Origines et histoire du guembri
Le guembri fait partie des instruments de musique emblématiques de plusieurs peuples de l’Afrique du Nord. Il est aussi utilisé chez les Berbères et les Touaregs.
Il est fortement rattaché à la musique gnaoua. Il s’agit de cette musique imprégnée de mysticisme pratiquée par les Gnaoua. Cette communauté marocaine descend d’esclaves originaires de la Guinée et du Ghana.
Des musiciens du Maghreb ont fait connaître cet instrument dans le monde. Dans les années soixante-dix, l’artiste marocain Abderhmane Kirouche a fait la promotion de la musique gnaoua. Il a alors démontré les richesses musicales du gumbri avec son groupe Nass El Ghiwane.
La musicienne algérienne Hasna El Bacharia a fait valoir cet instrument de musique à travers la musique diwane. Son rayonnement à l’international, elle le doit à sa participation à des festivals musicaux en Afrique et en Europe.
Grâce à l’initiative de tous ces artistes, le guember est prisé dans d’autres styles musicaux. Il permet, par exemple, de jouer du reggae, du jazz et de la musique du monde. En 2015, le bassiste et compositeur de jazz fusion Marcus Miller utilise un modèle sonorisé lors d’un spectacle.
Place du guembri dans la culture
Le guembri est incontournable dans les musiques folkloriques des pays de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne.
Il fait partie des instruments phares pour l’interprétation de la musique gnaoua. Celle-ci se caractérise par un rythme lent menant à l’extase, accompagnée de danses acrobatiques.
Cet instrument de musique à cordes est utilisé pour interpréter la musique diwane en Algérie.
En Tunisie, il sert pour l’interprétation de la musique stambali. Au-delà des liesses populaires, les chants et les danses visent à conjurer les sorts et à traiter des maladies.
Fonctionnement du guembri
La sonorité originale du guembri tient de sa forme particulière et de l’excellence de sa conception. Des rythmes mélodieux proviennent également de cet instrument entre des mains habiles.