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Gaïta

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Caractéristiques de la Gaïta

  • Classification : instrument à vent
  • Pays d’origine : Espagne
  • Matériaux : cuir, roseau et bois
  • Tessiture : une octave en musique traditionnelle
  • Genre de musique : musique traditionnelle galicienne et musique celtique
  • Musiciens célèbres : Cristina Pato (17 août 1980), Carlos Núñez (16 juillet 1971) et Susana Seivane (25 août 1976)
  • Chanson emblématique : « Os amores libres » de Carlos Núñez, sortie en 1999

Tout savoir sur la gaïta : histoire, étymologie, description, place dans la culture, techniques de jeu, réglage, apprentissage et conseils d’achat

Aussi appelé « gaida » ou encore « gaita » en espagnol, la gaïta est une sorte de cornemuse utilisée dans diverses régions du monde. Elle se caractérise par son sac gonflable qui fournit l’air aux tuyaux, produisant ainsi le son. Cet instrument est souvent associé à la musique folklorique. Produisant un son fort et vibrant, il est utilisé lors de célébrations et de festivals.

Histoire de la gaïta

La gaïta puise ses origines dans les musiques ibérique et celtique. Selon les croyances, les Celtes, peuple ancien, ont introduit cet instrument à vent dans la région de Galice en Espagne. Celui-ci a évolué au fil du temps pour devenir un élément essentiel de la musique traditionnelle galicienne. Il a trouvé sa place au cœur des célébrations, des rituels et des expressions artistiques.

Traditionnellement, la gaïta a été construite en buis. Il s’agit d’un bois typique de Galice. Actuellement, les fabricants se servent de cocobolo, de grenadille ou d’autres bois précieux afin de créer ce dispositif musical.

La gaida est présente en Slovaquie, en Roumanie, en Grèce et dans les Balkans. Ces pays possèdent une variété de modèles de cet instrument, reflétant la richesse et la diversité des traditions musicales en Europe.

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Étymologie 

Le nom « gaida » est issu du mot grec ancien « egida », signifiant « chèvre ». Ce terme s’est propagé à travers le bassin méditerranéen jusqu’en Afrique du Nord, où il prend les formes de « ghiata » ou « ghita ».

Par ailleurs, le terme « gaïta » peut être associé à divers dispositifs musicaux à vent, tels que le zurna, le hautbois et les flûtes. Cependant, dans la plupart des langues de la péninsule Ibérique, ce nom englobe de manière générale la cornemuse, et peut s’appliquer à tous les types de cet instrument. Ainsi, des termes spécifiques sont utilisés pour désigner certaines versions de cornemuses, par exemple :

  • gaita-de-foles : la variante du Portugal ;
  • gaita galega : le modèle traditionnel de Galice ;
  • gaita asturiana : la version des Asturies.

Certaines cornemuses de la péninsule Ibérique peuvent porter des appellations qui ne font pas référence au mot « gaida ». Il s’agit, par exemple, de la cornemuse de Catalogne, connue sous le nom de « sac de gemecs ».

Description de la gaïta

Les gaïtas comprennent une poche en cuir ou en matière synthétique, comme le goretex. Souvent revêtue d’une housse à la fois protectrice et décorative, celle-ci constitue un réservoir d’air essentiel à la sonorité de l’instrument.

Pour assurer un approvisionnement continu en air, la poche est munie d’un suttel équipé d’une valve empêchant l’air de s’échapper. Cette conception permet au musicien de jouer de manière continue, sans avoir à souffler constamment. L’air stocké alimente les éléments sonores, notamment le chalumeau et le bourdon.

En pressant sur la poche, l’air est libéré et dirigé vers les bourdons, des tubes ou des bâtons en bois. En fonction de l’essence utilisée, ces derniers peuvent présenter des teintes claires, rouges, brunes ou encore noires. Les gaïtas incluent généralement un grand bourdon, appelé « ronco » en galicien. Celui-ci est à poser sur l’épaule du joueur, et est orné d’un pompon ou d’une frange. Grâce à une anche fixée à l’intérieur, ce grand bourdon produit un son constant évoquant un ronronnement. Certaines gaidas peuvent également avoir des bourdons supplémentaires tels que la ronquetta et le chillón. Ils sont plus petits, et émettent des sons aigus. Ces éléments sont disposés latéralement sur l’instrument et reposent sur le bas du bras du musicien.

