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Guimbarde

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Caractéristiques du Guimbarde

  • Classification : instrument de percussion
  • Pays d’origine :
  • Matériaux : fer, cuivre, argent, bois ou bambou
  • Tessiture :
  • Genre de musique : populaire et folklorique
  • Musiciens célèbres : David Robert Jones, dit David Bowie (1947-2016)
  • Chanson emblématique : Franz Koch (1761-1831) et Karl Eulenstein (1802-1890)

Tout savoir sur la guimbarde : ses caractéristiques, son historique, sa place dans la culture musicale, son fonctionnement, son entretien, son apprentissage et les conseils d’achat

La guimbarde, également connue sous le nom de Jew’s harp en anglais, constitue un instrument de percussion idiophone. Elle figure dans la liste des instruments de musique les plus anciens, portant diverses appellations à travers le globe. Bien que sa structure puisse varier d’un modèle à l’autre, elle est jouée en utilisant les doigts et la bouche.

Description de la guimbarde

La guimbarde peut être fabriquée à partir de bambou, de bois ou de métal, que ce soit de l’argent, du fer ou du cuivre. Sa conception diffère selon les cultures et les régions du monde. En règle générale, elle se compose de deux parties principales. La première est l’armature, un cadre de support de forme variable, comprenant systématiquement deux barres parallèles étroitement espacées. La seconde est la languette, une fine pièce vibrante.

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Les guimbardes se répartissent ordinairement en deux catégories, à savoir les idioglottes et les hétéroglottes. Dans le cas des idioglottes, l’instrument présente une armature et une languette formées d’une seule et même pièce. En revanche, pour les hétéroglottes, l’armature et la languette sont deux composants distincts. Haute de quelques millimètres, cette dernière est fixée à une extrémité du cadre, libre de l’autre côté, et passe entre les deux barres.

Histoire de la guimbarde

La guimbarde est l’un des instruments de musique les plus anciens au monde. Des preuves de son existence ont été découvertes dans le nord-ouest de la Chine dès le IIIe siècle av. J.-C. Elle est répandue dans des territoires tels que le nord du Japon, le Kirghizistan, le Kazakhstan, la Sibérie, le nord de la Chine et la Mongolie.

En Europe occidentale, l’existence de la guimbarde remonte au moins à l’époque gallo-romaine, et est attestée à Bâle, en Suisse, dès le XIVe siècle. Pieter Brueghel l’Ancien (1525-1569), le peintre et graveur brabançon, a représenté cet instrument dans sa forme actuelle dans l’une de ses gravures. Cette illustration démontre son statut d’objet de commerce en Hollande au XVIe siècle. 

En 1816, le luthier Johann Heinrich Scheibler entreprit d’améliorer cet instrument, baptisant sa création du nom d’Aura. Il parvint à monter jusqu’à dix guimbardes sur un seul disque de support. Chacune d’entre elles était accordée à des tonalités de base distinctes, une caractéristique qui octroie la possibilité de composer des séquences chromatiques.

Guimbarde dans la culture

La guimbarde trouve sa place tant dans la musique populaire et folklorique que dans la musique savante. En 1771, Johann Georg Albrechtsberger, musicien et compositeur autrichien, a créé sept concertos mettant en vedette le Jew’s harp, l’orchestre à cordes et la mandore. Dans la tradition musicale carnatique du sud de l’Inde, il est reconnu comme étant un instrument de percussion à part entière aux côtés du kanjira, du ghatam et du mrigandam. On le retrouve également de façon occasionnelle dans des genres musicaux tels que le country et le rock. Le groupe anglais Black Sabbath en joue, par exemple, dans son morceau intitulé Sleeping Village.

La guimbarde dans les médias

Depuis 1931, la guimbarde s’est inscrite dans une liste impressionnante de films. Elle joue divers rôles dans le domaine cinématographique, surtout celui de caractériser l’action ou les personnages. Dans les films américains, elle est généralement mise en avant afin de véhiculer des commentaires ou de l’humour juif. De plus, le son qu’elle émet est fréquemment associé aux effets, et parfois, aux scènes des dessins animés des années 1930 et 1940.

