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Damaru

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Caractéristiques du damaru

  • Classification : instrument de percussion
  • Pays d’origine : Tibet
  • Matériaux : bois, métal, os, cuir, laiton
  • Tessiture :
  • Genre de musique : pratiques tantriques, chants folkloriques, musiques de guérison, musiques de cérémonies traditionnelles
  • Musiciens célèbres :
  • Chanson emblématique :

Tout savoir sur le damaru : sa description, son histoire, sa place dans la culture, son fonctionnement, son apprentissage, son achat

Le damaru est un membranophone à double face originaire du Tibet. Ce petit tambour produit un son grave et profond, grandement apprécié dans ses usages rituels et cérémoniaux. Il s’agit d’un instrument de culte répandu dans la religion Bön, l’hindouisme et le bouddhisme. Autrefois, sa première utilisation était d’appeler les divinités féminines : les dakinis. 

Description du damaru

Naguère, le damaru était fabriqué avec des crânes humains, notamment ceux des personnalités monastiques. Plus tard, les facteurs ont privilégié des demi-crânes de mouton ou de yak. Cette technique de conception lui a valu le nom de « tambour de crâne ». Les spécialistes précisent que ces variantes étaient inutilisées en public. Actuellement, elles constituent des objets rares, souvent exposés dans les musées.

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Caractéristiques générales

Avec une fonction semblable à celle du tambour chamanique, le damaru est fait en bois, généralement l’acacia ou le santal blanc, et en aloès. Sa coquille peut aussi être confectionnée dans un autre matériau comme le laiton. 

Ce membranophone tibétain est muni de :

  • deux membranes tendues recouvrant les ouvertures, et reliées par un cordage en fils de coton ou en cuir ;
  • deux cordelettes avec une boule, en bois ou en os, accrochée à chaque extrémité ;
  • anneaux métalliques servant d’attaches aux faces ;
  • une poignée en tissu au centre qui permet de tenir le tambourin d’une seule main ;
  • deux ficelles de coton comme système de serrage du corps.

En forme de sablier, ce tambour mesure habituellement entre 15 et 60 cm de haut, pour un diamètre compris entre 8 et 40 cm. Ces dimensions le répartissent en deux sortes.

Types de damaru

Les deux types de damaru se distinguent par leur taille. 

Le premier correspond au petit modèle que l’instrumentiste tient avec la main droite. Il sert couramment dans les rituels pour invoquer les divinités. Parfois appelée « mini damaru », cette version est disponible dans des matériaux variés, dont la corne de rhinocéros, le bois, l’ivoire ou encore le cristal de roche. Elle est caractérisée par des ouvertures faisant une dizaine de centimètres de diamètre. De petite taille, elle possède des ouvertures cardioïdes, c’est-à-dire en forme de cœur. Toutefois, cette apparence rappelle la section des calottes crâniennes utilisées dans l’ancien temps.

Le second type de damaru s’apparente à un tambour plus grand, et son usage est réservé aux rituels de Tcheu. Ceux-ci consistent à surmonter des obstacles pour atteindre un état affranchi de la crainte. Ce membranophone présente des ouvertures circulaires pouvant aller jusqu’à 35 cm de diamètre. Il comporte des inscriptions, des motifs macabres, des scènes de cimetière ou des têtes de mort.

Ornements divers

Plusieurs éléments décoratifs ornent le damaru, comme la ceinture parée de coquillages ou la poignée en soie de cinq couleurs. La membrane située sur chaque côté est peinte en vert ou en bleu, outre les motifs symboliques qui s’y trouvent. Les cordelettes, qualifiées de « fouettantes », sont chargées de pendentifs, de crochet ou de miroir. Sur les versions antiques, des éléments originaux pouvaient y être accrochés tels que des fragments de peau de félins sauvages, des cheveux de défunts ou de personnes vivantes, ou autres choses à caractère symbolique.

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Histoire du damaru

Le damaru existe depuis l’Antiquité et son usage est courant lors des rituels de guérison, des cérémonies bouddhistes et de la danse de cham. Cet instrument de musique est également connu en dehors du contexte religieux, à l’instar des mariages, des festivals, des funérailles, etc.

Sa pratique dans les rites religieux est régie par des règles précises. En effet, l’instrumentiste doit respecter la façon de tenir l’objet ou l’orientation des peaux, ces gestes ayant des significations propres. Plusieurs facteurs définissent aussi le jeu et le rythme, dont l’instrument d’accompagnement, le monastère ou encore le genre de cérémonie. Dans les célébrations, il existe des formules mnémotechniques distinctes associées à la manière de jouer. Par ailleurs, cet élément cultuel accompagne souvent les devins, les pèlerins et les ménestrels ambulants.

