La place du didgeridoo dans la culture
Le didgeridoo est introduit en Europe dans les années 90. Plusieurs artistes aborigènes comme David Blanasi ont contribué à le populariser à travers le monde. En 1977, il a enregistré un album live à Rennes avec son groupe les White Cockatoo. Celui-ci a rencontré beaucoup de succès.
L’instrument est aussi utilisé dans le pop rock, notamment grâce au groupe Jamiroquai. En 1992, il sort son titre « didgin out » qui a reçu l’ovation du public. Toutes les représentations mettaient le didgeridoo à l’honneur. À partir de ce moment, il a gagné en popularité et a suscité l’intérêt des musiciens du monde entier. Séduits par sa simplicité et sa puissance, ils ont exploré les possibilités offertes par ses sonorités distinctives. Traditionnellement réservée aux contestes des cérémonies rituelles, des festivités et des récits mythologiques australiens, ces sons uniques sont également incorporés dans des compositions modernes. Ainsi, le martba a évolué pour devenir un élément essentiel des expressions musicales contemporaines.
Le premier festival, intitulé « Le Rêve de l’aborigène », dédié au didgeridoo, a eu lieu en 2002 en France. D’ailleurs, il est toujours d’actualité et se tient à Airvault, dans le département des Deux-Sèvres (79). Cet événement rassemble le chant diphonique, la guimbarde et le pampuu. Il se déroule sur trois jours et invite les participants à assister à des films et à des conférences.
Ses avantages
Bien plus qu’un simple instrument de musique, le maluk est également un objet d’art et de décoration. Il est également reconnu pour ses bienfaits avérés sur la santé mentale et physique.
Objet d’art et de décoration
Cette œuvre d’art peut servir à personnaliser et à embellir les intérieurs. Des artistes y ajoutent des détails artistiques et esthétiques pour en faire une pièce unique. Il peut s’agir de sculptures, de peintures ou encore de motifs décoratifs. Toutefois, ces modifications restent respectueuses de la culture originelle de l’instrument. Dans certains cas, il est aussi associé à différents ornements comme les cristaux ou les pierres précieuses. Les possibilités de personnalisation sont multiples.
Bienfaits sur la santé mentale et physique
Une pratique régulière du didgeridoo est bénéfique sur tous les plans :
Stimulation de l’énergie
Cet instrument de musique déploie une dimension sacrée, écologique et spirituelle. Il génère une énergie puissante, susceptible de guérir le corps et l’esprit. Jouer du yidaki est ainsi idéal pour stimuler les chakras et améliorer le bien-être en général.
Réduction du stress et détente
Les sons profonds et vibrants, émis par l’instrument, apaisent le système nerveux, favorisent la réduction du stress et aident à la relaxation. Par ailleurs, la concentration requise pour jouer du didgeridoo contribue au développement de l’attention. Ainsi, le joueur arrive à mieux contrôler ses émotions.
Amélioration de la capacité respiratoire
La pratique du yidaki améliore significativement la capacité respiratoire. En jouant, le musicien utilise son diaphragme pour maintenir une vibration continue, ce qui contribue à améliorer la posture et la qualité de la respiration. Ainsi, sa pratique prévient ou traite certains troubles, comme l’apnée du sommeil ou l’asthme.
Le fonctionnement du didgeridoo
Le principe de fonctionnement du didgeridoo est le même que pour la plupart des instruments à vent. Pour produire un son, il suffit de souffler dans l’embouchure de manière régulière.
Sa fabrication
La conception de cet instrument de musique est réalisée par un facteur.
Fabrication traditionnelle
Elle nécessite une grande expertise et un savoir-faire ancestral. Chaque étape demande une attention minutieuse afin de n’oublier aucun détail.
Il convient de choisir une branche d’eucalyptus longue et solide pour éviter toute cassure au moindre mouvement. Une finition manuelle est essentielle pour parfaire le rendu final. Une fois l’écorce retirée, le bois est laissé à sécher durant quelques semaines, voire des mois. Ainsi, il devient parfaitement résistant au souffle du musicien.
Un ponçage minutieux de l’intérieur de la branche élimine les résidus végétaux et animaux. Divers traitements, dont le vernis, sont ensuite appliqués pour assurer la durabilité du maluk et le protéger des attaques extérieures.
L’écorce peut servir pour créer des peintures aborigènes qui serviront d’ornement à l’instrument.
Fabrication moderne
Différentes méthodes de fabrication de didgeridoos existent :
- Perçage : des trous sont créés sur le long de son corps. Ils sont faits à l’aide de foret.
- Sandwich : le tronc de l’arbre est coupé en deux dans le sens de la longueur. Il est ensuite évidé de son contenu, puis recollé.
- Accordable : les versions accordables ont la particularité d’avoir une perce modulable par un système de coulisse.
- Tournage : l’instrument comporte de nombreux éléments tournés qui se collent les uns aux autres.
La méthode naturelle implique l’intervention des termites. Elle est encore pratiquée à ce jour, à condition de disposer d’autorisations gouvernementales réglementées.