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Djembé

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Caractéristiques du djembé

  • Classification : instrument de musique membranophone de la famille des percussions
  • Pays d’origine : Afrique de l’Ouest
  • Matériaux : peau de chèvre ou d’antilope et bois
  • Tessiture : basse et tonique
  • Genre de musique : traditionnelle africaine
  • Musiciens célèbres : Mamady Keïta (1950-2021), Amadou Kiénou, Famoudou Konaté (né en 1940), François Dembélé et Adama Dramé (né en 1954)
  • Chanson emblématique :

Tout savoir sur le djembé : ses caractéristiques, son historique, son fonctionnement et sa place dans l’histoire de la musique

Le djembé provient de la polyrythmie mandingue en Afrique. Le terme « djembé » trouve son origine dans le bambara, une langue du Mali, et se traduit littéralement par « tambour ». Son renom repose sur son caractère festif.

Les caractéristiques du djembé

Le djembé est généralement fabriqué à partir de l’acacia, de l’acajou ou du teck. Ces essences extrêmement denses et incorruptibles ne requièrent aucun traitement chimique. Elles subissent d’abord un processus de séchage et de ponçage. Ensuite, elles sont enduites avec de l’huile de lin, du beurre de karité ou de la cire d’abeille.

Le djembé se compose d’un fût façonné à la main à partir d’une seule pièce. Une peau de chèvre ou d’antilope raidie par un système de tension le surmonte. Ce fût agit comme caisse de résonance. Sa forme, dite « caliciforme », évoque celle du mortier utilisé pour moudre les grains dans les régions d’Afrique de l’Ouest. Généralement, il a une hauteur de 45 à 65 cm et un diamètre de 25 à 35 cm.

Cet instrument produit des tonalités uniques qui dynamisent les hymnes et les danses. Son spectre sonore très large offre une riche variété de timbres.

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L’origine et l’histoire du djembé

Le djembé trouve ses racines dans le territoire mandingue, également connu sous le nom d’ « empire du Mali ». Cet instrument, que les Soussous de Guinée baptisent boté, fait partie intégrante d’un ensemble polyrythmique, et se joue peu en solo. Il s’associe aux instruments, en particulier, le doundounba, le sangban, le kenkeni, plusieurs djembés d’accompagnement et un djembé soliste. Il est étroitement lié à la danse africaine où les phrases du soliste marquent les pas.

Dans les années 1950, l’artiste guinéen, Fodéba Keïta (1921-1969), contribue à la renommée mondiale de cet instrument traditionnel. Le ballet national de la république de Guinée, sous la présidence de Sékou Touré, a ensuite mis en valeur cette réputation.

Le véritable essor international a lieu dans les années 1980. En effet, des maîtres du djembé, ou djembefola en langue malinké, ont établi des centres d’apprentissage aux États-Unis, en Europe et au Japon.

Durant les années 2000, l’instrument transcende son contexte traditionnel pour s’intégrer à des musiques résolument contemporaines. Dès 2002, Noel « Toca » Rivera, percussionniste de la star américaine Jason Mraz, propulse sa version modernisée sur la scène pop-rock.

À partir de 2010, l’artiste française Christina Goh l’adopte comme accessoire rythmique principal. Elle l’associe à des instruments électriques, tels que la guitare et la basse à huit cordes, dans des compositions blues et afro rock.

La place du djembé dans la culture

Le djembé, cet instrument emblématique de la musique traditionnelle africaine, se présente comme un véritable gardien de son authenticité.

Son renom repose sur sa capacité à générer des cadences puissantes qui transportent les auditeurs vers les contrées lointaines de l’Afrique. Des tempos complexes et variés incitent à la danse et à l’immersion dans la pulsation enivrante de la musique africaine.

Grâce à des sonorités riches et vibrantes, l’instrument appuie les récits anciens. Il crée ainsi une atmosphère dans laquelle la culture africaine prend vie. De plus, le langage artistique et l’énergie rythmique se rencontrent.

Le djembé dépasse largement le statut de simple instrument de percussion. Il constitue aussi un moyen de communication et d’expression.

À l’origine, il était exclusivement réservé aux cérémonies importantes. Les rituels symboliques, ou les événements sociaux accompagnés de danses traditionnelles africaines, ont beaucoup marqué son utilisation. Il rappelait les composantes essentielles de l’univers : le bois dépeignait les végétaux, le fer incarnait le minéral et la peau évoquait l’organique.

