Le corps
Cet équipement sonore dispose d’un corps en bois de qualité supérieure tel que le palissandre ou l’acajou. Quatre chevilles se fixent sur sa tête de manche et se chargent de tendre les cordes. Son archet est similaire à celui du violoncelle et il intègre une touche. Long de 170 cm, il a un tambour rond de 37 cm de longueur et de 38 cm de diamètre.
La caisse de résonance
La table d’harmonie du gehu s’habille généralement d’une peau de serpent, notamment celle du python. Cette matière est déterminante lors de son jeu, car elle a une influence directe sur l’intensité des vibrations. Toutefois, les fabricants recourent aussi à celle du cheval ou celle du mouton sur certains modèles.
Les cordes
Ce matériel musical possède quatre cordes permettant à l’interprète de jouer différentes notes dans ses compositions. La technique des doigts et de l’archet fait varier les sonorités émises par le gehu.
Origines et histoire du gehu
Les orchestres chinois ont commencé à se populariser au début du XXe siècle. Cependant, le registre grave semblait manquer aux morceaux. Afin de compenser ce défaut, les musiciens utilisaient du violoncelle ou de la contrebasse.
L’idée de se contenter de ces équipements ne plaisait pas à Yang Yusen du Conservatoire de musique de Shanghai. En effet, il a pris conscience de la nécessité de fabriquer un instrument propre à la Chine. Il a alors concrétisé ce projet en 1949, en associant les spécificités de l’erhu et la structure du violon occidental.
Le premier gehu a vu le jour en 1951 avec plusieurs petites imperfections. Suite à de nombreuses améliorations, sa version définitive est sortie en 1979. Depuis, il a occupé une place importante dans la musique chinoise et l’histoire des orchestres nationaux.
Place du gehu dans la culture
Dès sa création, cet instrument hybride est un élément phare des orchestres chinois. Il a le même rôle que la basse dans les groupes occidentaux. Il permet aux interprètes de mettre en valeur le savoir-faire national. Bien qu’il émette un son plus léger et plus doux, il reste une excellente alternative au violoncelle. Le jeu simultané de deux gehus parvient effectivement à reproduire l’intensité de sa basse.
Ce dispositif à cordes séduit également les musiciens ethniques. Aujourd’hui, il est utile aussi bien en guise d’accompagnement qu’en solo ou en groupe. Il est très populaire à Hong Kong et à Taiwan.
Fonctionnement du gehu
Le gehu est passionnant et parfait pour embellir les compositions musicales. Avec les bonnes bases, même les débutants peuvent s’initier à son jeu.
La fabrication
Le processus de fabrication de ce matériel chinois est réalisé avec énormément de soin. En effet, les artisans sélectionnent les matériaux minutieusement en vue d’optimiser sa qualité sonore. Le bois utilisé allie résistance et esthétique. Le manche est intégré sur un côté de la caisse de résonance.
La table d’harmonie se couvre d’une peau de python dans le but d’amplifier la vibration des cordes. Un panneau de tungstène se charge de sa fixation à l’arrière en vue de renforcer sa solidité. Néanmoins, le chevalet ne passe pas à travers cet habillage. Chaque élément et matière contribuent aux performances de l’équipement de musique et lui permettent d’égaler les autres instruments de basse.