Son évolution
Les premiers perfectionnements avaient été notés avec les Hotteterre, une famille française de fabricants. Entre 1660 et 1670, ils avaient conçu un instrument de perce conique avec une clé de ré dièse-mi bémol. Les transformations apportées ont permis de rendre l’instrument chromatique.
Vers la moitié du XVIIIe siècle, des modèles à 4 sections ont vu le jour, à l’instar des flûtes Stanesby, Quantz et Scherer. L’instrument a continué d’évoluer et a accueilli des clés et des mécanismes supplémentaires. L’un des plus grands partisans de la flûte traversière était le compositeur allemand Johann Joachim Quantz qui avait créé le mi bémol grave et la clé ré. Grâce à la tessiture qui devenait plus large, des compositeurs comme Mozart, Antonio Vivaldi, Jean-Sébastien Bach, Beethoven et George Philipp Telemann l’avaient intégré dans leurs œuvres.
La version moderne de la flûte traversière est attribuée au musicien allemand Theobald Boehm. Au début des années 1830, il créa un système de clés et de doigtés innovant pour pallier le manque de justesse de l’instrument. Le son obtenu devient plus timbré et plus puissant. Le nouveau dispositif ne rencontre pas tout de suite l’effet escompté. Adopté par le conservatoire de Paris, il a connu un essor sans précédent. La flûte en métal, inventée en 1847, prend la place des modèles à système simple dans la majorité des orchestres professionnels du monde.
La flûte traversière dans la culture
Au fil du temps, la flûte traversière occupe une place prépondérante dans la musique et dans la culture.
Festival
Il existe des événements de grande renommée qui mettent la flûte traversière à l’honneur. L’un des plus mémorables est le « Glastonbury Festival of Contemporary Performing Arts », qui se déroule dans le sud-ouest de l’Angleterre. Il a marqué les esprits grâce à la rappeuse américaine Lizzo qui a rendu hommage à la musique de Mozart. Elle s’est présentée devant son auditoire avec l’instrument à la main.
Il est aussi possible de citer la « Côte festival » durant laquelle les plus grands flûtistes se réunissent. Au programme, des conférences et des concours s’alternent pour le plus grand bonheur des participants. Cet événement accueille un public large de tout âge. Il est possible de visiter entre 30 et 40 stands proposés par des musiciens, des associations ou des écoles présentant leurs activités.
Exposition culturelle
Certains lieux, comme le centre culturel de l’ancienne abbaye des Prémontrés, proposent des visites d’une manière originale et ludique. Cette association loi 1901 à but non lucratif invite à la découverte des émaux et de la faïencerie, le tout en musique. Tout au long de la visite, qui dure une heure, il est possible de profiter du son de la flûte traversière. De nombreuses œuvres musicales illustrent chaque décor pour le plaisir des yeux et des oreilles.
Musique
Bien qu’il soit étroitement lié à la musique classique et traditionnelle, cet instrument est utilisé dans divers genres musicaux. Il n’est pas rare de l’entendre dans la musique populaire, le jazz, le rock, etc. La flûte traversière peut se jouer seule ou accompagnée d’autres instruments.
La flûte traversière a une présence significative dans l’univers artistique. Elle peut être associée à la littérature, au cinéma ou à la peinture afin de mettre l’accent sur des thèmes particuliers ou des émotions dansantes, tristes, entraînantes, joyeuses…
Le fonctionnement de la flûte traversière
Son nom lui a été assigné en raison de la façon dont elle est tenue : sur la droite et horizontalement, contrairement aux autres flûtes, qui se tient longitudinalement.
Comment est-elle fabriquée ?
L’artisan qui s’occupe de la fabrication de cet instrument de musique est le luthier. Il utilise des outils simples en s’appuyant sur des techniques traditionnelles. Grâce à son savoir-faire, il n’a pas besoin de recourir à des machines complexes.
Le choix des matériaux n’est pas à négliger, car il conditionne la qualité du son produit ainsi que la solidité et la durabilité de la flûte traversière. Cet élément a également un impact important sur le prix de vente.
Les composants (corps, pied et tête) sont découpés, pliés, puis soudés pour obtenir la forme souhaitée. Le perçage des trous pour les clés et les doigts requiert une excellente précision, car il définit la régularité des notes. Leur emplacement doit être marqué avant de procéder à l’intervention. Il convient ensuite d’assembler les différentes pièces afin d’assurer un fonctionnement fluide.
Une fois l’instrument monté, une série de tests est nécessaire. Si des ajustements s’imposent, ils peuvent être ajoutés à cette étape. Enfin, un contrôle de qualité constitue la dernière étape du processus de fabrication. Le plus souvent, il est effectué par des musiciens qualifiés.