Mamady Keïta est reconnu comme l’un des plus talentueux joueurs de djembé et un éminent représentant de la culture de son pays. Il a commencé son apprentissage à l’âge de sept ans, sous la tutelle de Karinkadjan Kondé. Il s’est distingué lors du festival national de la quinzaine artistique à Siguiri, en Haute-Guinée, à l’âge de 12 ans. Cette performance exceptionnelle l’a conduit à la capitale, Conakry, où il a été choisi, parmi cinq cents artistes, pour créer le Ballet national Djoliba.

En 1986, Mamady Keïta a pris la décision de quitter le Ballet national pour rejoindre le Ballet Kotéba de Souleymane Koly à Abidjan. Tout au long de sa carrière, il a enregistré dix albums. Il a également joué un rôle dans quatre films. Le documentaire « Djembefola », produit par Laurent Chevallier en 1991, et le film « Africa Dance » réalisé par Harry Belafonte en font partie.

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Le mode de fonctionnement du djembé

Le djembé est conçu avec une expertise artisanale transmise de génération en génération. Les talentueux initiateurs mettent leur savoir-faire au service de la création de cet instrument original. Ils choisissent les meilleurs matériaux et façonnent chaque détail avec une grande précision.

Fabrication du djembé

Son procédé de fabrication confère à cet instrument une qualité et une acoustique authentiques. Cette sonorité fait partie de l’essence même de la culture africaine.

L’élaboration du djembé implique le travail d’une unique pièce divisée en trois parties différentes.

La caisse de résonance

Elle est souvent taillée à partir d’un seul tronc d’arbre qui a été évidé. Cette partie ressemble à un calice, avec une base évasée qui s’ouvre vers le haut en une large embouchure. Sa conception distinctive permet une projection sonore exceptionnelle, et classe le djembé parmi les plus puissantes des percussions.

La peau 

Elle est étirée fermement sur la caisse de résonance à l’aide de cordons en nylon ou en fibres végétales. La sonorité du djembé peut être modifiée en ajustant la tension de ses cordes : il devient ainsi un instrument polyvalent.

Autrefois, la peau d’antilope servait pour sa confection. Désormais, à cause de la protection de cet animal, celle de la chèvre la remplace. Actuellement, des imitations synthétiques de qualité de ces peaux offrent le même son, avec un accordage stable.

Les cordes de tension

Un réseau complexe de cordes est tiré sur la partie supérieure du djembé. Il se fixe autour d’un cerclage métallique qui repose sur le bord de la caisse de résonance. En ajustant la tension de ces ficelles, le joueur peut moduler la pression exercée sur la peau : cela influe sur la hauteur tonale des sons émis. Cette manipulation permet une vaste gamme sonore qui va des graves profonds aux aigus perçants.

De nos jours, des câbles synthétiques et des anneaux en fer à béton remplacent les cordes en peau. Ces matériaux modernes constituent une rénovation des méthodes traditionnelles.

Pratique du djembé

Un musicien professionnel ou un amateur passionné joue le djembé exclusivement avec les mains.

La position

Le joueur est assis, légèrement penché en avant, le djembé posé entre ses jambes. Si l’instrument ne touche pas le sol, il le garde entre ses jambes croisées.

Si la personne joue debout, elle le maintient entre ses jambes écartées, à l’aide d’une sangle passée autour de la taille et des épaules.

Les techniques de frappe

Les techniques de frappe se répartissent en quatre catégories principales.

  • L’aigu, également désigné sous le nom de « coup piano », s’obtient en tapotant légèrement des doigts, sauf le pouce, sur le bord du djembé.
  • Le claqué, connu sous le nom de « slap » en anglais ou « aigu fortissimo », consiste en un coup puissant effectué avec la paume de la main, sur le bord du fût. Cette technique permet aux doigts de projeter leurs extrémités souples contre la peau.
  • Le coup tonique s’appelle aussi « open tone » en anglais ou « médium résonnant ». Il se produit en frappant toute la surface des doigts joints, sauf le pouce, à environ un tiers de la distance du bord.
  • Le coup grave ou « grave étouffé » se réalise en tapant avec toute la main à plat (sans utiliser le pouce), au centre de la peau.

Ces quatre principaux types de toucher peuvent ensuite être variés à l’infini.

