Étymologie
Le nom « gaida » est issu du mot grec ancien « egida », signifiant « chèvre ». Ce terme s’est propagé à travers le bassin méditerranéen jusqu’en Afrique du Nord, où il prend les formes de « ghiata » ou « ghita ».
Par ailleurs, le terme « gaïta » peut être associé à divers dispositifs musicaux à vent, tels que le zurna, le hautbois et les flûtes. Cependant, dans la plupart des langues de la péninsule Ibérique, ce nom englobe de manière générale la cornemuse, et peut s’appliquer à tous les types de cet instrument. Ainsi, des termes spécifiques sont utilisés pour désigner certaines versions de cornemuses, par exemple :
- gaita-de-foles : la variante du Portugal ;
- gaita galega : le modèle traditionnel de Galice ;
- gaita asturiana : la version des Asturies.
Certaines cornemuses de la péninsule Ibérique peuvent porter des appellations qui ne font pas référence au mot « gaida ». Il s’agit, par exemple, de la cornemuse de Catalogne, connue sous le nom de « sac de gemecs ».
Description de la gaïta
Les gaïtas comprennent une poche en cuir ou en matière synthétique, comme le goretex. Souvent revêtue d’une housse à la fois protectrice et décorative, celle-ci constitue un réservoir d’air essentiel à la sonorité de l’instrument.
Pour assurer un approvisionnement continu en air, la poche est munie d’un suttel équipé d’une valve empêchant l’air de s’échapper. Cette conception permet au musicien de jouer de manière continue, sans avoir à souffler constamment. L’air stocké alimente les éléments sonores, notamment le chalumeau et le bourdon.
En pressant sur la poche, l’air est libéré et dirigé vers les bourdons, des tubes ou des bâtons en bois. En fonction de l’essence utilisée, ces derniers peuvent présenter des teintes claires, rouges, brunes ou encore noires. Les gaïtas incluent généralement un grand bourdon, appelé « ronco » en galicien. Celui-ci est à poser sur l’épaule du joueur, et est orné d’un pompon ou d’une frange. Grâce à une anche fixée à l’intérieur, ce grand bourdon produit un son constant évoquant un ronronnement. Certaines gaidas peuvent également avoir des bourdons supplémentaires tels que la ronquetta et le chillón. Ils sont plus petits, et émettent des sons aigus. Ces éléments sont disposés latéralement sur l’instrument et reposent sur le bas du bras du musicien.
La mélodie est jouée sur le chalumeau, aussi appelé « punteiro » en galicien. Fixé à l’avant du dispositif musical, il présente une forme similaire à une flûte. Cet accessoire est équipé d’une anche double qui entre en vibration lorsque l’air circule, créant ainsi une gamme de sons variés.
Par ailleurs, la gaïta présente des caractéristiques spécifiques.
Tonalité
La plupart des gaidas sont accordées en do, si bémol et ré. L’accord en do facilite la collaboration avec des sonneurs de gaita en Galice. Les modèles en si bémol sont idéaux pour jouer avec les groupes bretons utilisant des cornemuses écossaises.
Son
Cet instrument à vent produit un son robuste, vibrant et chaleureux, empreint de puissance, mais équilibré. Ses notes résonnent avec une intensité capable de captiver un large public tout en conservant une clarté qui la distingue. Que ce soit dans des espaces restreints ou des salles plus vastes, ce dispositif musical offre une présence sonore remarquable sans nécessiter systématiquement l’usage d’un microphone.
Flexibilité
La gaïta est appréciée pour la grande flexibilité qu’elle offre aux musiciens. Elle peut être jouée seule, en duo ou encore en groupe. Les musiciens peuvent également s’en servir en position debout ou assise, ou encore en marchant.
Ornements
Ce type de cornemuse est caractérisé par une riche gamme d’ornements galiciens qui embellissent la mélodie et confèrent un caractère distinct aux morceaux. Les musiciens peuvent ajouter des décorations supplémentaires, selon leurs préférences.
Transport
Avec un poids d’environ 1,5 kg et une poche en goretex, l’instrument est relativement léger et facile à démonter. Il peut être transporté facilement dans un sac à dos ou un bagage à main lors de déplacements.