Origines et histoire du dohol

Des historiens affirment que le dohol est un instrument persan, originaire de l’Iran. Il est surtout utilisé par l’ethnie iranienne Bakhtiari depuis le XV^e siècle.

D’autres historiens estiment que ce grand tambour est originaire du Pendjab, un État localisé dans le nord-ouest de l’Inde.

Quoi qu’il en soit, ce tambour est grandement utilisé dans le Caucase. Il permet d’entretenir l’ambiance lors d’événements festifs en Azerbaïdjan, en Géorgie, au Daghestan…

L’engouement pour cet instrument atteint également la Turquie. D’ailleurs, il servait déjà pour animer les parades militaires sous l’Empire ottoman.

Par conséquent, les rythmes et les techniques de jeu varient d’un pays à l’autre. En Arménie, au Pakistan et en Géorgie, les percussionnistes utilisent leur main ainsi qu’une mailloche courbe pour jouer du dohol. D’autres musiciens se servent plutôt d’un stick fin pour produire des sons aigus. Cette diversité témoigne des richesses musicales de cet instrument.

Dans le même ordre d’idée, le format ainsi que les dimensions peuvent être différents d’un pays à l’autre. Ainsi, le fût cylindrique est par exemple à diamètre uniforme ou renflé au milieu. Pour certains modèles, la hauteur du fût est inférieure à 1 m. Il existe également des dohols ayant la forme d’un tambour sur cadre.

Dohol et culture

Le dohol figure parmi les instruments emblématiques des chants et des danses folkloriques du Caucase. En Iran, il est employé pour l’interprétation de danses iraniennes comme le Čupi, le chub bāzi… Dans la tradition de l’ethnie Bakhtiari, les percussionnistes spécialisés dans ce tambour sont nommés Tochmāl.

En Inde, précisément dans la région du Pendjab, cette percussion permet d’interpréter des chants et des danses propres au bhangra, un style de musique indienne. Désormais, ce style musical se développe au Royaume-Uni grâce à l’initiative des Pakistanais et des Indiens qui y résident.

Le dohol n’est pas vraiment utilisé dans des styles musicaux modernes comme la pop, la world music, le jazz… En réalité, il se fait connaître grâce au rayonnement des musiques folkloriques originaires des pays du Caucase. Les populations venant de la Transcaucasie et de la Ciscaucasie font valoir leurs cultures et leurs traditions dans les pays hôtes. Ils participent ainsi au gain de notoriété de cet instrument au niveau mondial.

Réglage et entretien du davul

Le réglage du davul se fait à partir des cordes en zigzag qui tendent les membranes. Il est alors indispensable de maîtriser les procédés de laçage de ces éléments dans le but d’effectuer cette opération dans les règles de l’art.

Pour certains tambours modernes, l’accordage se fait grâce à des bagues au niveau des intersections des cordes.

Par ailleurs, les modèles avec des tirants mécaniques présentent des vis facilitant le réglage de cet instrument.

Apprentissage du davul

L’apprentissage du davul se fait dans un centre de formation en percussions turques. Vous pouvez également avoir recours aux services d’un musicien confirmé pour un cours particulier.

Le formateur vous indiquera les bonnes façons de maintenir cet instrument. Il présentera aussi les différents types de frappes à réaliser avec les deux battes.

Des notations musicales sont proposées dans le but de faciliter l’apprentissage. Ainsi, vous pouvez vous familiariser avec les rythmes et les notes en jouant des morceaux musicaux choisis. Par ailleurs, les nuances sont indiquées en vue de la production de phrasés et de mélodies.