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Cymbalum

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Caractéristiques du cymbalum

  • Classification : instrument à cordes frappées
  • Pays d’origine : Europe de l’Est (Hongrie, Roumanie, Ukraine)
  • Matériaux : bois, métal, boyau, etc.
  • Tessiture : variée
  • Genre de musique : musique folklorique d’Europe de l’Est, musique contemporaine, musique classique
  • Musiciens célèbres : Toni Iordache (1942-1988), Miklós Lukács (1977-)
  • Chanson emblématique : « Variațiuni Pe Tema Foaie Verde Și-O Crăiță » de Toni Iordache

Tout savoir sur le cymbalum : caractéristiques, histoire, place dans la culture, fonctionnement, entretien et achat

Le cymbalum est un instrument à cordes frappées qui fait partie de la famille des cithares sur table. Il est souvent utilisé dans de petits ensembles, notamment par les Roms d’Europe centrale. Cet instrument est également appelé cimbole (Lettonie), cimbal (Slovaquie), cimbolai (Lituanie), cimbalom (Hongrie), tsymbaly (Biélorussie, Pologne et Ukraine), ou țambal (Roumanie et Moldavie).

Caractéristiques du cymbalum

Le cymbalum se décline en une grande variété de formes, chacune influencée par ses origines et son histoire. Largement présent dans les musiques folkloriques d’Europe de l’Est, il est aussi populaire dans d’autres régions du monde, comme la Corée et l’Asie centrale, l’Amérique du Nord et l’Europe de l’Ouest. Sa technique de jeu la plus courante consiste à utiliser deux baguettes pour frapper les cordes, une pour chaque main.

Le cymbalum moderne se présente sous la forme d’un piano à queue reposant sur quatre pieds. Il mesure environ 140 cm de long et est composé d’une caisse de résonance trapézoïdale en bois massif d’une profondeur variant entre 10 et 20 cm. Le tsymbaly possède 140 à 160 cordes, fixées sur un cadre en bois renforcé de métal. L’accord est complexe et est conçu pour obtenir une tessiture maximale.

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Initialement fabriquées en boyau, les cordes du cymbalum ont été progressivement remplacées par du métal au XIVe siècle. Les versions actuelles sont similaires à celles d’un piano, en acier recouvert de laiton. 

Le cimbole est principalement joué avec des baguettes, bien que certaines œuvres exigent le pincement des cordes. Elles sont généralement en bois et peuvent être fabriquées par le musicien lui-même ou par des fabricants spécialisés. Elles se composent de trois parties : une poignée, une tige et une tête. La tête est courbée à la vapeur et est souvent recouverte de coton maintenu avec du fil. Le choix du revêtement de cet accessoire (brut, cuir, métal, feutre, etc.) influe sur la sonorité produite.

La variété des formes, des techniques de jeu et des timbres du cimbalom en fait un instrument riche et versatile. Il est utilisé dans un large éventail de styles musicaux, de la musique folklorique à la musique contemporaine.

Histoire du cymbalum

L’histoire du cymbalum remonte aux bas-reliefs assyriens, où une première forme de cet instrument existait déjà. Toutefois, son ancêtre direct, le santûr, émerge au XIIe siècle en Perse, signifiant littéralement « cent cordes » en farsi. Celui-ci se propage dans les régions avoisinantes, notamment en Inde, où il devient un élément central de la musique tsigane. Lorsque les Tsiganes arrivent en Europe, ils introduisent le santûr, qui, à partir du XIVe siècle, devient populaire et est appelé « hackbrett » dans les régions germaniques et « doucemelle » en France.

Cette dernière est à l’origine du mot anglais dulcimer. En Europe de l’Est, particulièrement en Hongrie, le nom cymbalum est adopté. En 1874, le luthier hongrois József Schunda développe un tsymbaly de concert, plus imposant que la version portable classique. Au début du XXe siècle, le compositeur Igor Stravinsky, intrigué par l’instrument, collabore avec le cymbaliste hongrois Aladár Rácz pour plusieurs de ses compositions.

En Roumanie, le cimbalom fait partie intégrante de l’orchestre traditionnel tsigane, aux côtés de la flûte de pan. Toni Iordache, musicien roumain, a marqué l’histoire du tambal dans le pays. Sa carrière a débuté à l’âge de 12 ans, et il a continué à jouer jusqu’à sa mort à l’âge de 45 ans, même après avoir été emprisonné pour possession de dollars américains. On raconte qu’Iordache était tellement dévoué à son cimbolai qu’il n’a même pas ressenti un tremblement de terre lors d’un concert dans les Balkans en 1977.

