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Didgeridoo

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Caractéristiques du Didgeridoo

  • Classification : instrument à vent
  • Pays d’origine : Australie
  • Matériaux : corps en bois, en aluminium, en PVC, en verre, en argile, en plastique, en agave, en papier mâché et embouchure en cire d’abeille
  • Tessiture : une octave et demie
  • Genre de musique : musique traditionnelle, musique du monde, électro, rock, rap
  • Musiciens célèbres : Adam Plack, Alan Dargin (1967-2008), Ash Dargan, Charlie Mc Mahon (né en 1951), David Hudson, Ganga Giri, Gurrumul (1971-2017), Mark Atkins (né le 3 janvier 1957), Mark Robinson, Si Mullumby, Xavier Rudd
  • Chanson emblématique : « Didgin out » de Jamiroquai en 1992

Tout savoir sur le didgeridoo : description, histoire, place dans la culture, fonctionnement, réglage, apprentissage et conseils d’achat

Instrument à vent doté d’une riche histoire, le didgeridoo est traditionnellement utilisé par les Aborigènes australiens. À première vue, il peut sembler élémentaire en raison de son apparence. Toutefois, il propose une large gamme de variétés sonores. Cette polyvalence lui a permis de gagner une place importante en dehors de l’Australie et de devenir un instrument de musique du monde. Par ailleurs, il dispose de nombreux avantages considérables.

La description du didgeridoo

Le didgeridoo est issu d’un tronc d’eucalyptus, naturellement évidé par les ermites. Il est ensuite coupé, poli, puis peint pour lui donner sa forme finale. D’une manière générale, ses dimensions sont de l’ordre de 100 à 180 cm au niveau de la longueur, et 5 à 30 cm pour le diamètre. Traditionnellement, il présente un embout en cire d’abeilles sauvages appelée subarbag, décoré de motifs qui reflètent l’histoire, la culture et la mythologie aborigène.

Il est facilement reconnaissable à son allure cylindrique légèrement conique tout en étant dépourvu de piston, d’anches et de cordes. Le didgeridoo est l’amplificateur des sons produits par le joueur de l’instrument.

De nombreux modèles ont fait leur apparition et sont faits à partir de bois, d’aluminium, de PVC, de verre, d’argile, de plastique, de papier mâché, d’agave… Ils se déclinent en trois variantes principales :

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Les didgeboxes

Ces boîtes de petite taille mesurent environ quarante cm. Elles présentent deux cavités dont l’intérieur accueille un dispositif de chicanes. Ce dernier a pour rôle de reproduire le son de l’instrument original. Toutefois, la qualité du rendu sonore n’est pas optimale.

Les slide didgeridoos

Contrairement à leur homologue, ils peuvent changer de taille et de note de base grâce à un système de coulisse. Des vis sont utilisées sur certains modèles pour garder une note spécifique.

Les travel didgeridoos

Comme leur nom laisse à paraître, il s’agit de modèles de voyage. Leur structure démontable utilise un système de pas de vis afin d’assembler les différentes pièces entre elles. Cette particularité favorise une facilité de transport, et est également idéale pour le changement de notes pendant le jeu.

L’origine et l’histoire du didgeridoo

Le didgeridoo fait partie des instruments à vent les plus anciens encore joués à l’heure actuelle.

Son origine

Son origine est soumise à de nombreuses controverses. Plusieurs légendes s’articulent également autour de celle-ci.

L’une d’elles mentionne Bur Buk Boon, un personnage qui protégeait sa famille du monde extérieur sombre et froid. En préparant du feu dans son foyer, il trouva une bûche, dont l’intérieur était rongé par les termites. Il la saisit et souffla doucement dedans pour les faire sortir et ne pas les blesser. Un son particulier se fit entendre, expulsant les hôtes vers le ciel nocturne, formant ainsi la Voie Lactée. Cette sonorité apporterait protection et bénédiction à la Terre et aux âmes ainsi qu’aux esprits du « Temps du rêve ». Ce terme est une référence culturelle aux origines des Aborigènes, de l’Australie et de ses habitants.

La seconde parle du vent qui souffle dans une branche d’arbre creuse. Un son étrange en résulta et captiva l’attention d’une tribu Aborigène. Charmé par cette mélodie naturelle, ce peuple l’a reproduite en soufflant dans le branchage. Cette légende est née dans le Queensland.

