X

Gender

instrument-gender

Caractéristiques du gender

  • Classification : instrument à percussion
  • Pays d’origine : Indonésie
  • Matériaux : bois, bronze, métal, peau ou bambou
  • Tessiture : entre deux et demie et trois octaves
  • Genre de musique : musiques javanaise, balinaise et sundanaise
  • Musiciens célèbres :
  • Chanson emblématique :

Tout savoir sur le gender : sa description, son histoire, sa place dans la culture, son fonctionnement, son réglage, son apprentissage et son achat

Le gender est qualifié de « métallophone », car il se compose de lames métalliques percutées. Cette percussion est utilisée dans les orchestres traditionnels balinais et javanais en Indonésie, connus sous le nom de « gamelans ». Son rôle est d’en orner la mélodie.

La description du gender

Cet instrument de musique indonésien est constitué de 10 à 14 lames de bronze accordées. Elles sont suspendues au-dessus de résonateurs qui peuvent être en bambou ou encore en métal. Le gender de Bali se reconnaît par le disque en bois à la tête des lamelles ; celui de Java par le même dispositif, mais qui est rembourré.

instrument-gender-description

Chacune des lames est accordée sur une note différente, de manière à couvrir une tessiture de plus de deux octaves. Il existe cinq notes par octave, ce qui exclut certaines notes de la gamme heptatonique que les gamelans utilisent. Celles qui sont exclues respectent la règle de hiérarchie de l’échelle musicale pelog propre à la musique originale indonésienne.

Le gender s’apparente à d’autres instruments traditionnels indonésiens en raison de certains points communs. Tout comme lui, le gangsa balinais possède des résonateurs sous chaque lame, tandis que le saron en possède un, commun à toutes les lames. Il est aussi similaire au slentem javanais, accordé plus bas et possédant moins de notes.

L’histoire du gender

L’histoire du gender est étroitement liée à celle du gamelan, puisqu’il compte parmi les dispositifs musicaux utilisés dans cet orchestre traditionnel. Ce dernier fait partie intégrante de la culture indonésienne, voire de son identité depuis plusieurs siècles.

La culture des gongs fut introduite à Java 300 ans avant J.-C. Les premiers ensembles de gamme slendro remontent au VIe siècle après J.-C., tandis que ceux de la gamme pelog datent du XIIe. La musique gamelan aurait été influencée par les royaumes hindou-bouddhistes existant à Java entre les VIIe et XIVe siècles.

Des preuves archéologiques attestent de sa pratique. Ces traces qui datent du VIIIe siècle ont été retrouvées dans les sculptures en relief du plus grand temple bouddhiste du monde, Borobudur, situé dans le centre de Java. 

Des bas-reliefs ont montré des tambours de différentes tailles, des flûtes en bambou, des sortes de lyre et d’autres instruments de musique en métal. Cependant, la musique du gamelan s’est le plus développée à l’époque de l’Empire Majapahit, de 1292 à 1527.

Son évolution lui a permis de se répandre dans différentes régions telles que Sunda, Bali et Java central. Aujourd’hui, elle est présente non seulement en Asie, mais aussi dans un grand nombre de pays occidentaux tels que l’Europe, le Canada et les États-Unis.

La place du gender dans la culture

Le gender ne se joue pas seul, mais en communauté au sein d’un ensemble instrumental appelé traditionnellement gamelan. La plupart de ces orchestres intègrent trois modèles de cet instrument à percussion. 

Un premier est accordé sur le slendro ou gamme pentatonique. Le second est réglé sur la gamme heptatonique et exclut les notes faibles des lima et pathets nem. L’accordage du troisième est également sur la gamme heptatonique, mais exclut les notes faibles du pathet barang.

Cependant, certains ensembles n’utilisent que deux genders : le gender barung et le gender panerus. Ce dernier est accordé une octave plus haute, ce qui permet de couvrir une tessiture de deux octaves et demie.

Le gender, en tant que partie intégrante du gamelan, joue un rôle primordial dans un grand nombre de traditions de la culture indonésienne. Il est utilisé dans les cérémonies religieuses, les mariages, les festivals, les concerts ou encore les spectacles de théâtre d’ombres. Il se retrouve également dans les palais et tous les lieux culturels du pays.

Parmi les praticiens se trouvent des instrumentistes et des chanteurs, ainsi que des fabricants et des accordeurs. Ils peuvent être des hommes, des femmes ou des enfants. Le gamelan est composé essentiellement :

  • de percussions telles que des cymbales, des gongs et des métallophones de différentes sortes : gender, slentem, demung, peking et saron ;
  • de xylophones comme le gambang ;
  • de tambours divers : kendang et ciblon ;
  • d’instruments à cordes frottées tels que le rebab, une vièle à pique ;
  • d’instruments à cordes pincées comme le kacapi, une sorte de cithare ;
  • d’instruments à vent tels que la flûte suling ;
  • de chants, féminins et masculins.

En général, le chef d’orchestre est le joueur du kendang principal. Le cas est différent lorsque le gamelan accompagne une danse. Le rôle est alors attribué au danseur ou à la danseuse. En effet, un dialogue s’installe entre le joueur de tambour et ce dernier ou cette dernière.

Le fonctionnement du gender

Le bon fonctionnement de ce métallophone dépend de quelques paramètres : sa qualité de fabrication, sa taille, les matériaux utilisés et la manière d’en jouer.

