X

Cornet

instrument-cornet

Caractéristiques du cornet

  • Classification : instrument à vent
  • Pays d’origine : France
  • Matériaux : cuivre ou laiton pour le corps, laiton pour l’embouchure
  • Tessiture : deux octaves et demie
  • Genre de musique : fanfares militaires, musique classique, brass band, jazz
  • Musiciens célèbres : Jean-Baptiste Arban (1825-1889), Hebert Lincoln Clarke (1867-1945),
    Maurice André (1933-2012), Hector Berlioz (1803-1869), Louis Armstrong (1901-1971)
  • Chanson emblématique : « Variations le Carnaval de Venise », Jean-Baptiste Arban

Tout savoir sur le cornet : sa description, son histoire, sa place dans la culture, son fonctionnement, son entretien et son apprentissage

Le cornet est souvent apparenté à la trompette, avec laquelle il partage des traits communs : doigtés, jeu et longueur du tuyau (1,50 m). Pourtant, il tire ses origines du cor postal. Il est classé parmi les cuivres et appartient à la famille des bois. Sa grande polyvalence lui vaut une place dans une multitude divers genres musicaux : jazz, brass band ou encore musique classique.

Description du cornet

Par son organologie, le cornet émet un son chaleureux, doux et mélodieux. En tant qu’aérophone, il génère du son grâce à la vibration d’une colonne d’air. Sa technique de jeu se révèle plus souple, justifiant sa popularité dans les fanfares, notamment en Angleterre et aux États-Unis, entre autres.

instrument-cornet-description

Caractéristiques générales

Également appelé « cornet à pistons », cet instrument à vent se caractérise par une forme compacte, plus courte et plus arrondie que la trompette. Son pavillon est plus évasé, son embouchure plus profonde et son tube conique.

En général, le cornet est un instrument soprano, bien qu’il puisse se présenter sous d’autres registres, comme le sopranino, entre autres. Il propose une vaste vélocité de jeu et une tessiture plus étendue.

Caractéristiques détaillées

Chaque élément de cet aérophone participe à la modulation du son. Ses composantes principales sont :

  • l’embouchure (en laiton recouvert d’une couche fine d’argent ou d’or): utilisée par le cornettiste pour souffler de l’air et pour faire vibrer ses lèvres pour produire du son ;
  • le corps (en cuivre ou en laiton) : comportant la perce conique enroulée sur elle-même ;
  • les pistons : nécessaire dans la production du son et dans la modulation des notes ;
  • le pavillon : indispensable dans la diffusion du son produit ;
  • les coulisses (d’accords et mobiles) : servant à ajuster l’accord et à obtenir l’intonation souhaitée.

Ce dérivé du cor postal comporte généralement trois pistons, bien que ce nombre ait varié selon les époques et les facteurs. Le tube conique se rétrécit jusqu’à la tige étroite.

Différences avec la trompette

Le cornet à pistons se distingue de la trompette sur plusieurs points. Sa forme est conique, contrairement à celle cylindrique de cette dernière. Son usage est privilégié dans les parties de mélodie, tandis que l’autre est plus présente dans les big bands et les orchestres de jazz. Sa facilité de prise en main constitue un autre trait distinctif qui le différencie également. Par cette particularité, le cornet est généralement recommandé pour aider les débutants et les enfants à s’initier à ce genre de cuivres.

Types de cornets

Ce genre d’aérophone se décline en plusieurs types, dont les caractéristiques spécifiques apportent des différences notables en termes de sonorités et d’usages.

Cornet soprano

Accordé en si bémol, il offre une sonorité brillante qui lui vaut une place parmi les solistes. Il est apprécié dans les fanfares et dans les orchestres d’harmonie. Il représente également le plus petit de toutes les variantes de ce cuivre.

Cornet alto

Plus grand que le soprano, il est accordé, soit en fa, soit en mi bémol. Il produit un son plus chaud et plus doux, lui accordant une place dans les brass band et les ensembles de jazz. Il s’agit également d’un instrument de soliste.

Cornet baryton

Caractérisé par une sonorité ronde et grave, il se joue sur les notes si et ut. Le cornet baryton est particulièrement rare, usité dans les créations de musique de film. Il figure aussi parmi la composition des orchestres classiques.

instrument-cornet-fonctionnement
Autres types

Il existe trois autres types de cet aérophone, en l’occurrence ceux à barillets et celui à crémaillère. Ce dernier se joue en si. Le modèle à barillet est accordé en la ou en si bémol. Le cornet à deux barillets est réglé en la, en ut, en si et en si bémol.

Histoire et origines du cornet

Étymologiquement, le terme « cornet » provient de la racine latine cornu ayant formé le mot français « corne ». Il signifie « petit cor », et fait généralement référence à une petite trompe de chasse, qui pourrait être ses premières formes.

