Le great Highland bagpipe est constitué des pièces suivantes :
- un tuyau mélodique appelé « chalumeau » ou « chanter » ;
- une poche servant de réservoir d’air ;
- une souche, pièce fixée sur la poche, où les tuyaux viennent s’enficher ;
- un tuyau d’insufflation appelé « porte-vent » ou « buffoir » ;
- deux bourdons ténors ;
- un bourdon basse ;
- une coulisse d’accord utilisée pour diminuer ou augmenter la hauteur de la colonne d’air en vue d’obtenir une note juste ;
- des cordons de maintien.
La soupape intégrée dans le tuyau d’insufflation permet à l’air introduit dans la poche de ne pas en ressortir.
La façon de jouer du great Highland bagpipe
Comme pour toute cornemuse, le great Highland bagpipe se joue debout, car il requiert la pleine capacité des poumons. Cependant, les modèles à soufflet se jouent assis. Dès que le musicien insuffle le sac, un son est produit par les tuyaux sonnants. Pour des raisons de tenue de la tonalité, la poche doit absolument être mise à pleine pression pour procéder à l’accordage.
À ce stade, le cornemuseur reprend une inspiration et souffle par alternance, le bras servant de régulateur de pression. Ainsi, le son obtenu sera continu et puissant. Ce processus de fonctionnement s’apparente à celui d’un instrument alimenté à l’aide d’un soufflet, tel que la cabrette, les Uilleann pipes et les Northumbrian pipes. La poche contribue aussi à augmenter la pression lors d’un passage à l’octave supérieure.
Le jeu peut être qualifié d’« ouvert » lorsque le musicien lève un doigt de plus pour chaque nouvelle note supérieure. Il est « semi-ouvert » quand le joueur lève certains de ses doigts et en abaisse d’autres en vue d’obtenir la note juste. Il est dit « fermé » dans le cas où tous les doigts restent posés et seul celui correspondant à la note souhaitée est levé.
Comme la réserve d’air produit un son continu, les coups de langue ne permettent pas de détacher les notes. Pour ce faire, il doit compter sur le jeu des doigts, soit en staccato, soit au moyen d’ornementations qui comprennent une ou plusieurs notes rapides, plus graves ou plus aiguës que la note mélodique.
Le great Highland bagpipe permet aussi au musicien de jouer le glissando qui consiste à ouvrir progressivement un trou en glissant le doigt vers une autre note, le plus souvent plus aiguë. Le vibrato ou le trémolo sont également possibles en vue de colorer le morceau de musique.
Notation musicale : la conservation de la musique
En raison de sa riche histoire, l’écriture des morceaux destinés au great Highland bagpipe peut varier énormément. Ces derniers peuvent être classiques ou contemporains et écossais ou bretons. Comme cet instrument n’a aucune attache avec la musique dite « classique », il a été difficile de le retranscrire sur une partition. Ainsi, des conventions et des notations censées traduire le jeu au mieux ont été inventées.
Pour la musique de cornemuse, dont le great Highland bagpipe, deux notations se distinguent : l’écossaise et la bretonne.
La notation musicale écossaise
À l’origine, la cornemuse était en la, mais pas en si bémol. La gamme n’était pas la même. Cependant, l’augmentation de l’échelle a entraîné l’augmentation de l’ensemble des notes. À l’époque, le dispositif musical était en ré majeur (fa# et do#). Aujourd’hui, il est en mi bémol majeur (si bémol, mi bémol et la bémol). L’écriture écossaise a été retranscrite en ré et non en mi bémol.
La notation musicale bretonne
La notation bretonne est la plus simple, car elle correspond à la façon classique. Le great Highland bagpipe ne possède que neuf notes, du la bémol grave au si bémol aigu. Il n’est pas possible d’altérer les notes, ni de passer à l’octave.
Le réglage du great Highland bagpipe
À l’origine, certaines notes étaient accordées hors de l’intonation juste : par exemple, le ré et le sol aigu étaient d’un demi-ton plus haut. Les trous de do et de fa étaient situés à mi-chemin entre ceux de si et de ré d’une part, et ceux de mi et de sol d’autre part. Cette position entraînait une différence d’environ un quart de ton comparée à l’intonation juste.
Aujourd’hui, les notes sont accordées sur la gamme myxolydienne du chalumeau. Le sol est accordé sur la septième harmonique, les deux bourdons ténors sont une octave en dessous de la note grave du chalumeau et le bourdon basse deux octaves en dessous.
Les neuf notes de la gamme du chalumeau sont : sol grave, la grave, si, do (qui sonne comme un do#), ré, mi, fa (qui sonne comme un fa#), sol aigu et la aigu.
L’apprentissage du great Highland bagpipe
Si vous voulez apprendre à jouer du great Highland bagpipe, la meilleure option consiste à vous inscrire dans une école de musique ou dans un conservatoire. Vous bénéficierez de l’encadrement d’une équipe professionnelle tout au long de votre cursus.
En revanche, si vous êtes un apprenti discipliné et motivé, avec de bonnes notions de musique, vous pouvez opter pour l’autodidaxie. Les nombreux ouvrages et tutoriels vidéo accessibles sur Internet vous seront d’un grand secours.
Quelle que soit l’option choisie, vous devez faire preuve de persévérance. Pour tout apprentissage, une pratique régulière et soutenue est le meilleur moyen d’évoluer et de se perfectionner rapidement.