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Darbouka

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Caractéristiques de la Darbouka

  • Classification : instrument de percussion
  • Pays d’origine : Tunisie, Égypte
  • Matériaux : céramique ou terre cuite, métal, bois, peau d’animal
  • Tessiture :
  • Genre de musique : musiques savantes urbaines, musiques populaires urbaines et rurales, world music, jazz, électro
  • Musiciens célèbres : Rony Barrak né en 1971
  • Chanson emblématique :

Tout savoir sur la darbouka : ses caractéristiques, son histoire, son fonctionnement, sa place dans l’histoire de la musique, son fonctionnement, son apprentissage et son acquisition

La darbouka appartient à la famille des instruments membranophones. Elle se nomme également darabuka ou doumbek. Elle se rencontre dans les Balkans, dans l’ensemble de l’Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Grâce à son timbre festif, ce tambour est fréquemment employé lors de cérémonies de mariage ou pour des moments récréatifs.

Description de la darbouka

La darbouka se présente sous la forme d’un calice, d’où son surnom de « tambour à boire ». Elle présente un rétrécissement au milieu et un élargissement à la base. La dimension de la derbouka varie considérablement, avec une hauteur de 30 à 60 cm et un diamètre qui mesure entre 15 et 40 cm.

En général, cet instrument est conçu en céramique ou en terre cuite. Cependant, des versions en aluminium ou, quelquefois, en bois ont émergé pour pallier sa fragilité. La peau de chèvre ou de poisson qui couvre la darbouka nécessite une préparation spécifique. En effet, elle doit être chauffée par friction manuelle ou par le feu, avant l’emploi, pour atteindre une tension optimale. Dans certains pays africains, certains artisans utilisent du sable pour absorber l’humidité et rigidifier cette membrane. Pour le modèle égyptien, la fixation de la peau à la caisse s’opère à l’aide de clous et de la colle.

Les matériaux modernes offrent un son plus puissant et plus net à cet instrument. En plus, ils le rendent plus attrayant et facile à accorder, au moyen de vis.

Les professionnels préfèrent généralement les corps métalliques et les peaux synthétiques. Ce choix est dicté par leur robustesse et leur tonalité indépendante des conditions climatiques.

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Origines et histoire

Le terme « darbouka » vient probablement de darba, signifiant « frapper » en arabe. L’origine de l’instrument remonte à environ 1100 avant Jésus-Christ, mais il demeure le principal instrument de percussion dans le monde arabe. Cette percussion provient d’Égypte et de Turquie, mais elle est également souvent associée à l’Israël. Dans l’Antiquité, elle était utilisée dans les temples de Babylone et de Sumer.

Au-delà de son influence dans la musique arabe, ce tambour a traversé les frontières, et a trouvé sa place dans le style classique européen. D’éminents compositeurs, notamment Jacques Ibert (1890-1962) en France et Carl Orff (1895-1982) en Allemagne l’ont intégrée dans leurs œuvres. Dans l’opéra « Les Troyens » du chef d’orchestre et compositeur, Hector Berlioz, elle est employée pour accompagner la danse des esclaves nubiennes à l’acte IV.

Place de la darbouka dans la culture

La darbouka accompagne les chants et les danses traditionnelles arabes, ainsi qu’une variété de répertoires qui diffèrent en fonction des époques et des modes. Le Masmoudi, le Maksoum, le Malfouf, le Zendali, le Karsilama, le Saïdi et le Goubahi figurent parmi les rythmes les plus célèbres.

Actuellement, ses cadences diversifiées s’entendent dans une multitude de genres musicaux tels que la world music, le jazz et l’électro. Les réseaux sociaux et les plateformes comme YouTube facilitent les échanges stylistiques, techniques et rythmiques. Par conséquent, ils jouent un rôle essentiel dans le développement continu de cet instrument.

De nos jours, la membrane en peau animale est privilégiée pour des enregistrements en studio. Le plastique la remplace sur les instruments lors des concerts, des tournées et des performances en extérieur. Cette préférence s’explique par sa résistance aux variations de température et à l’humidité.

Fonctionnement de la darbouka

Les sonorités de la darbouka sont produites par la percussion de la peau avec les doigts. Elles diffèrent suivant le mouvement de la paume de la main. Les nuances varient en fonction de la zone frappée, que ce soit la membrane ou le cadre.

La doumbek a développé des affinités techniques avec d’autres instruments, car elle a évolué au sein de divers répertoires musicaux. De plus, son influence s’est étendue à plusieurs pays dans différentes régions géographiques. La France, les Balkans, le Moyen-Orient, l’Asie centrale, la péninsule arabique et l’Indonésie en font partie.

Comment c’est fait ?

Le corps du « tambour à boire » forme la caisse de résonance. Il arbore parfois un pavillon plus ou moins prononcé du côté large. En céramique, il est renommé pour sa capacité à produire un son de qualité supérieure. La membrane est étirée sur l’ouverture opposée à la base. L’instrument moderne est confectionné avec un fût en fonte d’aluminium ou avec une peau animale ou synthétique.

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Comment en jouer ?

Les derbkis sont les joueurs de darbouka ; ils utilisent une gamme variée d’instruments. En position assise, le musicien la tient sous le bras, avec la tête dirigée vers les genoux. Quand il se met debout, l’emploi de sangles offre la liberté de danser ou de se déplacer tout en frappant.

La percussion est tapée avec les mains. Une souplesse des poignets s’avère essentielle, car elle permet d’accentuer la puissance sonore, la richesse tonale et la dextérité.  Chaque pays adopte ses rythmes préférés. Il développe aussi sa propre méthode pour combiner la darbouka avec d’autres percussions ou instruments mélodiques.

