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Great Highland bagpipe

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Caractéristiques du Great Highland bagpipe

  • Classification : instrument à vent
  • Pays d’origine : Écosse
  • Matériaux : bois, roseau, polypenco, corne, ivoire, nickel, acier inoxydable, argent, cataline ou bakélite
  • Tessiture : jusqu’à deux octaves
  • Genre de musique : musique de marche, musique celtique, musique classique de cornemuse, airs à danser, mélodies, rock et musique pop
  • Musiciens célèbres : Bill Millin (1922-2010), Bon Scott (1946-1980), Roy Wood (né en 1946), Jonathan Davis (né en 1971)
  • Chanson emblématique : « Amazing Grace » composée par le pasteur anglais John Newton en 1779

Tout savoir sur le great Highland bagpipe : sa description, son histoire, sa place dans la culture, son fonctionnement, son réglage, son apprentissage et son achat

Le great Highland bagpipe ou grande cornemuse des Highlands est aussi connu sous les noms de « cornemuse écossaise » et « pìob-mhòr » en gaélique écossais. Originaire d’Écosse, il est largement répandu dans tout l’ancien Empire britannique. Il est classé parmi les instruments à vent au même titre que le hautbois, le basson et la clarinette.

La description du great Highland bagpipe

Le great Highland bagpipe se présente sous la forme d’une cornemuse possédant quatre anches : une double de chanter, une simple de bourdon basse et deux simples de bourdon ténor. Elles sont toutes fermées à l’intérieur des souches en bois, mais ne sont pas jouées directement avec la bouche.

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Cette languette vibrante du chanter est généralement fabriquée en roseau. Cependant, l’inconvénient majeur de ce matériau réside dans le changement de tonalité provoqué par le taux d’humidité pouvant entraîner un désaccord au fil du temps. Ainsi, celles du bourdon conçues dans cette même matière sont peu fiables et peuvent s’arrêter de fonctionner sans prévenir. Elles tendent à être remplacées par les versions en matière synthétique, qui s’avèrent plus résistantes.

À l’origine, les pipes étaient fabriquées avec des essences de bois locales telles que le houx, le buis et le cyprès. À la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, le développement de la colonisation et du commerce a ouvert l’accès à des bois tropicaux durs comme le cocuswood, l’ébène et le bois noir africain. Aujourd’hui, les matériaux synthétiques, notamment le polypenco, sont largement utilisés.

Les tuyaux comportent une ornementation réalisée en corne, en ivoire, en acier inoxydable, en nickel, en argent, en bakélite ou en cataline, en fonction de l’année de fabrication.

Aujourd’hui, un set moderne de « grande cornemuse des Highlands » est constitué d’un sac, d’une sarbacane, d’un chalumeau, d’un bourdon basse et de deux bourdons ténors.

L’histoire du great Highland bagpipe

La cornemuse a été attestée en Écosse pour la première fois vers le début du XVe siècle. La notoriété dont le great Highland bagpipe jouit aujourd’hui lui a été conférée dans un contexte militaire, car il s’est imposé dans l’armée britannique.

De nombreuses légendes sur cet outil musical ont été transmises par les ménestrels et la tradition orale, mais les origines exactes ne sont pas connues. Les dates avancées par la croyance populaire concernant l’introduction de la cornemuse en Écosse sont variables. Des preuves concrètes limitent celles-ci jusqu’au XVe siècle. À titre indicatif, un clan posséderait encore un jeu de cornemuses porté lors de la bataille Bannockburn en 1314.

Des traces écrites datant de 1396 sur la bataille de North Inch à Perth font référence à des cornemuses portées au combat. Ces indications attestent l’existence de cet instrument typiquement écossais, mais des preuves liées aux Highlands se retrouvent dans un poème écrit en 1598. Cette œuvre a été publiée plus tard dans « The Complaynt of Scotland » dans lequel plusieurs types de cornemuses ont été cités, dont le great Highland bagpipe.

En 1746, les forces qui sont restées fidèles au gouvernement hanovrien ont battu les Jacobites à la bataille de Culloden. En vue d’assimiler les Highlands à la Grande-Bretagne, le roi Georges II a tenté d’affaiblir le système des clans écossais et la culture gaélique. Pour ce faire, il aurait interdit l’utilisation du great Highland bagpipe. Cependant, aucun document ne fait état de cet Acte de Proscription.

La baisse du pouvoir et du patronage du chef de clan, associée à une émigration généralisée, a contribué au déclin de l’instrument musical. Au vu de l’excellence de leurs troupes, plusieurs régiments ont été levés à partir des Highlands dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. De nombreux récits ont rapporté l’existence de cornemuseurs jouant dans les batailles au cours du XIXe siècle.

