Origines et histoire du davul

Le davul est l’une des plus anciennes percussions utilisées en Turquie. Effectivement, son usage date de l’arrivée des Huns en Europe orientale et centrale entre le III^e et le VII^e siècle. Dans la culture turque, ce tambour est joué en même temps que la zurna. Cet instrument à vent, fabriqué dans du bois de buis ou de mûrier, mesure entre 22 et 60 cm.

Autrefois en Turquie, le davul était utilisé pour la communication. Des notes et des rythmes définis étaient alors exécutés afin de transmettre des messages ou avertir d’un danger. Il était aussi employé par les soldats lors des rassemblements ou de l’émission de signaux lors des opérations militaires, etc.

En raison des sonorités diversifiées qu’il produit, ce tambour a été rapidement adopté par d’autres pays comme la Bulgarie, l’Arménie, la Grèce, l’Iran, le Kosovo ou la Moldavie.

Place du davul dans la culture

Le davul est un instrument phare de la musique traditionnelle turque. Son usage est de rigueur lors des événements festifs, des célébrations religieuses, mais aussi pendant les funérailles.

Durant l’Empire ottoman, ce tambour était utilisé par les fanfares militaires des janissaires pour l’organisation, la communication et les festivités.

Il fait partie des instruments incontournables dans les musiques folkloriques du Moyen-Orient, de l’Europe centrale et orientale.

Par ailleurs, cette percussion a gagné en notoriété dans le monde par la vulgarisation de ces genres musicaux d’inspiration traditionnelle. Il est aussi utilisé dans certaines musiques modernes, comme le jazz arménien.

Fonctionnement du davul

Les mélodies produites par le davul dépendent de ses méthodes de fabrication et de la façon de jouer du percussionniste.

Comment en jouer ?

Le davul se joue debout. Il est maintenu par une sangle au niveau de l’épaule gauche ou droite. Ainsi, cet instrument est placé en position verticale, ce qui permet au percussionniste d’atteindre facilement les deux membranes.

Le maillet délivrant des sons graves est à tenir avec la main dominante. Le stick fin sert essentiellement à produire des sons aigus. Les frappes sont à alterner selon des rythmes définis.

Notation musicale : comment la musique est-elle conservée ?

En Turquie, en Arménie et en Bulgarie, le davul est aisément maîtrisé par les percussionnistes. Cette adaptation rapide est rendue possible grâce à leur bonne connaissance des notes et des rythmes caractérisant leurs musiques traditionnelles.

Des notations musicales sont proposées dans des écoles de formation en percussions turques installées en Europe. Ce procédé facilite l’initiation des apprenants aux techniques de jeu de ce tambour cylindrique.

Réglage et entretien du davul

Le réglage du davul se fait à partir des cordes en zigzag qui tendent les membranes. Il est alors indispensable de maîtriser les procédés de laçage de ces éléments dans le but d’effectuer cette opération dans les règles de l’art.

Pour certains tambours modernes, l’accordage se fait grâce à des bagues au niveau des intersections des cordes.

Par ailleurs, les modèles avec des tirants mécaniques présentent des vis facilitant le réglage de cet instrument.

Apprentissage du davul

L’apprentissage du davul se fait dans un centre de formation en percussions turques. Vous pouvez également avoir recours aux services d’un musicien confirmé pour un cours particulier.

Le formateur vous indiquera les bonnes façons de maintenir cet instrument. Il présentera aussi les différents types de frappes à réaliser avec les deux battes.

Des notations musicales sont proposées dans le but de faciliter l’apprentissage. Ainsi, vous pouvez vous familiariser avec les rythmes et les notes en jouant des morceaux musicaux choisis. Par ailleurs, les nuances sont indiquées en vue de la production de phrasés et de mélodies.