres à s’initier.

  • exploration avancée : principes de création, rythmes sophistiqués et méthodes spécialisées ;
  • développement personnel : progression vers un joueur avancé, capable d’improviser et de transmettre les connaissances.
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L’entraînement constant reste la clé. Les cours en ligne démystifient les gestes des maîtres de l’instrument, mais apporter sa touche personnelle est essentiel. Internet offre un vaste terrain pour apprendre et rejoindre une communauté stimulante. L’initiation en solo et l’évolution avec des professionnels peuvent coexister harmonieusement.

Achat et choix

Le hang a acquis une renommée mondiale. Cependant, son créateur, PANArt, a mis fin à sa production, rendant les modèles originaux introuvables sur le marché actuel. Les passionnés ne devraient pas se décourager, car d’autres instruments similaires offrent des expériences musicales tout aussi riches. Face à cette rareté, la quête de son héritage peut toujours se poursuivre à travers ces alternatives mélodiques.

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