La mélodie est jouée sur le chalumeau, aussi appelé « punteiro » en galicien. Fixé à l’avant du dispositif musical, il présente une forme similaire à une flûte. Cet accessoire est équipé d’une anche double qui entre en vibration lorsque l’air circule, créant ainsi une gamme de sons variés.

Par ailleurs, la gaïta présente des caractéristiques spécifiques.

Tonalité

La plupart des gaidas sont accordées en do, si bémol et . L’accord en do facilite la collaboration avec des sonneurs de gaita en Galice. Les modèles en si bémol sont idéaux pour jouer avec les groupes bretons utilisant des cornemuses écossaises.

Son

Cet instrument à vent produit un son robuste, vibrant et chaleureux, empreint de puissance, mais équilibré. Ses notes résonnent avec une intensité capable de captiver un large public tout en conservant une clarté qui la distingue. Que ce soit dans des espaces restreints ou des salles plus vastes, ce dispositif musical offre une présence sonore remarquable sans nécessiter systématiquement l’usage d’un microphone.

Flexibilité

La gaïta est appréciée pour la grande flexibilité qu’elle offre aux musiciens. Elle peut être jouée seule, en duo ou encore en groupe. Les musiciens peuvent également s’en servir en position debout ou assise, ou encore en marchant.

Ornements 

Ce type de cornemuse est caractérisé par une riche gamme d’ornements galiciens qui embellissent la mélodie et confèrent un caractère distinct aux morceaux. Les musiciens peuvent ajouter des décorations supplémentaires, selon leurs préférences.

Transport

Avec un poids d’environ 1,5 kg et une poche en goretex, l’instrument est relativement léger et facile à démonter. Il peut être transporté facilement dans un sac à dos ou un bagage à main lors de déplacements.

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Place de la gaïta dans la culture

La gaïta est étroitement liée à la musique traditionnelle galicienne. Elle accompagne les festivités locales et les danses folkloriques, et résonne lors des célébrations religieuses et villageoises. Sa présence rythmique et mélodique fait écho à l’histoire et à la vie quotidienne des Galiciens, créant une connexion profonde avec leur patrimoine musical. La gaida enchante le public avec sa musique qui donne de la joie. Lors des bals folkloriques, les muiñeiras invitent à participer à des danses en cercle telles que la « chapelloise » ou le « cercle circassien ». Certains morceaux permettent également d’apprécier une « scottish ». Le vaste répertoire galicien inclut aussi des paso dobles, des valses et des mazurkas qui accompagnent harmonieusement ces moments de danse.

Par ailleurs, cet instrument est destiné à animer les grandes fêtes du Pays basque (Euskadi). Dans les rues de Pampelune ou de Bayonne, les musiciens font résonner le son aigu et légèrement métallique de ce dispositif musical.

La gaïta représente un symbole de l’identité galicienne. Elle évoque un profond sentiment d’appartenance, rappelant les racines celtiques et la culture unique de la région. Les instrumentistes jouent un rôle crucial en préservant cette identité culturelle à travers les générations.

Au-delà des frontières galiciennes, la gaida a conquis une place prééminente sur la scène musicale internationale. Des musiciens participent souvent à des festivals mondiaux, contribuant ainsi à faire connaître cet instrument.

Techniques de jeu

Le musicien commence par remplir la poche de la gaïta d’air à l’aide du suttel. Ce sac sert de réservoir d’air, essentiel pour la production sonore continue. Le joueur maintient une pression constante en la pressant avec le bras. Cette action permet à l’air de se diriger vers les bourdons qui, à leur tour, émettent des sons avec des tonalités différentes, créant ainsi une texture sonore riche. Simultanément, le musicien utilise le chalumeau pour jouer la mélodie. Les joueurs peuvent ajouter des ornements comme des glissandos ou des trilles afin d’ajouter une dimension expressive à leur jeu.

Réglage et entretien de la gaïta

Pour allonger la durée de vie de la gaïta et conserver sa qualité sonore, un bon entretien régulier est indispensable.

Réglage de la gaïta

Le réglage est une étape cruciale pour assurer une performance optimale. Avant chaque utilisation, les musiciens ajustent la tension des bourdons en fonction de leurs préférences sonores pour obtenir des tonalités spécifiques. Le chalumeau est également réglé pour garantir une émission sonore précise et équilibrée. Un réglage minutieux des parties mobiles comme les valves et le suttel contribue à maintenir la stabilité de la pression d’air, assurant ainsi une sonorité constante.