En revanche, il est important de mentionner que le petit cor se déclinait dans diverses formes, tant en termes de tonalité que de facture. Son usage était davantage utilitaire que musical. En effet, il s’agissait plutôt d’un instrument d’appel, en plus d’être dépourvu de piston.

Apparition du modèle à pistons

En 1818, Heinrich Stölzel (1777-1844), musicien allemand, invente le piston pour les cuivres. Dès 1820, le cornet apparaît sous une autre forme et en est équipé de deux ou de trois, selon les modèles. Par ailleurs, cet instrument n’est plus enroulé comme le cor.

En 1834, l’inventeur français François Périnet (1805-1861) dépose un brevet pour le cornet à trois pistons, afin d’offrir une large gamme de notes et davantage de souplesse de jeu. L’incorporation de ces mécanismes a également contribué au succès du cornet au sein des fanfares militaires, des musiques de kiosque et des opérettes.

Le cornettiste français Jean-Baptiste Arban (1825-1889) a également apporté des améliorations à la facture de ce modèle. Parmi ses innovations figure le remplacement de l’embouchure traditionnelle par celle de la trompette. En outre, ce facteur a réinventé les techniques de jeu, notamment le double et le triple coup de langue. La virtuosité s’est davantage exprimée avec ces méthodes. Les cornettistes doivent également à ce compositeur du XIXe siècle, l’ouvrage de référence « Grande méthode complète du cornet à pistons et de saxhorn », paru en 1864. La « méthode Arban » demeure une ressource appréciable dans l’apprentissage de ces instruments.

Essor du cornet à pistons

À partir des améliorations apportées par Jean-Baptiste Arban et ses contemporains, le cornet connaît un véritable essor. Les grands compositeurs du XIXe et du XXe siècle lui ont manifesté un engouement certain. Ce cuivre a enrichi le répertoire des musiques en vogue durant cette période. Les partitions comportaient des parties distinctes pour le cornet et pour la trompette. Les musiciens amateurs ont également été séduits, tandis que les facteurs s’en sont inspirés pour fabriquer d’autres variantes. En effet, les caractéristiques du cornet et du clairon à valve ont été reproduites sur d’autres cuivres.

Place du cornet dans la culture

Instrument solo populaire, le cornet est rapidement devenu l’instrument de prédilection des cornettistes du XIXe siècle. Isaac Levy et Hermann Koenig comptaient parmi ses plus grands adeptes. En outre, cet aérophone est souvent considéré comme le précurseur de la trompette dans les orchestres harmoniques, bien que les deux aient coexisté plus tardivement. De nombreuses partitions pour cornet ont renforcé sa place dans la culture.

Pionniers

À part le pionnier Jean-Baptiste Arban, d’autres musiciens ont marqué l’histoire du cornet à pistons. Parmi eux se trouvent Hebert Lincoln Clarke (1867-1945) et Maurice André (1933-2012).

Les virtuoses, à l’instar d’Hector Berlioz (1803-1869), ont participé à sa popularité. Le début du XXe siècle est caractérisé par l’utilisation du cornet à pistons dans le jazz, entre autres genres musicaux.

De plus, il n’a pas eu du mal à s’imposer, grâce à sa polyvalence et à l’étendue de sa tessiture. Brass band, orchestres symphoniques et orchestres harmoniques comptent ce dérivé du cor postal parmi leurs formations musicales. Dans la musique classique, cet aérophone a été adopté pour son expressivité dramatique et sa riche palette sonore.

Dans la musique classique

De nombreuses partitions témoignent de l’utilisation du cornet dans la musique classique. Parmi les plus reconnues figurent notamment :

  • « L’Histoire du soldat », composée par le russe Igor Fiodorovitch Stravinski (1882-1971) ;
  • « Carmen » du compositeur français Alexandre-César-Léopold Bizet (1838-1875), mieux connu sous son pseudonyme Georges Bizet ;
  • « Symphonie fantastique » du chef d’orchestre et critique musical français Hector Berlioz (1803-1869) ;
  • « Le lac des cygnes » du compositeur romantique russe Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) ;
  • « Roméo et Juliette » du pianiste russe Sergueï Sergueïevitch Prokofiev (1891-1953) ;
  • « Symphonie n°1 » du compositeur autrichien Gustav Mahler (1860-1911).

À la même période, le cornet s’introduit dans les orchestres d’harmonie, composés d’instruments à vent et de percussions.