En guise d’anecdote, dans le film policier franco-italien intitulé « La Scoumoune » (1972), le thème musical débute par quelques notes produites à l’aide de cet instrument.

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Les noms de la guimbarde à travers les pays

Selon le lieu, la guimbarde se pare de différents noms, avec  des formes et des caractéristiques variables. Bien que son appellation anglaise, Jew’s harp, comporte le terme jew (juif), elle n’a aucun lien avec la communauté juive.

En Inde, cet instrument répond aux dénominations de moorchang, môrsing ou murchang, tandis qu’au Cambodge, il est connu sous le nom d’angkuoch. En Italie, il est simplement appelé scacciapensieri. Au Kirghizstan et au Kazakhstan, il est respectivement désigné sous les noms de temir komuz et shankobyz. Au Népal, une variante est appelée murchunga.

Fonctionnement de la guimbarde

Pratiquer la guimbarde nécessite l’usage habile du doigt et de la bouche. Le doigt agit en faisant vibrer la languette, tandis que la bouche, dont la configuration favorise l’émergence de certaines tonalités, sert de résonateur. Le résultat sonore est presque comparable à une expérience électronique.

Les techniques de jeu

En gros, le joueur positionne l’instrument devant sa bouche en le maintenant par l’armature. L’autre main est ensuite utilisée pour actionner la languette, d’habitude en la déplaçant de l’extérieur vers l’intérieur. Les guimbardes idioglottes ou orientales se placent sur les lèvres. Quant aux versions hétéroglottes ou occidentales, elles sont posées contre les dents légèrement entrouvertes. Il est crucial que ces organes soient suffisamment écartés pour permettre à la languette de vibrer librement.

La création des mélodies

Le son émis par la guimbarde peut être modifié en fonction de la configuration de la cavité buccale et du volume d’air qu’elle renferme, ou en changeant la position des joues, des lèvres et de la langue. Habituellement, l’instrumentiste ajuste à l’écoute la forme de la cavité pour que les tonalités perçues concordent avec celles qu’il souhaite créer. Il peut même simultanément jouer et chanter.

Entretien de la guimbarde

Pour maintenir votre guimbarde en bon état, il est essentiel de la nettoyer de temps en temps avec un chiffon imprégné d’huile. Cependant, toutes les huiles ne se valent pas. Celles qui sont légères, naturelles et non résineuses, telles que le Ballistol, sont à privilégier. Elles permettent de nettoyer, d’entretenir et de préserver votre instrument. En cas de rouille apparente, la laine d’acier s’avère efficace pour l’éliminer.

Guide d’apprentissage 

De nombreux cours offrent l’opportunité d’acquérir les compétences nécessaires pour jouer de la guimbarde. Ces formations couvrent généralement les bases de la maîtrise jusqu’aux conseils avisés pour progresser. Elles peuvent être suivies en présentiel ou en ligne.

Pour les autodidactes, des manuels d’apprentissage sont vendus sur le marché. Une multitude de vidéos est, en outre, disponible sur le Net, particulièrement sur des plateformes comme YouTube. Vous y découvrirez des musiciens aux styles uniques, et certains contenus vous guideront même à travers les rudiments, de A à Z. Rejoindre des communautés en ligne ou des groupes dédiés à cet instrument sur les réseaux sociaux peut aussi être avantageux. Vous aurez l’opportunité de partager vos expériences et d’échanger des conseils avec d’autres passionnés. 

Conseils d’achat

La guimbarde est mise en vente aussi bien dans les boutiques physiques spécialisées que sur les plateformes en ligne. Sur France Minéraux, un vaste éventail de modèles s’offre à vous. Vous bénéficierez d’une expérience d’achat simple et sécurisée tout en ayant à votre disposition des produits de qualité. Entre les versions idioglottes ou hétéroglottes, l’essentiel est de choisir celui avec lequel vous vous sentez le plus à l’aise en jouant.

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