Les étapes de fabrication

La fabrication de tous les composants du gamelan, dont le gender, est à la charge du pandé ou « maître forgeron ». Pour cela, il emploie une équipe d’artisans qualifiés qui se répartissent les tâches : entretien du feu, fabrication des cadres en bois, sculpture, peinture, travail du bronze ou encore travail des peaux. Traditionnellement, tout est réalisé à la main.

Le pandé prête une attention particulière aux étapes requises pour l’élaboration des dispositifs en bronze. Il supervise étroitement la fusion du cuivre de l’étain en vue d’obtenir les proportions adéquates pour l’accord final des lames et des gongs. Le bronze est porté à très haute température, martelé avec précision, puis remis au feu avant d’être poncé, poli et à nouveau martelé à froid pour affiner l’accord.

L’artisan responsable conçoit un cadre en bois dont les sculptures correspondent à celles des instruments appartenant au même gamelan. Elles varient donc d’un orchestre à l’autre. Au-dessus du cadre, il place des lames en bronze maintenues par une corde, elle-même tenue par un piquet.

Les lamelles sont suspendues au-dessus de tubes en bambou ou en métal, faisant office de résonateurs. Cela signifie qu’ils sont destinés à amplifier le son lorsque les lames sont percutées. Le gender est un idiophone, car le son est produit par le matériau à partir duquel il est fabriqué.

Il se décline en trois tailles, dont la plus petite est de 43 cm de largeur sur 89 cm de longueur. Quelle que soit la taille du modèle, il est accompagné de deux mailloches, une pour chaque main. 

La manière d’en jouer

Le gender ne se joue pas individuellement, mais dans le cadre du gamelan. Le plus souvent, cet ensemble musical est abrité sous un pendhopo, un toit au sommet pointu qui repose sur une structure carrée en bois, ancrée dans le sol. Elle ne dispose pas de murs, si bien que la musique se disperse aux quatre vents.

Les musiciens se déchaussent, entrent et regagnent leurs places respectives en évitant d’enjamber les instruments posés au sol. Ils s’assoient tous en tailleur sur des nattes. Aucune partition ne les y attend. 

Les joueurs de gongs et d’instruments à lames prennent leurs mailloches. Celles du gender sont cerclées de tissu ; avec une dans chaque main, l’instrumentiste frappe les lames et y appuie le doigt ou la main pour étouffer le son.

Le gamelan comporte deux ensembles d’instruments accordés selon deux échelles différentes : slendro et pelog, qui ne peuvent être jouées simultanément. Selon le répertoire abordé, chaque ensemble comprend 15 à 25 joueurs.

Les pièces de style soran ou « fort » utilisent uniquement les percussions de bronze et deux tambours. En dehors de ce style, la majorité des répertoires fait appel à tous les autres instruments, dont six gender et deux gambang.

Notation musicale : la conservation de la musique

Le gamelan est essentiellement une tradition orale. Il n’existe ni archive écrite sur son histoire, ni notation musicale pour la conservation de la musique. Il ne se base pas non plus sur des noms de compositeurs ou d’interprètes.

Cette musique traditionnelle est l’œuvre de collectivités et non d’artistes individuels. Elle se joue à plusieurs avec divers instruments. Personne ne se distingue, puisqu’aucun artiste ne joue un rôle plus important que les autres. Les joueurs de gender sont tout aussi anonymes que ceux de gongs ou de tambours.

La majorité des postes ne demande pas de technique particulière, mais exige une capacité de réaction instantanée à toute sollicitation musicale des autres instruments. En général, le développement d’un répertoire abordé n’est pas fixé au départ, mais dépend du contexte ou du ressenti des artistes.

Le gamelan est une véritable source de fierté nationale. Il continue à être transmis d’une génération à l’autre par le moyen de formations formelles et informelles. Celles-ci ont lieu dans les écoles et dans le cadre d’activités extrascolaires.

Le réglage du gender

Le réglage du gender est effectué lors de l’élaboration de l’idiophone. À l’instar de toutes les pièces en bronze, les lames font l’objet d’une extrême précision quant aux quantités de cuivre et d’étain à fusionner. Ces proportions confèrent l’accord final des lames et des gongs.

Divers procédés sont ensuite utilisés pour affiner l’accord : martelage à chaud, ponçage, polissage et à nouveau martelage à froid. Les échelles slendro et pelog sont identifiables, mais ne sont pas identiques d’un ensemble à un autre. Chaque nouvel instrument est en fait une pièce unique.

L’apprentissage du gender

Contrairement à un violoniste ou à un trompettiste, un joueur de gender ne prend pas son outil musical à la maison pour s’entraîner et travailler sa technique.

Pour ce métallophone spécifique, comme pour tout dispositif musical du gamelan, l’apprentissage se fait en commun. Il est aussi préférable de commencer dès le plus jeune âge.

Pour apprendre à en jouer, il convient de s’inscrire dans une école de musique qui dispense des cours sur les musiques traditionnelles indonésiennes.

L’achat du gender

Si vous voulez faire l’achat d’un gender, visitez le site de France Minéraux. Par la même occasion, vous aurez l’opportunité de voir les autres instruments utilisés dans un ensemble musical gamelan.

Parmi tant d’autres, la plateforme propose une large gamme de percussions indonésiennes qui répondent à tous les goûts, à tous les niveaux et à tous les budgets.

instrument-gender-apprendre
Retour au début

Recherche de produits

Le produit a été ajouté à votre panier