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Gayageum

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Caractéristiques du Gayageum

  • Classification : instrument à cordes
  • Pays d’origine : Corée
  • Matériaux : bois, soie, cuivre, nylon
  • Tessiture : 2 octaves et demie (instrument classique)
  • Genre de musique : folk, sanjo, K-pop
  • Musiciens célèbres : Hwang Byung-Ki (1936-2018), Joyce Kwon, Ha Su-Yean (du groupe Dal:um)
  • Chanson emblématique : Darha Nopigom (Reverently), de Hwang Byung-Ki (2007)

Tout savoir sur le gayageum : ses caractéristiques, son historique, son fonctionnement, sa place dans l’histoire de la musique

Le gayageum figure dans la famille des cithares. Sa structure, en bois de paulownia, lui sert de caisse de résonance. Cet instrument coréen à cordes est un des plus connus dans son pays d’origine. Il est semblable au koto japonais, au guzheng chinois et au zhetygen kazakh. Le musicien à la cour de Gaya, Ureuk, est celui qui a popularisé son usage.

Description du gayageum

Le gayageum est un instrument de musique traditionnelle à cordes venant de Corée, aussi connu sous les noms « kayagum », « kayakeum » et « kayago ». Ces appellations varient selon la romanisation du hangeul « 가야금 » et du hanja : « 伽倻琴 ». 

Il s’apparente à une cithare et comporte généralement 12 cordes, même si certains modèles peuvent en posséder jusqu’à 25. Les instruments classiques utilisent des fils de soie, contrairement aux versions modernes qui possèdent des cordes en nylon. Celles-ci passent sur des chevalets amovibles assez hauts.

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Le gayageum se compose d’une structure et une caisse de résonance en bois de paulownia. Cette dernière, haute de 10 cm, fait respectivement 160 cm ou 142 cm de long sur 30 cm ou 23 cm de large.

Il en existe deux types en fonction de ces dimensions et du genre de musique jouée avec : le beopgeum et le sanjogeum. En général, le premier possède des cordes plus espacées et est destiné aux interprétations avec un tempo plus lent. Le second est un modèle plus petit et moderne. Ses cordes sont plus rapprochées afin que le musicien puisse réaliser des jeux rapides.

Le son que produit cet élément est doux, délicat et subtil.

Origines et histoire du gayageum

D’après les recherches menées, le gayageum existe depuis le premier siècle avant notre ère. Les archéologues ayant réalisé ces études ont, en effet, découvert des restes de ce qui pourrait constituer l’instrument dans la région de Gwangsan, située dans la province de Jeollanam-do. Cependant, l’histoire de ce type de cithare commence officiellement au VIe siècle. Cette période est marquée par l’arrivée des moines chinois Chan en Corée pour introduire le bouddhisme et l’écriture avec certains éléments de la culture chinoise. Le kayagum a ensuite évolué pour donner les versions modernes utilisées de nos jours. 

Le Pungryu gayageum (beopgeum, jeong-ak gayageum)

Le « Samguk sagi », une chronique historique coréenne qui date de 1146, relate l’origine du gayageum à travers une histoire sur les Trois Royaumes de Corée. 

En l’occurrence, le roi Gasil a développé cet accessoire dans la confédération Gaya au VIe siècle. L’inspiration lui est venue de l’instrument chinois dit « guzheng ». L’invention a reçu le nom de « gayago » au départ. Le dispositif musical était aussi appelé beopgeum, (« cithare de loi »), pungnyu (« élégance ») ou jeong-ak gayageum (« musique juste »). Un peu plus tard, il a pris son nom actuel. 

Le roi a demandé à un musicien de l’époque (Ureuk) de concevoir des œuvres musicales que l’on peut jouer avec cette cithare coréenne. Ses premiers usages incluent alors l’interprétation de musiques de cour, de musiques de chambre et de chants lyriques. L’emplacement plus large entre les cordes et le tempo assez lent obtenu font la particularité de ce modèle. Durant le règne du roi de Jinheung, sous la dynastie Silla, cet artiste a amélioré l’instrument.

Le sanjo gayageum

Ce type de gayageum correspond à celui résultant de l’amélioration qu’a reçu la version classique. Cette forme est la plus fréquemment utilisée à notre ère. En l’occurrence, les cordes sont devenues plus courtes et plus rapprochées les unes des autres. Les musiciens ont ainsi pu jouer des morceaux plus rapidement, ce qui est d’ailleurs essentiel dans le sanjo. Selon les études historiques, l’instrument a évolué avec le succès de ce genre de musique au XIXe siècle.

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Le modèle moderne

Les catégories de gayageum qui possèdent un nombre élevé de cordes utilisent souvent des fils en acier enveloppés de nylon. Il s’agit des versions modernes se rapprochant le plus du guzheng chinois. 

