La membrane
Généralement, la peau d’une vache ou d’une chèvre recouvre le corps du doumbek. Tendue avec énormément de soin, elle optimise la qualité sonore et le confort de jeu. Cependant, des variantes plus récentes se composent d’une membrane en matière synthétique, voire en plastique étiré.
Origines et histoire du doumbek
L’histoire de ce tambour remonte au Moyen Âge. Il était très prisé au Moyen-Orient et animait les divertissements de palais dans les Balkans. Les modèles turcs étaient les plus célèbres et les plus anciens. Les compositions musicales intégrant la mélodie de cet instrument suscitaient l’intérêt des passionnés de musique. Ainsi, son usage s’est très vite répandu dans plusieurs pays, allant de l’Empire ottoman jusqu’en Orient, avant de débarquer en Europe. Il a également connu du succès dans le nord de l’Afrique.
Le doumbek s’est métamorphosé au fil des époques. Son jeu s’est transmis de génération en génération. Cependant, les artisans ont eu du mal à conserver la qualité de ses matériaux. Les versions ancestrales se raréfient sur le marché.
Place du doumbek dans la culture
Cet équipement de percussion était indissociable à la musique traditionnelle turque et égyptienne depuis sa création. Son rythme vibrant résonnait également dans les cafés d’Istanbul afin d’instaurer une ambiance captivante. Il s’invitait dans les divers événements festifs au Liban et réchauffait l’atmosphère lors des mariages.
Les musiciens ont ensuite adopté le doumbek dans la musique moderne en vue de l’enrichir. Sa sonorité de qualité supérieure permettait d’y apporter une touche d’originalité. Malgré les modifications apportées à cet outil, il reste encore populaire et intéressant.
Fonctionnement du doumbek
Cet équipement de musique se joue facilement comme les autres tambours gobelets. N’importe qui peut le maîtriser avec les bonnes bases et les techniques adaptées.
La fabrication
Les différentes méthodes de fabrication ont donné fruit à une grande variété de doumbeks. À l’origine, ses matériaux ont été minutieusement sélectionnés par les artisans dans l’intérêt d’optimiser sa sonorité. Ils recouraient principalement à des matières naturelles et artisanales alliant design, durabilité et performance. La peau animale et le cuir offraient un meilleur rendu durant le jeu.
Plus tard, les fabricants ont espéré gagner plus de temps dans la conception de l’outil, notamment en se libérant de ces matériaux. Toutefois, ils ont tenu à préserver la qualité sonore tout au long du processus. Ils ont alors privilégié le plastique et les matières synthétiques pour la membrane. Quant au corps, ils se sont laissé séduire par le métal afin de miser sur la robustesse et la durabilité.
La manière d’en jouer
Le doumbek se distingue par sa sonorité forte et intense, produite en frappant la peau avec la main, aux doigts ou avec des bâtons. Les mouvements réalisés influencent le ton de la mélodie.
Le musicien peut maintenir le tambour sous le bras, sur la jambe ou sur le tour. Il a la possibilité d’exploiter une multitude de techniques de frappe dans le but d’obtenir le tempo souhaité. En effet, de nombreux types de rythmes sont envisageables.