Entretien de la gaïta

Il importe de nettoyer les bourdons, le chalumeau et la poche après chaque utilisation pour éviter l’accumulation de résidus. Les parties en bois sont parfois traitées avec des produits spécifiques afin de maintenir leur intégrité structurelle. Il est recommandé d’inspecter régulièrement les valves. Si nécessaire, remplacez-les en vue de garantir une étanchéité adéquate. Un stockage approprié, à l’abri de l’humidité, est aussi recommandé pour prévenir tout dommage lié aux conditions environnementales.

En cas de problèmes graves, par exemple, des fissures, des valves défectueuses, etc., confiez la réparation à un professionnel.

Apprentissage

Afin de maîtriser l’art de la gaïta, la meilleure solution est de suivre des cours dans des écoles de musique. Vous bénéficiez ainsi d’un apprentissage bien structuré proposé par des enseignants qualifiés et certifiés. La formation en ligne et celle offerte par un professionnel particulier sont recommandées aux apprentis souhaitant apprendre à leur propre rythme. Dans tous les cas, les cours comprennent généralement des théories, des exercices de respiration, des techniques de jeu, etc. 

La clé du succès dans l’apprentissage de la gaida réside dans la pratique régulière. Les étudiants sont encouragés à consacrer du temps chaque jour à jouer de leur instrument pour développer leur maîtrise technique et musicale.

Conseils d’achat

Sur le site de France Minéraux, vous trouverez une vaste sélection de gaïtas. Afin d’être certain de faire le bon choix, prenez en compte les critères suivants.

L’essence de bois

Ces instruments à vent sont confectionnés à partir de diverses essences de bois telles que :

  • le buis : apprécié pour sa légèreté, il a traditionnellement été privilégié pour la fabrication des gaidas ;
  • la grenadille : plus lourde, elle présente une teinte sombre, parfois agrémentée de veines rougeâtres, et se caractérise par sa robustesse ;
  • le cocobolo : il arbore plutôt des nuances rougeâtres ;
  • le palissandre : présentant une couleur brune, il est apprécié pour son aspect élégant.

Le timbre de la gaïta varie en fonction de l’essence du bois utilisé. Cependant, il peut être difficile pour les novices de discerner ces nuances auditives.

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Le chalumeau

Le chalumeau est généralement composé d’une seule pièce. Afin d’assurer un confort optimal pour les doigts, cet accessoire présente des trous avec des bords en forme de cuvette. Une variante, appelée « punteiro de tono regulable », comporte une vis dans la partie supérieure permettant de faire tourner la partie inférieure. Il convient d’ajuster cette vis pour modifier la tonalité, rendant l’instrument plus aigu ou plus grave. Cette caractéristique est particulièrement pratique lorsque l’artiste joue avec d’autres musiciens, nécessitant des ajustements fréquents de l’accordage.

Les bourdons

La gaïta peut être équipée d’un ou de trois bourdons. Chaque équipement supplémentaire nécessite une consommation d’air accrue, entraînant un besoin de souffler davantage. L’accordage avec trois bourdons est également plus complexe que celui comportant un seul, entraînant une augmentation du poids de l’instrument. Cependant, l’utilisation de plusieurs bourdons peut offrir une expérience musicale riche avec une variété sonore étendue.

La forme et la finition de ces accessoires varient selon les modèles. Certains sont ornés d’anneaux en argent, en corne ou en plastique.

Les anches

Les anches doubles du chalumeau sont confectionnées en roseau. Lorsque vous achetez votre gaïta, n’hésitez pas à commander des accessoires de rechange afin de pouvoir les remplacer en cas de besoin.

Quant aux anches simples des bourdons, elles sont généralement en plastique, bien qu’elles puissent aussi être confectionnées en roseau. Les modèles fabriqués à partir de ce matériau naturel produisent un son plus doux. Cependant, ils sont sensibles aux variations de température.

La poche

Les modèles anciens de gaïtas sont munis de poches en chevreau, équipées d’une housse de protection. Les sacs à air conçus à partir de peau naturelle conservent un charme traditionnel. En revanche, ils ne supportent pas l’humidité. Actuellement, la majorité des poches est fabriquée en matériau synthétique tel que le goretex. Bien que plus léger que le cuir, ce dernier est apprécié pour sa durabilité et son imperméabilité.

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