Certains Bulgares, pour leur part, recourent à un fin bâton.
Les Arabes ont une inclination à utiliser le rebond des doigts, semblable à la technique des baguettes pour les batteurs. Cependant, cela exige une souplesse extrême et nécessite la perception de leur poids.
Les Turcs préfèrent un balancement latéral du poignet, et alternent les frappes entre l’index et l’annulaire ou l’auriculaire. Le majeur constitue ainsi l’axe central du mouvement. Malgré ses divers styles et rythmes, ce tambour demeure relativement facile à manipuler.
Comment la frapper ?
Trois méthodes fondamentales sont applicables :
- le doum ou dum: émis en tapant sur le cœur de la peau ;
- le tak : obtenu en visant son bord droit avec le majeur ou l’annulaire ;
- la s : souvent effectuée avec l’annulaire gauche au bord du tambour.
À celles-ci s’ajoutent d’autres techniques qui varient en fonction du style régional et du type de son recherché.
Le claqué, appelé kef ou « tak intérieur », est réalisé avec la main dominante. Il consiste en un mouvement groupé de tous les doigts qui produit un son sec et court.
Le ra, connu sous le nom de ferk, désigne le battement effectué sur l’instrument.
Même si les écoles arabes et turques partagent certaines similitudes, diverses pratiques de jeu permettent de les distinguer.
Des variations régionales significatives existent de même, en particulier en Égypte, où la darbouka s’appelle tabla.
Les techniques de roulement et de ras constituent des figures de style importantes qui nécessitent une grande rapidité. Un procédé particulier doit être appliqué pour éviter les crispations. La manière de doubler les notes de chaque main requiert une étude sérieuse. En effet, la différence de leur sonorité contribue à enrichir le jeu.
Les approches ne se limitent pas simplement à des formes spécifiques par pays. Elles sont également influencées par des modes et des tendances propres d’une époque et de la facture instrumentale.
Comment la musique est conservée ?
Lorsque la musique est transcrite par écrit, le « dum » désigne la note basse de la darbouka et le « tak » indique sa note aiguë. Le signe « - » marque le silence d’une demi-mesure et « s », le silence d’une mesure. La notation « _ » représente un temps dans une mesure.
Réglage et entretien
L’ajustement de la tonalité se réalise en serrant les vis autour de la darbouka. Parfois, il nécessite un accordage en étoile. Cette mise au point consiste à serrer un écrou, puis celui qui lui fait face. Elle se répète sur tous les autres, placés en vis-à-vis pour prévenir des tensions inégales. Dans tous les cas, une bonne écoute des sons revêt une importance cruciale dans le réglage du tambour.