La dernière se rapporte à des hommes en quête de nourriture et qui ont découvert des insectes dans un tronc creux. Pour les faire fuir, ils soufflèrent à l’intérieur, provoquant un son inattendu qui les a incités à danser sur la musique.

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Son histoire au fil des siècles

D’après les récits, des estimations suggèrent que son usage pourrait remonter à l’âge de pierre (20 000 ans). Il aurait été conçu par les peuples autochtones du nord de l’Australie, les « Kimberley ». En revanche, son nom a été inventé par les Occidentaux à partir du son qu’ils percevaient de l’instrument. Celui-ci peut également s’écrire « didjeridoo », « didgeridu » ou « didjeridou ». Les aborigènes utilisent différentes appellations pour le décrire, mais les plus répandues sont yidaki, maluk,  yirago, mago et ganbag. Dans d’autres ouvrages concernant la culture australienne, il est appelé bombo, bambu, kambu, pampuu ou martba.

Il a connu un gain de notoriété au cours du XXe siècle, aussi bien en Australie qu’à l’étranger. Cela s’explique par les nombreuses modifications et améliorations par lesquelles il est passé. Aujourd’hui, le didgeridoo traditionnel et le maluk contemporain sont deux instruments bien distincts. De nouvelles variantes sont construites à partir de bois flottés ou de poudre de bois. Qualitatives, elles disposent de propriétés innovantes au niveau de leur clarté, de leur timbre, de leur embouchure et de leur équilibre harmonique/basse. Des modèles comme le maluk à coulisse et le yidaki sandwich voient aussi le jour. Certains facteurs proposent même des versions en bambou, en carbone, en métal ou en cristal.

La place du didgeridoo dans la culture

Le didgeridoo est introduit en Europe dans les années 90. Plusieurs artistes aborigènes comme David Blanasi ont contribué à le populariser à travers le monde. En 1977, il a enregistré un album live à Rennes avec son groupe les White Cockatoo. Celui-ci a rencontré beaucoup de succès.

L’instrument est aussi utilisé dans le pop rock, notamment grâce au groupe Jamiroquai. En 1992, il sort son titre « didgin out » qui a reçu l’ovation du public. Toutes les représentations mettaient le didgeridoo à l’honneur. À partir de ce moment, il a gagné en popularité et a suscité l’intérêt des musiciens du monde entier. Séduits par sa simplicité et sa puissance, ils ont exploré les possibilités offertes par ses sonorités distinctives. Traditionnellement réservée aux contestes des cérémonies rituelles, des festivités et des récits mythologiques australiens, ces sons uniques sont également incorporés dans des compositions modernes. Ainsi, le martba a évolué pour devenir un élément essentiel des expressions musicales contemporaines.

Le premier festival, intitulé « Le Rêve de l’aborigène », dédié au didgeridoo, a eu lieu en 2002 en France. D’ailleurs, il est toujours d’actualité et se tient à Airvault, dans le département des Deux-Sèvres (79). Cet événement rassemble le chant diphonique, la guimbarde et le pampuu. Il se déroule sur trois jours et invite les participants à assister à des films et à des conférences.

Ses avantages

Bien plus qu’un simple instrument de musique, le maluk est également un objet d’art et de décoration. Il est également reconnu pour ses bienfaits avérés sur la santé mentale et physique.

Objet d’art et de décoration

Cette œuvre d’art peut servir à personnaliser et à embellir les intérieurs. Des artistes y ajoutent des détails artistiques et esthétiques pour en faire une pièce unique. Il peut s’agir de sculptures, de peintures ou encore de motifs décoratifs. Toutefois, ces modifications restent respectueuses de la culture originelle de l’instrument. Dans certains cas, il est aussi associé à différents ornements comme les cristaux ou les pierres précieuses. Les possibilités de personnalisation sont multiples.

Bienfaits sur la santé mentale et physique

Une pratique régulière du didgeridoo est bénéfique sur tous les plans :

Stimulation de l’énergie

Cet instrument de musique déploie une dimension sacrée, écologique et spirituelle. Il génère une énergie puissante, susceptible de guérir le corps et l’esprit. Jouer du yidaki est ainsi idéal pour stimuler les chakras et améliorer le bien-être en général.