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Place du cymbalum dans la culture

Le cymbalum, bien plus qu’un simple instrument de musique, est un véritable symbole culturel. Sa présence dans divers domaines, du cinéma à la littérature en passant par la musique folklorique, témoigne de sa richesse et de sa diversité.

Un instrument aux multiples évocations

Dans son roman « La Plaisanterie », Milan Kundera évoque le cimbalom comme l’instrument typique des orchestres folkloriques tchèques d’après-guerre. Cette image résonne avec l’histoire et l’identité de nombreuses cultures d’Europe de l’Est, où le cimbole occupe une place centrale dans les traditions musicales.

Un voyage sonore à travers le cinéma

Le cymbalum a également trouvé sa place dans le monde du cinéma, enrichissant la bande originale de nombreux films. Il joue, par exemple, un rôle majeur dans des mélodies des films d’Emir Kusturica, et dans le thème de Gollum dans « Le Seigneur des Anneaux ».

Des groupes et des artistes qui célèbrent le cymbalum

De nombreux ensembles populaires, originaires de Roumanie, d’ex-Yougoslavie, de Hongrie et d’autres pays, font du cymbalum l’un de leurs instruments phares. Des groupes tels que Taraf de Haïdouks, No Smoking Orchestra, Goran Bregović et Sirba octet explorent les différentes facettes du cimbolai. Cela va de la musique traditionnelle aux styles contemporains.

Un instrument universel et accessible

Le tsymbaly n’est pas seulement l’apanage des cultures d’Europe de l’Est. Sa présence dans des groupes français comme Les Yeux noirs montre sa capacité à s’adapter à différents styles musicaux. Cet instrument touche un large public et continue d’inspirer les musiciens du monde entier.

En plus des exemples cités, voici quelques autres utilisations et évocations du cymbalum :

  • Dans la musique classique, le cimbole a été utilisé par des compositeurs tels que Béla Bartók, Zoltán Kodály et Edvard Grieg.
  • Il est également utilisé dans la musique folklorique d’autres régions du monde, comme la Grèce, la Turquie et l’Iran.
  • De nombreux artistes contemporains utilisent le cimbalom dans leurs créations, comme le compositeur et musicien français Cyril Dupuy.

Le cimbal offre une grande variété de possibilités sonores. Sa présence dans divers contextes souligne sa richesse et sa contribution à la culture musicale mondiale.

Fonctionnement du cymbalum

Le cymbalum émet un son unique, difficile à reproduire avec d’autres instruments. Sa tonalité est souvent utilisée pour apporter de l’excitation et de l’énergie à la musique. Il est aussi employé afin de créer une atmosphère chaleureuse et intime. Le cimbalom est capable de produire une large gamme de volumes, du murmure délicat au tonnerre retentissant.

Jeu

Pour jouer du cimbalom, le musicien s’assoit devant l’instrument, les cordes orientées vers le haut. Le cymbalum repose généralement sur un support ou une table ajustable à la hauteur du joueur. Ce dernier utilise deux baguettes, une dans chaque main, pour jouer les cordes. Ces derniers sont disposés par groupes de quatre, chacun d’entre eux étant accordé à la même hauteur. Le musicien est en mesure de jouer des accords en frappant toutes les cordes d’un groupe particulier simultanément.

En appuyant sur une pédale, le musicien a la possibilité de raccourcir la longueur des cordes et produire un effet staccato ou étouffé. En relâchant, les cordes peuvent vibrer librement, créant ainsi un son soutenu.

Notation

Le cymbalum, avec son agencement de notes unique, peut dérouter les compositeurs peu familiers de l’instrument. Sa tessiture standard s’étend de C2 à A6, les notes graves suivant un ordre chromatique. Les notes aiguës, en revanche, présentent une disposition plus complexe, sans motif discernable.

Pour simplifier la lecture, les notes peuvent être classées en trois catégories :

  • Cordes frappées/non frappées : situées dans les graves, les frappeés sont plus épaisses et produisent un son plus riche. Les non frappées, situées dans les aigus, sont plus fines et produisent un son plus clair.
  • Divisions du pont : le pont du cimbalom divise les cordes en plusieurs sections, chacune ayant sa propre sonorité.
  • Nombre de cordes par note : le nombre de cordes par note peut varier, influençant le volume et le timbre.

Le cymbalum possède une pédale d’étouffoir qui permet d’assourdir le son. Les indications de pédale s’écrivent comme sur un piano, à l’exception des notes de G5 à A6.

La large gamme du cimbole permet d’utiliser une portée simple ou double, selon les besoins du compositeur.

