Un voyage sonore à travers le cinéma
Le cymbalum a également trouvé sa place dans le monde du cinéma, enrichissant la bande originale de nombreux films. Il joue, par exemple, un rôle majeur dans des mélodies des films d’Emir Kusturica, et dans le thème de Gollum dans « Le Seigneur des Anneaux ».
Des groupes et des artistes qui célèbrent le cymbalum
De nombreux ensembles populaires, originaires de Roumanie, d’ex-Yougoslavie, de Hongrie et d’autres pays, font du cymbalum l’un de leurs instruments phares. Des groupes tels que Taraf de Haïdouks, No Smoking Orchestra, Goran Bregović et Sirba octet explorent les différentes facettes du cimbolai. Cela va de la musique traditionnelle aux styles contemporains.
Un instrument universel et accessible
Le tsymbaly n’est pas seulement l’apanage des cultures d’Europe de l’Est. Sa présence dans des groupes français comme Les Yeux noirs montre sa capacité à s’adapter à différents styles musicaux. Cet instrument touche un large public et continue d’inspirer les musiciens du monde entier.
En plus des exemples cités, voici quelques autres utilisations et évocations du cymbalum :
- Dans la musique classique, le cimbole a été utilisé par des compositeurs tels que Béla Bartók, Zoltán Kodály et Edvard Grieg.
- Il est également utilisé dans la musique folklorique d’autres régions du monde, comme la Grèce, la Turquie et l’Iran.
- De nombreux artistes contemporains utilisent le cimbalom dans leurs créations, comme le compositeur et musicien français Cyril Dupuy.
Le cimbal offre une grande variété de possibilités sonores. Sa présence dans divers contextes souligne sa richesse et sa contribution à la culture musicale mondiale.
Fonctionnement du cymbalum
Le cymbalum émet un son unique, difficile à reproduire avec d’autres instruments. Sa tonalité est souvent utilisée pour apporter de l’excitation et de l’énergie à la musique. Il est aussi employé afin de créer une atmosphère chaleureuse et intime. Le cimbalom est capable de produire une large gamme de volumes, du murmure délicat au tonnerre retentissant.
Jeu
Pour jouer du cimbalom, le musicien s’assoit devant l’instrument, les cordes orientées vers le haut. Le cymbalum repose généralement sur un support ou une table ajustable à la hauteur du joueur. Ce dernier utilise deux baguettes, une dans chaque main, pour jouer les cordes. Ces derniers sont disposés par groupes de quatre, chacun d’entre eux étant accordé à la même hauteur. Le musicien est en mesure de jouer des accords en frappant toutes les cordes d’un groupe particulier simultanément.
En appuyant sur une pédale, le musicien a la possibilité de raccourcir la longueur des cordes et produire un effet staccato ou étouffé. En relâchant, les cordes peuvent vibrer librement, créant ainsi un son soutenu.
Notation
Le cymbalum, avec son agencement de notes unique, peut dérouter les compositeurs peu familiers de l’instrument. Sa tessiture standard s’étend de C2 à A6, les notes graves suivant un ordre chromatique. Les notes aiguës, en revanche, présentent une disposition plus complexe, sans motif discernable.
Pour simplifier la lecture, les notes peuvent être classées en trois catégories :
- Cordes frappées/non frappées : situées dans les graves, les frappeés sont plus épaisses et produisent un son plus riche. Les non frappées, situées dans les aigus, sont plus fines et produisent un son plus clair.
- Divisions du pont : le pont du cimbalom divise les cordes en plusieurs sections, chacune ayant sa propre sonorité.
- Nombre de cordes par note : le nombre de cordes par note peut varier, influençant le volume et le timbre.
Le cymbalum possède une pédale d’étouffoir qui permet d’assourdir le son. Les indications de pédale s’écrivent comme sur un piano, à l’exception des notes de G5 à A6.
La large gamme du cimbole permet d’utiliser une portée simple ou double, selon les besoins du compositeur.
Lors de l’écriture, il est important de ne pas traiter le tambal comme un clavier. Il faut éviter les intervalles parallèles et les gammes chromatiques rapides, car ces techniques peuvent être difficiles à jouer.
Les maillets standard en bois sont les plus utilisés. D’autres types existent, comme les versions en métal ou les baguettes de caisse claire, chacun offrant une sonorité différente.
Certaines techniques spécifiques sont disponibles. Les glissandi, par exemple, se font avec les doigts ou des plectres, en précisant la séquence de notes. Les harmoniques, en revanche, sont jouées sur des cordes non divisées par le chevalet et sont écrites à l’aide des symboles appropriés.
Ainsi, la notation du cimbalom exige une compréhension approfondie de l’agencement des notes et des techniques spécifiques à l’instrument. Des indications précises permettent au musicien de jouer la partition avec justesse et expressivité.