Le cadre

Le daf est constitué d’un cadre circulaire fermé en bois, large de 5 à 7 cm avec une épaisseur de 1 à 2 cm. Ce dernier dispose généralement d’un creux afin de faciliter son maintien, et un de ses côtés s’habille d’une bande de cuir. Il se décline en différentes tailles selon son usage. En effet, les plus grands modèles, particulièrement destinés aux hommes, ont un diamètre allant de 60 à 80 cm. Les formats moyens, de 30 à 40 cm, s’adaptent plutôt à la gent féminine. 

Le tambour

La peau animale, telle que celle de chèvre ou celle de poisson, compose les versions ancestrales du daf. Toutefois, les variantes plus récentes s’équipent de matière synthétique, notamment du polyester. Elle se fixe au cadre, et des goupilles se chargent de renforcer sa tension. Des calligraphies la couvrent parfois pour un rendu esthétique original.

Les anneaux 

Des anneaux métalliques sont fixés sur des crochets installés au niveau de la membrane interne de l’outil sonore. Ils font environ un centimètre de diamètre. Ils émettent un son rythmique en entrant en contact avec la peau ou en s’entrechoquant les uns contre les autres.

Origines et histoire du daf

Selon l’Histoire, le daf a vu le jour en Mésopotamie. Cependant, sa fabrication s’est principalement concentrée en Iran. Ce tambour existerait bien avant la montée de l’islam et du soufisme. Ses mélodies traditionnelles qui résonnaient dans la cour animaient la fête de Nowruz, le Nouvel An du calendrier persan, durant l’Empire sassanide.

Au fil des années, ce matériel sonore s’est invité dans différentes régions par le biais de la culture islamique. Avec d’autres équipements de musique du Moyen-Orient, il a débarqué en Espagne grâce aux Arabes. Au XV^e siècle, il était réservé aux cérémonies soufies. Deux siècles plus tard, les Ottomans l’ont réintégré en Europe. Le sud de l’Inde l’a ensuite adopté au début du XX^e siècle. Le daf occupait aussi une place importante dans l’Islam, car il y a été autorisé par Mahomet. Les artisans ont toujours tenu à partager les techniques, les gestes et l’art de fabrication de ce dispositif aux autres générations.

Fonctionnement du daf

La structure de cet instrument optimise sa qualité sonore et facilite sa prise en main. Les mouvements de jeu sont simples à maîtriser avec beaucoup d’entraînement. 

La fabrication 

La version ancestrale de cet objet musical se compose essentiellement de matériaux naturels. Tremper le bois dans de l’eau est un moyen efficace en vue de simplifier le façonnage du cadre. De cette manière, il est plus facile de le plier autour du cylindre de métal chaud. La prochaine étape consiste ensuite à coller les extrémités du support dans le but de le fermer.

La fixation de la peau est déterminante dans l’intérêt d’optimiser l’intensité de son bruit. Ainsi, les fabricants veillent à la tendre correctement, en ayant recours aux goupilles en guise de renforcement derrière le cadre. Les artisans soignent leur création jusqu’aux moindres détails au profit de l’esthétique.

La manière d’en jouer

Les joueurs de daf s’installent confortablement, en adoptant une position debout ou assise. Le tambour se tient verticalement, face à soi, maintenu en équilibre avec les doigts de la main gauche sur le bord. La main droite se charge de donner des coups, à plat ou en pointe, afin de créer les rythmes sonores. Les mouvements réalisés avec le dispositif actionnent le tintement de ses anneaux métalliques. Un geste en avant ou en arrière met ces derniers en contact avec la peau. Pour leur permettre de s’entrechoquer, le musicien doit secouer l’instrument. 

Le jeu semble simple, mais il doit suivre des tempos spécifiques dans l’intention d’obtenir une mélodie harmonieuse. Le son émis par le daf repose sur la précision de chaque action. Les débutants peuvent progresser efficacement en pratiquant régulièrement.

Le réglage

La puissance de ce tambour sur cadre dépend de la tension de la peau utilisée. Or, les changements climatiques ont une influence directe sur cette matière naturelle. Un accordage technique s’impose alors en vue de garantir l’intensité du son. Seuls les professionnels dans la fabrication de ce matériel sont en mesure de réaliser ce réglage. Recourir à leur service reste le moyen sûr de mettre au point ce joyau musical.

Entretien du daf 

La longévité d’un instrument musical dépend de sa fréquence d’entretien. En effet, le joueur doit en prendre soin s’il souhaite optimiser sa durée de vie et conserver son état. Le bois et la peau composant le daf sont fragiles et sensibles. Un nettoyage minutieux au chiffon permet de les dépoussiérer efficacement. 

Utilisez un étui adapté à la taille du matériel pour le ranger après chaque utilisation. Ainsi, ni la peau ni les « jingles » ne risquent de se détacher du support. Placez-le dans un endroit à l’abri de l’humidité pour éviter de le détériorer.

Apprentissage du daf

Le daf plaît énormément grâce à sa capacité de résonance. Les débutants, qui souhaitent s’initier au jeu de cet équipement de musique, disposent de plusieurs options afin de l’expérimenter. Les ateliers sont un choix judicieux, car ils sont synonymes d’immersion, de partage et de plaisir. Ils vous mettent en relation avec d’autres passionnés.

Vous avez aussi la possibilité de vous inscrire à des cours en présentiel ou en ligne. Ils seront la clé de la découverte de toutes les techniques de jeu de l’instrument. Vous bénéficierez d’un accompagnement personnalisé, vous permettant de vous familiariser avec les rythmes traditionnels à maîtriser. Chaque étape de la fabrication du matériel sera abordée durant les différentes séances. 

Les vidéos partagées sur le Web sont également vos meilleures alliées en vue de vous perfectionner et avancer sans stress. N’hésitez pas à rejoindre les forums en ligne où vous aurez l’occasion d’échanger avec des joueurs professionnels et d’enrichir vos acquis.