Ce tambour indien connaît plusieurs appellations variables en fonction des régions : « damarukan », « dambru udukuduppai », budbudukalu » ou encore « budbudke ».

Place du damaru dans la culture

Le damaru occupe une place prépondérante dans les traditions bouddhistes et hindouistes. Il incarne la puissance en étant représenté avec des messagères célestes et des héros. Les maîtres religieux le tiennent habituellement dans leur main droite. D’autres symboles y sont associés, comme la coupe en crâne et le « rkang-gling », trompe conçue pour terrifier les esprits malveillants. 

Dans le bouddhisme

Le « damru » (son autre appellation) apparaît dans les iconographies et dans les références au bouddhisme tantrique. Il est employé pour invoquer les dakinis qui guident vers l’éveil spirituel. En outre, cet objet de culte participe à la propagation des enseignements du Bouddha. 

Dans la religion Bön 

Pratiquée au Tibet et dans ses environs, la religion Bön accorde une importance capitale au damaru. Celui-ci apporte la protection, en plus de favoriser la guérison. Ces vertus sont attribuées grâce à l’association du tambourin au dieu du feu Gönpo Namkha.

Cet instrument à percussion revêt aussi un caractère sacré, d’où son usage dans différentes cérémonies, ainsi que dans les rituels de divination. Le son de ce tambour ouvrirait des passerelles mystiques, notamment en faisant entrer en transe pour communiquer avec les esprits. Ce membranophone est utilisé pour demander des conseils spirituels, parmi d’autres requêtes.

Dans l’hindouisme

Attribut des divinités, le damru figure souvent sur des représentations dans lesquelles il symbolise la sagesse, entre autres. Il est intrinsèque au dieu Shiva, particulièrement sous sa manifestation de danseur cosmique Nataraja. Ce dernier est représenté avec ce petit tambour dans sa main droite et une flamme dans sa main gauche. Cette configuration répond à une signification importante, car les deux éléments incarnent la destruction et la création. Le damaru renvoie à la création, dont la sonorité rythme la danse de Nataraja pour que l’univers reprenne forme.

Fonctionnement du damaru

Le damru s’utilise avec ou sans instruments d’accompagnement (clochette ou cymbale), selon le monastère dans lequel il est pratiqué. Au quotidien, il s’agit d’un petit tambour qui produit du son grâce aux frappes des boules fouettantes.

Comment c’est fait ?

Le damaru est conçu avec deux corps résonants séparés par des anneaux métalliques et des ficelles au centre. Cette ceinture lui donne sa forme de sablier. Les deux ouvertures sont recouvertes de membranes tendues et maintenues par des cordelettes. Les matières utilisées dans la fabrication des versions profanes sont souvent des peaux de chèvre. Les boules de percussion sont en bois ou en matière synthétique.

La facture des modèles sacrés et anciens répond à d’autres critères, plus sophistiqués et chargés de significations religieuses. À titre d’indication, les corps résonants sont des calottes crâniennes masculines et féminines, sélectionnées selon d’autres exigences particulières. Le cerclage du sablier est en argent, mais pas en métal quelconque. Les boules sont fabriquées à partir d’os d’oiseaux aquatiques.

Comment en jouer ?

Au-delà des jeux spécifiques aux rituels, le damaru se tient dans la main droite. L’instrumentiste saisit l’objet par la taille avec son pouce et son index. Il utilise ses doigts restants et sa paume pour maintenir la petite anse en tissu ou en cuir. L’exécutant secoue son poignet de gauche à droite pour agiter le tambourin. Ce mouvement déclenche le balancement des cordelettes et de leurs boules. Celles-ci percutent les peaux et ce phénomène produit un son sec et profond selon le cas. On parle de « tambour à clapet » pour désigner ce genre de membranophone. Par ailleurs, le geste peut être continu ou être ponctué de pauses rythmiques en écho aux syllabes des mantras. Les sonorités obtenues diffèrent en conséquence.

Apprentissage du damaru 

Le damaru s’apprend de multiples façons : suivre des cours auprès d’un moine, consulter des documents en ligne ou visionner des vidéos sur Internet. Les ateliers et les rencontres autour des cultures orientales sont aussi de véritables occasions pour acquérir des connaissances sur ce petit tambour indien. 

Conseils d’achat du damaru

La marketplace du site France Minéraux propose un catalogue de tambours tibétains, dont le damaru. Les modèles mis en vente sont de qualité, parfaits pour les initiations à la méditation tantrique et à la découverte des traditions bouddhistes. Ces offres s’adressent aussi aux musiciens curieux qui recherchent de nouveaux sons. Les damrus disponibles intéressent également les collectionneurs d’objets de culte.

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