Cette pratique s’est même poursuivie pendant la Première Guerre mondiale. Elle a ensuite été abandonnée en raison du nombre élevé de pertes humaines parmi les cornemuseurs. Cependant, elle a été reprise par la 51e division des Highlands lors de la deuxième bataille d’El Alamein en octobre 1943. Chaque compagnie attaquante était dirigée par un joueur de cornemuse. Le son de l’instrument avait aussi résonné lors du débarquement de Normandie.

La place du great Highland bagpipe dans la culture

Le great Highland bagpipe peut jouer le rôle de soliste, à l’instar du poste de cornemuseur du souverain, à l’époque de la reine Victoria. Il est parfois associé en couple avec une bombarde, une vielle, une clarinette ou un accordéon. Il est également joué en tant qu’instrument d’ensemble, en formation de cornemuses au sein d’une pipe band (Écosse) ou en bagad accompagné de bombardes (Bretagne). Il a été mis en valeur dans des morceaux de rock ou de musique pop.

La grande cornemuse des Highlands convient aussi bien aux civils qu’aux militaires. Elle est aujourd’hui jouée aux quatre coins du monde. Sa popularité est surtout remarquable dans les pays où les Irlandais et les Écossais ont émigré massivement. Les régions suivantes en sont quelques exemples : l’Angleterre, l’Australie, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, le Canada et l’Afrique du Sud.

En Bretagne, le great Highland bagpipe représente l’instrument incontournable des bagadoù (fanfares bretonnes traditionnelles). Le répertoire est composé de mélodies de musique de marche et des festoù-noz (rassemblements festifs), avec de la musique à danser.

Dans les îles britanniques, il est joué dans les pays celtiques, c’est-à-dire en Écosse, en Irlande et au Pays de Galles. Au Nouveau-Monde, il est extrêmement populaire dans les pipe bands au Canada et aux États-Unis. Au Pakistan et en Inde, il est utilisé dans les brass bands jouant pour les mariages.

Le fonctionnement du great Highland bagpipe

Le bon fonctionnement d’un great Highland bagpipe dépend en grande partie de sa qualité de fabrication et de la façon dont le musicien en joue.

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La fabrication du great Highland bagpipe

Ce dispositif musical faisant partie de la famille des cornemuses, la technique de fabrication adoptée est étroitement liée. Elles sont toutes constituées d’un hautbois, leur précurseur, muni d’une anche double et d’un ou de plusieurs bourdons. Elles produisent une note tenue au moyen d’une anche simple emboutie dans un tuyau à coulisse que le musicien peut régler. Le doigté est plus ou moins complexe.

L’instrumentiste joue du hautbois directement dans la bouche, en respiration circulaire, mettant l’air en réserve dans ses joues pendant qu’il regonfle ses poumons. En revanche, pour la cornemuse, le sac lui permet de s’affranchir du souffle continu. Il a aussi permis de complexifier l’instrument par l’ajout d’autres bourdons et de régulateurs actionnés au poignet.

Le great Highland bagpipe est constitué des pièces suivantes :

  • un tuyau mélodique appelé « chalumeau » ou « chanter » ;
  • une poche servant de réservoir d’air ;
  • une souche, pièce fixée sur la poche, où les tuyaux viennent s’enficher ;
  • un tuyau d’insufflation appelé « porte-vent » ou « buffoir » ;
  • deux bourdons ténors ;
  • un bourdon basse ;
  • une coulisse d’accord utilisée pour diminuer ou augmenter la hauteur de la colonne d’air en vue d’obtenir une note juste ;
  • des cordons de maintien.

La soupape intégrée dans le tuyau d’insufflation permet à l’air introduit dans la poche de ne pas en ressortir. 

La façon de jouer du great Highland bagpipe

Comme pour toute cornemuse, le great Highland bagpipe se joue debout, car il requiert la pleine capacité des poumons. Cependant, les modèles à soufflet se jouent assis. Dès que le musicien insuffle le sac, un son est produit par les tuyaux sonnants. Pour des raisons de tenue de la tonalité, la poche doit absolument être mise à pleine pression pour procéder à l’accordage.

À ce stade, le cornemuseur reprend une inspiration et souffle par alternance, le bras servant de régulateur de pression. Ainsi, le son obtenu sera continu et puissant. Ce processus de fonctionnement s’apparente à celui d’un instrument alimenté à l’aide d’un soufflet, tel que la cabrette, les Uilleann pipes et les Northumbrian pipes. La poche contribue aussi à augmenter la pression lors d’un passage à l’octave supérieure.