Certains dispositifs, qui accompagnent généralement les danses, sont équipés de cordes en cuivre, leur permettant d’offrir un son plus fort.

Le nombre de ces éléments influe, en outre, sur la tessiture de ce type de cithare. Réaliser une commande sur mesure est à envisager pour les versions en contenant plus de 25. Des kayagum en possédant 21 sont notamment observés en Corée du Nord.

Gayageum et culture

Le son du gayageum s’entend dans la musique traditionnelle comme dans les titres modernes. Les anciens modèles sont les plus utilisés dans le sanjo et le folk en Corée. Leur structure est d’ailleurs destinée à cet effet. Les versions modernes sont plus versatiles, mais leur usage se focalise surtout sur la musique contemporaine. 

Sanjo et folk

Dans la majorité des cas, le gayageum est employé pour le sanjo, un style musical coréen qui implique un instrument solo et des percussions. Le sens littéral du mot est « mélodies dispersées ». Ce genre musical inclut des tempos rapides et, majoritairement, de l’improvisation. Ce dispositif se voit ainsi souvent accompagné du janggu, un type de percussion très célèbre en Corée.

Trois éléments ont permis de donner le sanjo :

  • le sinawi : il consiste en une improvisation musicale chamanique ;
  • le pungnyu : une musique de chambre destinée à la classe aristocratique ;
  • le pansori : un opéra à un acteur.

En Corée du Sud, six établissements spécialisés enseignent le sanjo. Cela inclut les écoles Kim Byeong-Ho, Seong Geum-Yeon, Kim Juk-Pa, Kang Tae-Hong, Kim Yoon-Deok, et Choi Ok-Sam.

Musique contemporaine

Plusieurs compositeurs de musique moderne ont conçu des morceaux qu’il est possible de jouer avec le gayageum. En général, les œuvres sorties dépendent des éléments ayant vu le jour au fil des années. À cet effet, Hwang Byung-Ki s’est démarqué avec le titre « Forest » qui constitue la première chanson jouée sur un exemplaire moderne du kayakeum. Lee Sung-Cheon, avec son instrument à 21 cordes, a également réalisé de nouveaux morceaux adaptés à cette version, incluant le Concerto pour gayageum, dit « New Sanjo ». Avec l’arrivée des variantes à 25 cordes, d’autres artistes ont conçu des titres qui conviennent à chaque modèle.

Les chansons de la K-pop ayant intégré le son du kayago dans leurs musiques sont nombreuses. Cela inclut le titre « Arario », sorti en 2014, du groupe Topp Dogg (devenu XENO-T). Le hit « Shangri-La » de VIXX (2017) est aussi à citer, sans oublier le morceau « LIT » de ONEUS (2019).

Fonctionnement du gayageum

Le gayageum est un instrument constitué majoritairement de bois. Seuls quelques détails, notamment les cordes, sont fabriqués avec d’autres éléments. Le jeu implique une certaine minutie, mais chacun peut s’y habituer avec de l’exercice. La notation musicale dépend des types de kayakeums. Bien que la méthode traditionnelle ait servi au départ, la technique contemporaine occidentale l’a remplacée au fil du temps. 

Fabrication : comment c’est fait ?

Le mode de construction dépend du type de gayageum à réaliser. Le beopgeum gayageum fait 160 cm de long sur 30 cm de large. Il possède un corps composé d’une pièce de bois unique façonnée avec du paulownia. Cette structure est creusée pour accueillir la chambre du résonateur. 

Le modèle sollicité pour le sanjo, plus petit, fait 142 cm de long et 23 cm de large. Sa table d’harmonie est également fabriquée en bois de paulownia. En revanche, les éclisses et le dos de l’outil sont réalisés avec des essences résistantes telles que le châtaignier ou le noyer.

La structure en bois est à réaliser en premier lieu. Ensuite, les cordes sont introduites par le haut des chevalets mobiles depuis les chevilles en dessous de l’objet. Ils sont ensuite enroulés au bout de fils plus épais. Ces derniers vont au-dessus du sillet et sortent par les trous situés en bas du kayago. Un système permet de les protéger. Enfin, les cordes sont nouées dans une boîte qui sert aussi de décoration à la cithare coréenne.

Comment en jouer ?

Le musicien joue du gayageum en étant assis par terre. Il pose l’un des côtés de l’instrument sur ses jambes tandis que l’autre est placé au sol. Il pince, secoue ou plie les cordes avec l’une de ses mains afin de les faire vibrer. À l’aide de son autre main, il les pince ou les gratte, ce qui donne l’occasion d’avoir une certaine hauteur de son. 

