Fonctionnement de la grosse caisse
La fonction principale de la grosse caisse réside, dans la plupart des cas, dans la création du rythme au sein d’une composition musicale. En association avec une basse, les impacts profonds et puissants s’harmonisent pour former un groove.
Structure et stabilité
Deux pieds réglables, essentiels pour supporter la pression exercée par la pédale et le poids du fût cylindrique, sont positionnés de chaque côté de l’instrument. La robustesse de ces accessoires est cruciale, d’une part en raison des coups de pied transmis via la pédale. D’autre part pour soutenir la grosse caisse elle-même, ainsi que celle d’un ou deux toms. Ces derniers sont généralement attachés au moyen d’un support spécifique, à l’exception des batteurs qui utilisent un système de rack.
Disposition des peaux et des éléments d’atténuation
La peau de frappe, fixée sur le côté où le percussionniste actionne la pédale, est également liée au cerceau de tension. La peau de résonance, située du côté du public, est souvent pourvue d’une ouverture circulaire. Il s’agit d’un évent de décompression fréquent dans le contexte musical du rock. Certains ajoutent une bande de feutre à l’intérieur de ces membranes, entre le fût et le cercle, au niveau du point d’impact de la batte.
Techniques d’assourdissement
Dans la pratique contemporaine, divers matériaux, tels que des couvertures et de la mousse synthétique, sont introduits dans la grosse caisse. L’objectif est d’atténuer le son. Cependant, malgré ces mesures d’assourdissement, des interrogations subsistent sur la nécessité de réduire l’intensité du son, tout en maintenant la caractéristique distinctive de l’instrument.
Contrôle du son
Un son non atténué, avec une peau de résonance intacte, peut devenir désagréable en raison d’une réverbération excessive à l’intérieur du fût. Le contrôle du son est essentiel, réalisé par une atténuation ciblée. Cette manipulation permet d’obtenir un son vif et direct, souvent entendu dans de nombreux enregistrements modernes. Cependant, il est crucial de souligner qu’il n’existe pas de règles universelles. La perforation de la peau de résonance, quelle que soit sa localisation ou sa taille, ne constitue pas une solution globale. L’expérimentation progressive demeure la clé pour adapter le son de cet instrument aux attentes du musicien. Un rembourrage excessif peut altérer sa sonorité.
Fabrication : comment c’est fait ?
La grosse caisse représente la figure la plus imposante au sein de la vaste famille des membranophones tubulaires cylindriques. Elle se distingue en tant que tambour dans sa forme la plus répandue. Elle se compose d’un fût en bois entouré de peaux animales ou synthétiques, maintenues en place par un cerclage en bois. La tension de ces membranes est assurée soit par un cordage traditionnel, soit par des tirants métalliques (surtout sur les modèles plus contemporains).
Variétés de configurations et de jouabilité
Certains exemplaires présentent deux peaux distinctes de chaque côté du fût, dont une de frappe et une autre de résonance. D’autres, en revanche, n’en possèdent qu’une seule (celle destinée à être frappée). La grosse caisse peut être jouée verticalement ou de manière inclinée, voire horizontale. L’impact s’effectue généralement avec une ou deux baguettes, également appelées mailloches, équipées de têtes en feutre. D’autres types d’accessoires peuvent aussi être employés, offrant une diversité de timbres.
Évolution des techniques de frappe
Dans le contexte des kicks de batterie, l’interaction avec l’instrument se fait à travers une mailloche actionnée par une pédale. Cette méthode offre aux batteurs une plus grande liberté d’expression et de contrôle sur le rythme, caractérisant ainsi le son distinctif de la version moderne de cet instrument de percussion.
Comment en jouer ?
Au sein de la configuration d’une grosse caisse de batterie, plusieurs techniques de pédale distinctes sont employées pour générer trois types de sonorités.
Technique du talon vers le bas
Cette méthode produit un son doux, idéal pour les rythmes syncopés rapides. Dans cette approche, le batteur maintient le talon vers le bas tout en animant la cheville pour jouer.
Méthode du talon haut pour un son plus fort
Pour une intensité sonore accrue, les percussionnistes optent pour la technique du talon haut. Le coup est alors amorcé à partir de la hanche. Un son plus puissant est généré et est adapté à certaines exigences rythmiques.
Technique de la frappe flottante pour de la vitesse et de la puissance
Pour une combinaison de force et de vélocité, les batteurs adoptent la frappe flottante. Cette méthode, fusionnant les aspects des deux précédentes, implique une action de la cheville tout en maintenant le talon en l’air.
Variété de techniques pour la polyvalence
Outre ces techniques fondamentales, les percussionnistes explorent de nombreuses autres méthodes pour créer une diversité de rythmes, de sensations et de nuances. Parmi celles-ci figurent des approches spécifiques pour exécuter un double jeu de grosses caisses, souvent réalisé à l’aide d’une double pédale, permettant ainsi une polyvalence de l’instrument.
Dans les fanfares et les orchestres
Dans ces types d’ensembles, l’utilisation de ce type de percussion se résume à suivre ou à dicter un rythme spécifique en fonction de la composition musicale. Les batteurs s’adaptent à la dynamique mise en place, contribuant ainsi à l’harmonie rythmique de la musique.
Qu’en est-il de la notation musicale ?
Dans le cas d’une instrumentation limitée à la grosse caisse, la préférence va à l’usage de trois portées dans la partition. Cette méthode est à privilégier en lieu et place de celle qui en emploie cinq, voire aucune portée. L’important est aussi de veiller à inclure les indications et les barres de mesure dans l’écriture.
Il est également bon de noter que la profondeur du fût influence directement la hauteur de la note produite. À mesure que la profondeur de cet élément cylindrique augmente, la tonalité s’abaisse. Une évolution récente a conduit à la recherche de fûts encore plus profonds qu’auparavant.