Un interprète populaire a un style distinct d’un musicien plus académique. L’approche d’un joueur turc diffère de celle d’un joueur égyptien.

Certains Bulgares, pour leur part, recourent à un fin bâton.

Les Arabes ont une inclination à utiliser le rebond des doigts, semblable à la technique des baguettes pour les batteurs. Cependant, cela exige une souplesse extrême et nécessite la perception de leur poids.

Les Turcs préfèrent un balancement latéral du poignet, et alternent les frappes entre l’index et l’annulaire ou l’auriculaire. Le majeur constitue ainsi l’axe central du mouvement. Malgré ses divers styles et rythmes, ce tambour demeure relativement facile à manipuler.

Comment la frapper ?

Trois méthodes fondamentales sont applicables :

  • le doum ou dum: émis en tapant sur le cœur de la peau ;
  • le tak : obtenu en visant son bord droit avec le majeur ou l’annulaire ;
  • la s : souvent effectuée avec l’annulaire gauche au bord du tambour.

À celles-ci s’ajoutent d’autres techniques qui varient en fonction du style régional et du type de son recherché.

Le claqué, appelé kef ou « tak intérieur », est réalisé avec la main dominante. Il consiste en un mouvement groupé de tous les doigts qui produit un son sec et court.

Le ra, connu sous le nom de ferk, désigne le battement effectué sur l’instrument.

Même si les écoles arabes et turques partagent certaines similitudes, diverses pratiques de jeu permettent de les distinguer.

Des variations régionales significatives existent de même, en particulier en Égypte, où la darbouka s’appelle tabla.

Les techniques de roulement et de ras constituent des figures de style importantes qui nécessitent une grande rapidité. Un procédé particulier doit être appliqué pour éviter les crispations. La manière de doubler les notes de chaque main requiert une étude sérieuse. En effet, la différence de leur sonorité contribue à enrichir le jeu.

Les approches ne se limitent pas simplement à des formes spécifiques par pays. Elles sont également influencées par des modes et des tendances propres d’une époque et de la facture instrumentale.

Comment la musique est conservée ?

Lorsque la musique est transcrite par écrit, le « dum » désigne la note basse de la darbouka et le « tak » indique sa note aiguë. Le signe « - » marque le silence d’une demi-mesure et « s », le silence d’une mesure. La notation « _ » représente un temps dans une mesure.

Réglage et entretien

L’ajustement de la tonalité se réalise en serrant les vis autour de la darbouka. Parfois, il nécessite un accordage en étoile. Cette mise au point consiste à serrer un écrou, puis celui qui lui fait face. Elle se répète sur tous les autres, placés en vis-à-vis pour prévenir des tensions inégales. Dans tous les cas, une bonne écoute des sons revêt une importance cruciale dans le réglage du tambour.

Apprentissage de la darbouka

Voici quelques points à considérer pour apprendre à manipuler la darbouka.

Un haut niveau de dextérité et de synchronisation s’avère essentiel pour jouer de ce tambour : une harmonie entre les sons émis est requise. De plus, l’audition et les mains doivent être coordonnées. Bien que ce processus se révèle complexe, il s’acquiert grâce à la pratique.

La façon de tenir la darbouka constitue aussi l’un des points importants dans son initiation. Un joueur droitier frappe le dum avec la main droite, et le tak avec l’autre, et vice-versa. Des exercices fréquents simplifient sa manipulation. La position assise, en gardant l’instrument entre les deux jambes, permet de mieux le maintenir. Elle aide à contrôler le bon placement des doigts.

Des cours auprès d’un maître sont recommandés, surtout au début. Grâce à son expérience, il remarque facilement les erreurs de l’apprenant. Par conséquent, le processus d’adaptation et d’acquisition demandera moins de temps.

Enfin, des professeurs particuliers proposent aussi des cours en ligne.

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Choix et achat de la darbouka

Plusieurs modèles de darbouka sont actuellement disponibles.

Le modèle turc

Le fer ou l’aluminium constitue le matériau du corps de l’instrument. Une peau synthétique forme la tête. Elle est entourée de plusieurs vis qui permettent les ajustements nécessaires. Ce tambour est souvent joué en produisant des claquements de doigts ou en tapotant du bout des doigts.

Bien que ses dimensions puissent différer légèrement selon les modèles, il présente généralement une longueur d’environ 22 cm et un diamètre d’à peu près 29 cm. La darbouka turque traditionnelle, fabriquée en cuivre, peut être tenue sous le bras ou posée sur la jambe. L’emploi des deux mains génère une variété de plus de 50 sons distincts en frappant le bord et la tête.

Le modèle égyptien

Ce design, appelé aussi Tabla, jouit d’une grande popularité. Il se caractérise par des bords arrondis et des vis de réglage discrètes, souvent non exposées. Le corps peut être décoré de gravures ou d’incrustations de nacre.

Pour satisfaire les joueurs, quels que soient les niveaux de jeu et les budgets, France Minéraux propose un large choix de modèles de darbouka sur son site.

La darbouka d’argile

Son corps est fabriqué en argile, tandis que la tête est recouverte d’une peau de chèvre, de mouton ou de poisson. Ces matériaux confèrent à l’instrument une sonorité authentique. Elle pèse plus que les autres types et se joue généralement en étant posée sur les genoux.

Cette variante, également connue sous le nom de « darbuka solo », est surtout conçue pour des performances sans accompagnement.

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