En pratique, le soliste joue souvent sur le plus gros modèle de l’ensemble. Cette préférence s’explique simplement par le fait que la puissance de la caisse dépend de sa taille.

Le réglage et l’entretien du djembé

L’assemblage et la restauration du djembé impliquent l’utilisation de matériaux de haute qualité.

Réglage

Le ton de base de cette percussion diffère suivant la forme du fût, le type de peau utilisé et sa tension. Une peau tendue fournira une note plus aiguë. Par ailleurs, le diamètre de la caisse influe sur la tonalité. En effet, un grand diamètre donne une note plus basse et ronde, un autre plus petit produit une sonorité plus aiguë et sèche. Par conséquent, les djembés qui ont un petit diamètre sont souvent qualifiés de « djembés solos » et les plus grands, de « djembés d’accompagnement ».

Entretien

La peau du djembé a besoin d’être tendue régulièrement. En revanche, elle ne requiert aucun traitement particulier. Le bois demande de temps en temps un peu d’huile de lin, de beurre de karité, de baume des antiquaires ou tout produit destiné à le nourrir.

Pendant son transport, l’instrument nécessite une protection, notamment un sac ou une housse, afin de le préserver de l’humidité, de l’air ou des chocs.

Le soleil ou toute autre source de chaleur peut provoquer des fissures, et risque de casser la peau.

L’apprentissage du djembé

Pour apprendre le djembé, la meilleure option consiste à suivre des formations en présentiel avec un professeur.

Des sites web proposent des cours dispensés par des djembefola célèbres. À travers des vidéos détaillées et complètes, les apprenants s’initient à la pratique de l’instrument, tout en découvrant les tempos.

Voici quelques techniques de base pour jouer ce type de percussion.

Échauffement

D’abord, il convient de s’échauffer. Ensuite :

  • s’assurer de jouer avec un djembé propre ;
  • vérifier la tension de la peau ;
  • se mettre dans la bonne position.

Une deuxième personne peut assister en battant le tempo. Il peut utiliser une table, une conga ou simplement une autre surface dure.

Bases

Au djembé, il existe trois frappes ou sons principaux qu’il faut assimiler.

La frappe tonique 

Elle consiste à taper au bord de la peau en utilisant les doigts resserrés, à l’exception du pouce. À chaque frappe, la main rebondit légèrement pour laisser le bruit résonner. Le son obtenu est assez bref.

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La frappe basse

Elle s’effectue en tapant le milieu de la peau du djembé. Le joueur se sert de l’ensemble de la main, en ajoutant le poids du bras. L’effet produit est un son grave typique.

La frappe claquée

Elle se réalise en bombant légèrement la paume, et se joue au bord de la peau. Dans leur mouvement, les doigts claquent dessus. Ce mouvement permet d’obtenir un son aigu.

D’autres frappes, notamment le son « matté » et de subtiles variations des trois sons, existent encore.

L’achat et le choix du djembé

Des passionnés d’arts, de musique et d’artisanat ont créé des sites de boutiques spécialisés dans la vente de djembé. Pour vous faciliter la tâche, le site de France Minéraux propose désormais cet instrument, ainsi que ce dont vous avez besoin pour en jouer.

Pour choisir votre instrument, prêtez attention au format, aux matériaux utilisés pour le fût, à la peau et à la manière dont elle est tendue. En effet, tous ces détails influencent sa sonorité.

Dimensions et poids

Un djembé mesure la plupart du temps entre 45 et 65 cm de hauteur, mais des modèles plus petits ou plus grands existent également. Selon les dimensions, il pèse entre 6 et 12 kg.

Le diamètre de frappe doit correspondre au son recherché et à l’épaisseur de peau utilisée. Ainsi, un diamètre entre 28 et 31 cm, associé à une peau de chèvre fine, donne des sonorités aiguës.

Un diamètre compris entre 31,5 et 35 cm et une peau d’une robustesse moyenne à significative forment des notes rondes.

Variétés

Les modèles de djembé varient en fonction de la taille, de l’épaisseur et du type de peau utilisée, de l’essence du bois ou encore des décorations sur le fût.

Les modèles plus petits sont surtout conçus pour les enfants. Cependant, ils conviennent également aux personnes qui recherchent un instrument facile à transporter.

Jouer un djembé, avec une peau très épaisse, risque de demander beaucoup de force dans les mains. De plus, il requiert une très grande tension de la peau pour fournir une bonne sonorité.

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