Le jeu peut être qualifié d’« ouvert » lorsque le musicien lève un doigt de plus pour chaque nouvelle note supérieure. Il est « semi-ouvert » quand le joueur lève certains de ses doigts et en abaisse d’autres en vue d’obtenir la note juste. Il est dit « fermé » dans le cas où tous les doigts restent posés et seul celui correspondant à la note souhaitée est levé.

Comme la réserve d’air produit un son continu, les coups de langue ne permettent pas de détacher les notes. Pour ce faire, il doit compter sur le jeu des doigts, soit en staccato, soit au moyen d’ornementations qui comprennent une ou plusieurs notes rapides, plus graves ou plus aiguës que la note mélodique.

Le great Highland bagpipe permet aussi au musicien de jouer le glissando qui consiste à ouvrir progressivement un trou en glissant le doigt vers une autre note, le plus souvent plus aiguë. Le vibrato ou le trémolo sont également possibles en vue de colorer le morceau de musique.

Notation musicale : la conservation de la musique

En raison de sa riche histoire, l’écriture des morceaux destinés au great Highland bagpipe peut varier énormément. Ces derniers peuvent être classiques ou contemporains et écossais ou bretons. Comme cet instrument n’a aucune attache avec la musique dite « classique », il a été difficile de le retranscrire sur une partition. Ainsi, des conventions et des notations censées traduire le jeu au mieux ont été inventées.

Pour la musique de cornemuse, dont le great Highland bagpipe, deux notations se distinguent : l’écossaise et la bretonne. 

La notation musicale écossaise

À l’origine, la cornemuse était en la, mais pas en si bémol. La gamme n’était pas la même. Cependant, l’augmentation de l’échelle a entraîné l’augmentation de l’ensemble des notes. À l’époque, le dispositif musical était en majeur (fa# et do#). Aujourd’hui, il est en mi bémol majeur (si bémol, mi bémol et la bémol). L’écriture écossaise a été retranscrite en et non en mi bémol.

La notation musicale bretonne

La notation bretonne est la plus simple, car elle correspond à la façon classique. Le great Highland bagpipe ne possède que neuf notes, du la bémol grave au si bémol aigu. Il n’est pas possible d’altérer les notes, ni de passer à l’octave.

Le réglage du great Highland bagpipe

À l’origine, certaines notes étaient accordées hors de l’intonation juste : par exemple, le et le sol aigu étaient d’un demi-ton plus haut. Les trous de do et de fa étaient situés à mi-chemin entre ceux de si et de d’une part, et ceux de mi et de sol d’autre part. Cette position entraînait une différence d’environ un quart de ton comparée à l’intonation juste.

Aujourd’hui, les notes sont accordées sur la gamme myxolydienne du chalumeau. Le sol est accordé sur la septième harmonique, les deux bourdons ténors sont une octave en dessous de la note grave du chalumeau et le bourdon basse deux octaves en dessous.

Les neuf notes de la gamme du chalumeau sont : sol grave, la grave, si, do (qui sonne comme un do#), ré, mi, fa (qui sonne comme un fa#), sol aigu et la aigu.

L’apprentissage du great Highland bagpipe

Si vous voulez apprendre à jouer du great Highland bagpipe, la meilleure option consiste à vous inscrire dans une école de musique ou dans un conservatoire. Vous bénéficierez de l’encadrement d’une équipe professionnelle tout au long de votre cursus.

En revanche, si vous êtes un apprenti discipliné et motivé, avec de bonnes notions de musique, vous pouvez opter pour l’autodidaxie. Les nombreux ouvrages et tutoriels vidéo accessibles sur Internet vous seront d’un grand secours.

Quelle que soit l’option choisie, vous devez faire preuve de persévérance. Pour tout apprentissage, une pratique régulière et soutenue est le meilleur moyen d’évoluer et de se perfectionner rapidement. 

L’achat du great Highland bagpipe

Comme il s’agit de votre première acquisition, vous devez dans un premier temps définir des critères d’achat bien précis. Votre âge, votre taille, votre niveau, vos préférences et bien sûr le budget que vous comptez allouer à cet achat sont à prendre en compte.

Ensuite, déterminez les paramètres qui guideront votre choix : la fiabilité, la musicalité, la durabilité, l’esthétique et le prix de l’instrument.

Enfin, rendez-vous sur le site de France Minéraux pour dénicher votre futur great Highland bagpipe. La plateforme propose une large gamme de modèles adaptés à tous les âges, à tous les niveaux et à tous les budgets.

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