Réduction du stress et détente

Les sons profonds et vibrants, émis par l’instrument, apaisent le système nerveux, favorisent la réduction du stress et aident à la relaxation. Par ailleurs, la concentration requise pour jouer du didgeridoo contribue au développement de l’attention. Ainsi, le joueur arrive à mieux contrôler ses émotions.

Amélioration de la capacité respiratoire

La pratique du yidaki améliore significativement la capacité respiratoire. En jouant, le musicien utilise son diaphragme pour maintenir une vibration continue, ce qui contribue à améliorer la posture et la qualité de la respiration. Ainsi, sa pratique prévient ou traite certains troubles, comme l’apnée du sommeil ou l’asthme.

Le fonctionnement du didgeridoo

Le principe de fonctionnement du didgeridoo est le même que pour la plupart des instruments à vent. Pour produire un son, il suffit de souffler dans l’embouchure de manière régulière.

Sa fabrication

La conception de cet instrument de musique est réalisée par un facteur.

Fabrication traditionnelle

Elle nécessite une grande expertise et un savoir-faire ancestral. Chaque étape demande une attention minutieuse afin de n’oublier aucun détail.

Il convient de choisir une branche d’eucalyptus longue et solide pour éviter toute cassure au moindre mouvement. Une finition manuelle est essentielle pour parfaire le rendu final. Une fois l’écorce retirée, le bois est laissé à sécher durant quelques semaines, voire des mois. Ainsi, il devient parfaitement résistant au souffle du musicien.

Un ponçage minutieux de l’intérieur de la branche élimine les résidus végétaux et animaux. Divers traitements, dont le vernis, sont ensuite appliqués pour assurer la durabilité du maluk et le protéger des attaques extérieures.

L’écorce peut servir pour créer des peintures aborigènes qui serviront d’ornement à l’instrument. 

Fabrication moderne

Différentes méthodes de fabrication de didgeridoos existent :

  • Perçage : des trous sont créés sur le long de son corps. Ils sont faits à l’aide de foret.
  • Sandwich : le tronc de l’arbre est coupé en deux dans le sens de la longueur. Il est ensuite évidé de son contenu, puis recollé. 
  • Accordable : les versions accordables ont la particularité d’avoir une perce modulable par un système de coulisse.
  • Tournage : l’instrument comporte de nombreux éléments tournés qui se collent les uns aux autres.

La méthode naturelle implique l’intervention des termites. Elle est encore pratiquée à ce jour, à condition de disposer d’autorisations gouvernementales réglementées.

La manière d’en jouer

Pour jouer du didgeridoo, le musicien place ses lèvres sur l’embouchure et souffle dedans en vue de produire un bourdonnement continu.

Une maîtrise approfondie est nécessaire afin d’émettre des mélodies puissantes et harmonieuses. Les techniques de jeu varient en fonction des styles musicaux. Cependant, elles sont toutes conditionnées par la « respiration circulaire ». Cette technique permet au joueur de ne pas interrompre la musique en respirant par le nez. Pour la réussir, une synchronisation entre les muscles du diaphragme, de la gorge et du visage est essentielle. Une pression constante de l’air doit être maintenue dans l’instrument, tandis que le musicien module la vibration de ses lèvres.

En plus de cette technique, le musicien chevronné s’appuie sur des effets vocaux en prononçant des onomatopées ou des mots pendant qu’il souffle dans le didgeridoo.

Le didgeridoo est considéré comme géophonique et biophonique, capable de reproduire les sons de la nature (vent, vague, ruisseau…) et des animaux (oiseau, lion, chien…).

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Sa notation musicale

Le système de notation musicale de cet instrument à cordes varie en fonction de l’approche du musicien. La notation traditionnelle composée de portées et de notes est remplacée par des symboles graphiques ou des termes indiquant les techniques de jeu. Les notes changent selon la position de la langue et de la puissance de souffle du musicien. Elles dépendent du rapport entre la longueur de l’instrument et le diamètre de la colonne d’air.