Les chevalets peuvent se déplacer pour permettre d’obtenir des hauteurs de notes différentes pour chaque corde. 

L’instrument se joue en solo ou en orchestre de chambre, avec un public constitué de quelques personnes.

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Notation musicale : comment la musique est-elle conservée ?

Le mode de notation musicale utilisé pour le gayageum est le chonggab-bo. Cette méthode date du règne du roi Sejong entre 1397 et 1450. Elle consiste en l’usage de carrés servant à inscrire les notes. Le jeong-ak (musique de chambre de la classe noble) a fait l’objet de cette notation. Le minsok-ak (musique populaire) a été transmis à l’oral. 

À l’arrivée du sanjo gayageum, la technique occidentale a commencé à être utilisée. Par la suite, tous les morceaux interprétés figurant dans la catégorie de la musique contemporaine ont fait l’objet d’une notation selon cette méthode. Les modes de jeu spécifiques emploient cependant des symboles propres à l’outil. De nouveaux éléments ont aussi intégré le système pour compléter la notation. 

Réglage et entretien du gayageum

Le gayageum ne possède pas de mode de réglage spécifique. Par ailleurs, les modèles modernes sont différents des anciens, car ils utilisent davantage de cordes. Les accords dépendent souvent de ce critère. L’entretien implique l’emploi de chiffon sec et, occasionnellement, de produits de nettoyage particuliers, permettant ainsi un usage sur le long terme.

Réglage du gayageum

La tessiture initiale du gayageum est de deux octaves et demie. Cependant, ce paramètre peut varier si les chevalets sont déplacés. L’obtention d’une gamme chromatique est notamment possible. Ce mouvement peut se faire préalablement ou durant la performance du musicien. 

Aucune norme exacte ne définit la hauteur d’accord. Néanmoins, celle-ci peut se présenter comme suit en fonction du type d’instrument :

  • modèle beopgeum : E♭, F, A♭, B♭, E♭, F, A♭, B♭, c, e♭, f, a♭ ;
  • sanjogeum : G, C, D, G, A, C, D, E, G, A, c, d.

En outre, dans la notation sur la portée, la série de hauteurs est indiquée en : D, G, A, D, E, G, A, B, d, e, g, a. Ainsi, le musicien peut éviter de jongler entre la basse et les aigus tout en lisant la musique plus aisément.

Trois modes sont à discerner ici, à savoir. Cela inclut le ujo (羽調 ou 우조), correspondant à la clé « G ». Le pyeongjo (平調 ou 평조) désigne la clé « C ». Enfin, le gyemyeonjo indique la clé « B bémol ». 

Entretien de l’instrument

Les instruments à cordes comme le gayageum se nettoient avec un chiffon en coton après chaque utilisation. Ce procédé est indispensable pour éliminer les traces de sueur provenant des doigts du musicien, la graisse et les résidus de colophane. 

L’usage d’un détergent pour instruments sans solvant aide à se débarrasser des saletés qui se sont accumulées. Dans ce cadre, il convient de tremper un chiffon propre dans la solution et de frotter le kayago avec. L’eau constitue aussi une bonne option, mais il reste dangereux pour certains matériaux du gayageum. Le mieux est de l’employer avec précaution.

Les couches de colophane peuvent également s’enlever à l’aide d’un chiffon imbibé d’alcool pur. Ce dernier ne doit en aucun cas toucher une autre partie de l’instrument à part les cordes. La solution risque, en effet, d’endommager les finitions. 

Apprentissage du gayageum

De nombreuses écoles de musique enseignent l’art de jouer du gayageum. Ce type d’apprentissage convient à ceux ayant besoin de davantage d’encadrement. En ce qui concerne les personnes préférant étudier seules, les cours en ligne, les tutoriels en vidéo et les livres constituent des ressources fiables.

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Choix et achat de l’instrument

La marketplace du site France Minéraux peut fournir les instruments que chacun recherche en fonction de ses besoins, notamment des gayageum.

Par ailleurs, entre la multitude d’offres présentes sur le marché, le choix doit reposer sur quelques éléments. Il s’agit principalement du nombre de cordes observées sur le kayago. Le niveau de l’utilisateur est à tenir compte en ce sens. Par exemple, les débutants peuvent se tourner vers un accessoire avec peu de cordes pour faciliter son appréhension de ce type de cithare.

En outre, l’usage du gayageum est aussi important. Les professionnels ne se serviront pas des mêmes modèles que les amateurs.

De même, le genre de musique à jouer sur l’instrument est également à prendre en considération. Différents types de kayakeums s’utilisent pour les musiques traditionnelles et contemporaines.Enfin, la marque à privilégier dépend du budget et de la fréquence d’usage du kayago.

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