Le ghungroo existe en version népalaise. Utilisé dans la danse traditionnelle du pays, il porte le nom de chap. Il est muni de 9 à 27 petites cloches appelées ghungurus, cousues sur un tissu mesurant 23 cm de long et 7,5 cm de large.
Histoire de ghunghuru
Les courtisanes danseuses indiennes étaient les premières à utiliser les ghungar, après les danseurs classiques. Fascinées par cet accessoire musical, les femmes royales voulaient également en porter. Pour préserver leur image sociale, elles ordonnèrent la fabrication d’un modèle plus discret appelé payal. Ce dernier servait surtout pour le purdah, une pratique qui vise à dissimuler les femmes aux hommes. Le son des grelots permettait ainsi de prévenir de leur présence.
La popularité de ce bracelet de cheville royal a augmenté après une apparition dans le cinéma indien. Son utilisation s’est ensuite développée, le transformant en un véritable bijou de pieds. A cet effet, il ne comportait pas de grelots et était vendu individuellement. Les confections étaient en or ou en argent. Ils pouvaient même être agrémentés de pierres précieuses ou de perles.
Ghunghuru dans la culture
Il existe plusieurs types de danses indiennes qui requièrent l’utilisation du ghunghuru. Elles peuvent être classiques ou narratives :
- le yakshajana ;
- le kathak ;
- l’odishhi ;
- le kuchipudi ;
- le mohiyattam ;
- le bharatnatyam.
Dans ces contextes, il est joué en harmonie avec d’autres percussions.
La valorisation du ghungroo s’est étendue vers le domaine cinématographique. Les films les plus populaires sont « Mughal-e-Azam », « Pakeezah » et « Umrao Jaan ».