Plus il s’étend sur la longueur, plus ses sonorités vont vers le grave. Les notes basses qui accompagnent un jeu lent mettent l’accent sur un caractère méditatif. Le cas échéant, le musicien joue sur des notes de A (la) à D (). Les notes du milieu de D () à F (fa) sont recherchées par les musiciens qui aiment le rythme. Les joueurs qui apprécient les jeux speeds préfèrent les notes de F (fa) à G (sol).

Le réglage et l’entretien d’un didgeridoo

L’entretien d’un didgeridoo est essentiel pour préserver sa durabilité et sa qualité sonore.

Le nettoyage de l’intérieur et de l’extérieur se fait avec une brosse et un chiffon doux. Cette opération permet d’enlever toute accumulation de salive ou de saleté.

Il faut aussi vérifier fréquemment la présence de fuites d’air sur le tube pouvant affecter sa sonorité et son aspect. Si vous constatez des petites fissures, bouchez-les avec de la cire d’abeille ou un ruban adhésif spécial.

Après chaque usage, l’idéal est de poser debout votre instrument pour laisser l’humidité de la salive s’épuiser. Rangez-le toujours dans un étui adapté pour faciliter son entreposage et son transport.

Pensez à placer votre didgeridoo dans un environnement sec et stable. Les changements extrêmes et brusques de température peuvent endommager son revêtement. Un endroit humide est fortement déconseillé, car il favorise la multiplication de moisissures.

Pour un yidaki en bois, il est bénéfique de l’hydrater régulièrement avec de l’huile spécialement pour les instruments de musique en bois. L’huile de lin en est un bon exemple. Appliquez-la avec un chiffon propre et étalez-la sur toute la surface externe. Attendez quelques heures avant de l’essuyer.

Au fil du temps, si l’embouchure devient rugueuse. L’emploi d’un papier de verre est de mise pour la poncer.

L’apprentissage d’un didgeridoo

Le meilleur moment pour se mettre au didgeridoo est vers sept ans. Cependant, il est possible de commencer l’apprentissage à tout âge.

Si vous avez besoin d’un enseignement complet, vous pouvez vous inscrire dans une école de musique. Elle propose un programme dédié à cet instrument à vent. Les cours se tiennent en présentiel et se focalisent sur les bases du jeu et l’histoire du didgeridoo. La compréhension de ces éléments facilite sa prise en main ainsi qu’un apprentissage facile et rapide.

Vous pouvez également vous tourner vers les formations en ligne. Elles sont accessibles sous format vidéo et offrent à la fois des supports picturaux et textuels. Certains de ces enseignements sont gratuits, tandis que d’autres sont payants. Dans ce dernier contexte, les accompagnements des professeurs sont personnalisés et individuels.

Achat d’un didgeridoo

Avant d’acheter un didgeridoo, voici quelques critères à prendre en compte.

  • Le matériau de fabrication : les modèles les plus recherchés sont faits dans du bois d’eucalyptus. Ceux en bambou, en teck ou en matières synthétiques sont aussi répandus. 
  • La qualité du son émis : les yidakis en bois d’eucalyptus sont synonymes d’excellente sonorité. Toutefois, ils sont rares et coûteux. 
  • Le modèle : il existe des modèles évasés et des modèles non évasés sur le marché. Le choix se fait en fonction du son visé. Le premier se reconnaît à sa sonorité aiguë et ses basses profondes.
  • L’embouchure : elle est facultative. Toutefois, si elle est présente, un revêtement en cire d’abeille est recommandé, car il possède une extrémité lisse et douce au toucher.
  • La méthode de fabrication : un instrument qui découle d’un savoir-faire artisanal est à prioriser pour allier finesse et rendu sonore optimal.
  • La taille : il s’agit d’un critère important, car il dicte la facilité de manipulation du didgeridoo. Pour un débutant, privilégiez une dimension comprise entre 100 et 150 cm. Les plus expérimentés peuvent se tourner vers des modèles plus grands, pouvant atteindre 2,5 m.
  • Le design : différents designs et finitions sont disponibles dans le commerce. Ici, tout est question de goût et de préférence.
  • Le prix : il varie selon le fabricant, le matériau utilisé, etc. 

Pour un achat en ligne, privilégiez les sites fiables comme celui de France Minéraux. Il propose un vaste panel de modèles qui répondent aux besoins des amateurs de didgeridoos, adaptés à tous les niveaux et à tous les budgets.

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