Lors de l’écriture, il est important de ne pas traiter le tambal comme un clavier. Il faut éviter les intervalles parallèles et les gammes chromatiques rapides, car ces techniques peuvent être difficiles à jouer.

Les maillets standard en bois sont les plus utilisés. D’autres types existent, comme les versions en métal ou les baguettes de caisse claire, chacun offrant une sonorité différente.

Certaines techniques spécifiques sont disponibles. Les glissandi, par exemple, se font avec les doigts ou des plectres, en précisant la séquence de notes. Les harmoniques, en revanche, sont jouées sur des cordes non divisées par le chevalet et sont écrites à l’aide des symboles appropriés.

Ainsi, la notation du cimbalom exige une compréhension approfondie de l’agencement des notes et des techniques spécifiques à l’instrument. Des indications précises permettent au musicien de jouer la partition avec justesse et expressivité.

Entretien du cymbalum

L’entretien régulier du cymbalum est essentiel pour préserver sa qualité sonore et sa durabilité. 

Nettoyage régulier

Il est conseillé de maintenir la propreté du cimbalom en utilisant un chiffon doux et sec pour épousseter délicatement les cordes, le cadre et la caisse de résonance. Cette démarche simple aide à éliminer la poussière qui peut s’accumuler et potentiellement altérer le son de l’instrument.

Protection contre l’humidité

Afin de garantir la stabilité du tsymbaly, il vaut mieux éviter les conditions extrêmes d’humidité en le conservant dans un endroit sec. L’utilisation d’un déshumidificateur est aussi bénéfique pour préserver l’intégrité du bois et des cordes.

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Ajustement des cordes

Une vérification périodique de la tension des cordes est nécessaire. Si besoin, vous pouvez les ajuster pour maintenir un accordage optimal. Il est important de veiller à ce qu’elles soient toutes correctement attachées aux chevilles et au pont.

Vérification des chevilles

Assurez-vous que les chevilles qui maintiennent les cordes soient bien serrées. Dans le cas contraire, cela peut entraîner un désacordage fréquent, impactant négativement la qualité sonore du tsymbaly.

Contrôle des mécanismes de pédales

Si le cimbalom est équipé de pédales, un contrôle régulier de leur bon fonctionnement est recommandé. Des pédales bien entretenues contribuent à une utilisation fluide de l’instrument et évitent d’éventuelles complications lors de la performance.

Protection contre les chocs

Il est essentiel d’éviter les chocs et les impacts pour prévenir tout dommage. Lorsqu’il n’est pas utilisé, le cymbalum doit être rangé dans un étui approprié afin de le protéger d’éventuels accidents.

Accord professionnel

Si nécessaire, il peut être judicieux de faire appel à un professionnel pour l’accord du cimbole. Leur expertise permet d’ajuster précisément la tension des cordes, assurant ainsi une sonorité optimale et préservant la qualité sonore de l’instrument.

Réparation rapide

En cas de dommages, il est conseillé de consulter un luthier pour des réparations appropriées. Il est préférable d’éviter les tentatives de réparation importantes qui pourraient entraîner d’autres dégâts.

Achat du cymbalum

L’achat d’un cymbalum est une décision qui dépend de plusieurs facteurs. Voici quelques conseils pour vous aider à choisir le bon modèle :

  • Type : parmi les différents types, optez pour le cimbole qui correspond à votre style musical et à vos besoins spécifiques.
  • Taille et nombre de cordes : les tsymbaly peuvent varier en nombre de cordes. La taille influence la portée tonale et la tessiture de l’instrument. Ainsi, il est conseillé de choisir en fonction de vos préférences.
  • Qualité de la fabrication : il est important de prêter attention aux finitions, aux ajustements, et à la solidité de la structure. Un cimbalom bien fabriqué produira un son de meilleure qualité et sera plus durable.
  • Marque et réputation : optez pour des marques réputées et bien établies dans la fabrication d’instruments de musique. Les fabricants renommés sont plus susceptibles de produire des modèles de haute qualité avec une attention particulière aux détails.
  • Budget : il est important d’établir un budget réaliste en fonction de la qualité que vous recherchez. Les cimbolai peuvent avoir des gammes de prix variées. Veillez ainsi à investir dans un modèle qui réponde à vos besoins sans dépasser votre budget.
  • Consultation de professionnels : vous pouvez demander des conseils à des musiciens expérimentés, des professeurs de musique ou des spécialistes des instruments traditionnels. Ils seront en mesure de vous guider dans votre choix.

En prenant en compte ces différents aspects, vous serez mieux équipé pour la version qui répondra à vos besoins. Par ailleurs, en allant sur le site france-mineraux.fr, vous trouverez une large sélection de cymbalum.

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