Dans le jazz

Des jazzistes deviennent également cornettistes dans les années 1910 et 1920. Parmi eux se trouvent Nick La Rocca (1889-1961) et Joseph Oliver (1885-1938), mieux connu sous le nom de « Joseph King Oliver ». D’autres musiciens se sont distingués dans la maîtrise de cet instrument, à l’instar de Léon Bismark Beiderbecke ou Bix Beiderbecke (1903-1931). Un autre cornettiste est emblématique du XXe siècle : Nathaniel, dit Nat , Adderley (1931-2000). Le trompettiste Louis Armstrong (1901-1971), dont la réputation n’est plus à faire, a commencé sa carrière avec un cornet à pistons.

Fonctionnement du cornet

Le cornet fonctionne de la même manière que les cuivres. Le bourdonnement des lèvres dans l’embouchure crée une colonne d’air, dont la vibration produit le son.

instrument-cornet-apprendre

Notions préalables au jeu

La tension et l’ouverture des lèvres permettent de modifier la fréquence de vibration de la colonne d’air. Par ailleurs, la vitesse du flux d’air peut être ajustée par le mouvement de la langue. La présence de valves donne la possibilité de modifier la longueur de la colonne vibrante, offrant un jeu chromatique. 

Techniques de jeu

Les étapes suivantes permettent de s’initier au jeu du cornet :

  1. choisir une position droite et maintenir l’instrument avec la main gauche ;
  2. placer l’embouchure contre les lèvres ;
  3. les faire vibrer  tout en soufflant de l’air dans l’embouchure ;
  4. modifier la longueur du tube en actionnant les pistons.

En principe, la manière de jouer de ce cuivre est similaire à celle de la trompette. Une pratique régulière aide le cornettiste à perfectionner son jeu.

Réglage et entretien de cornet

À la base, le cornet est accordé en si bémol. Néanmoins, les autres types sont fabriqués différemment, expliquant leur utilisation dans le théâtre, les fanfares et autres. Concernant la maintenance, ce cuivre nécessite un nettoyage régulier et un entretien semestriel. 

Entretien régulier

La propreté et la lubrification constituent les principales exigences du cornet. Un bon cornettiste adopte la routine suivante :

  • Desserrer les chapeaux après chaque utilisation permet d’éviter la corrosion des pas de vis. L’accumulation d’humidité est nocive, altérant les qualités sonores.
  • Laver l’instrument une fois par mois avec de l’eau tiède et du savon aide à le préserver longtemps. Il convient de frotter doucement avec un chiffon, puis de rincer abondamment. Le séchage se fait avec un chiffon doux ou un essuie-tout. Ces matières éliminent les marques ou les traces d’eau.
  • Nettoyer régulièrement les coulisses avec une brosse souple conserve la fluidité de leurs déplacements. Ensuite, il est nécessaire de les enduire d’une fine couche de graisse spéciale et retirer l’excédent au moyen d’un chiffon propre.
  • Récurer les pistons avec un écouvillon en tissu non pelucheux préserve les performances sonores. Il est recommandé de verser un peu d’huile spéciale.
  • Décrasser les emboîtements de piston avec une brosse spécifique entretient les mouvements de jeu.
  • Brosser l’embouchure avec de l’eau tiède et un écouvillon conique s’impose comme une habitude à prendre. L’utilisation d’un détergent doux est fortement recommandée. Il est également essentiel de bien rincer avant de sécher cette pièce.

En termes de lubrifiant, il est judicieux d’utiliser de la graisse de qualité pour les pistons et les coulisses. Autrement, les performances du cornet risquent de baisser considérablement. 

Entretien semestriel et autres conseils

Les facteurs recommandent un entretien semestriel du cornet pour compléter celui que vous faites régulièrement. Cette tâche peut être confiée à un professionnel, afin de prévenir les dépôts internes et les problèmes de mobilité des coulisses. Ce nettoyage s’effectue au moyen d’un outil appelé « serpent ». Certains magasins proposent leurs instruments avec un contrat d’entretien.

Il est déconseillé d’utiliser des produits abrasifs et des brosses ordinaires pour cette opération. En outre, ce type de cor est sensible à l’humidité et à une température élevée. Il est primordial de le ranger à l’abri du soleil ou loin d’une source de chaleur, comme un radiateur. Pour le protéger des chocs, il convient de le poser sur un stand, jamais sur un siège ni sur son pavillon. L’achat d’un étui adapté s’avère incontournable pour son transport et son rangement.

instrument-cornet-apprendre

Apprentissage et achat du cornet

L’apprentissage du cornet se fait de plusieurs manières : cours de musique en conservatoire, cours particuliers ou en ligne, autodidactisme, etc. Les professeurs et les musiciens professionnels postent des vidéos sur Internet, afin d’aider à approfondir les connaissances et la maîtrise de ce cuivre. 

France Minéraux propose des cornets à la vente pour ceux qui souhaitent devenir cornettiste ou débuter avant d’embrasser une carrière de trompettiste.

Retour au début

Recherche de produits

Le produit a été ajouté à votre panier