Les origines et l’histoire du haegeum
L’époque exacte à laquelle le haegeum est apparu en Corée est inconnue. En effet, les seuls éléments sur lesquels les historiens ont pu se référer sont ceux dans le Hanlim-byeolgok. Cet ouvrage est un recueil de poèmes sans titres et de chansons des érudits royaux, cités et interprétés durant la dynastie Goryeo.
Sous la dynastie Joseon, le haegeum était joué lors des rites ancestraux, des défilés et des festivals. Il a également servi dans la composition de la musique coréenne appelée « hyangak ». À cette époque, la manière de jouer de l’instrument a connu un changement radical. En effet, par le passé, les artistes faisaient appel à la méthode gyeong-an qui ne consiste pas à tirer sur les cordes. Plus tard, les musiciens ont utilisé la méthode yeok-an, impliquant la technique inverse. Grâce à cette dernière, une grande variété de son a pu alors s’obtenir.
Vers 1960, cet instrument à cordes a fait l’objet d’autres modifications ayant permis de l’améliorer. En 1965, Park Hun Bong et Kim Bun Gi ont inventé une version avec un ton peu grave. Puis, en 1967, Kim Gi Su a créé un modèle de petite taille.
Le haegeum dans la culture
Dans la musique classique, le haegeum sert à jouer des mélodies telles que le sanjo. Ce dernier est un genre de musique traditionnelle coréenne issue d’un instrument solo, accompagné des sons d’une percussion.
En parallèle, les compositions contemporaines sont nombreuses à utiliser cet outil. Dans la K-pop, plusieurs chansons sont concernées. Tel est le cas de « Breathe », un titre de Lee Hi sorti en 2016, et de « Spring day » des BTS, datant de 2017. Agust D (membre du groupe BTS) a aussi sorti un morceau intitulé « Haegeum » en 2023. Selon les paroles, il s’agit d’un hymne à la liberté. En effet, le nom de cet instrument à cordes signifie également « se libérer de l’interdiction ».
Le fonctionnement du haegeum
Une multitude d’éléments sont à connaître pour déterminer le fonctionnement d’un instrument de musique. Les matériaux avec lesquels il est fabriqué, la manière de jouer et la notation musicale constituent les bases.
Fabrication : comment c’est fait ?
Plusieurs matériaux s’emploient dans la confection du haegeum. On peut citer le métal, le bambou, la pierre, le fil, l’argile, les peaux d’animaux, le bois et la calebasse. Il possède aussi une caisse de résonance avec deux cordes qui s’introduisent dans un morceau de bambou. Un ensemble de divers procédés artisanaux sont nécessaires afin d’obtenir l’élément que les artistes utilisent.
Comment en jouer ?
Le haegeum se tient sur le genou de manière inclinée. La main droite du musicien prend l’archet pour jouer sur les cordes. Sa main gauche pince ces dernières dans le but de composer des mélodies variées.
En déplaçant le pont, la qualité du ton peut être modifiée. Par ailleurs, le tissu utilisé en jouant permet de masquer les mouvements des doigts de l’artiste.