Origines et histoire des clap sticks

L’origine des clap sticks reste à ce jour entourée de mystère. Bien que des représentations de cet instrument apparaissent dans les peintures rupestres, sa datation demeure sujette à de nombreuses spéculations. Toutefois, les divers groupes aborigènes à travers toute la terre australienne l’ont utilisé depuis au moins un millénaire. Dans le territoire nord de l’Australie, le peuple Yolngu l’appelle bimli ou bilma.

Entre 1850 et 1955, un artiste autochtone anonyme a confectionné une paire de clap sticks, après la colonisation européenne. Le plus grand des deux bâtons était destiné à être tenu dans une main, quand l’autre servait à frapper brusquement le premier. Sculptés dans un bois très dense et résistant appelé « bois de fer de Cooktown », ces exemplaires ne présentent aucune décoration. Des marques de coupe réalisées avec un outil métallique ornent les extrémités, tandis que les surfaces longues ont été soigneusement lissées.

Place des clap sticks dans la culture

Dans le nord de l’Australie, des chanteurs masculins jouent les clap sticks accompagnés de didgeridoo lors de rituels « ouverts ». Le didgeridoo est un instrument à vent aborigène tout aussi ancien. Ces événements revêtent différentes formes, entre autres :  

• les cérémonies funéraires ;
• les chants de clan qui expriment l’affiliation à des lignées, à des emblèmes et à des territoires particuliers ;
• les divertissements des camps ;
• etc.

Dans la partie du territoire australien où le didgeridoo n’existe pas, la plupart des instrumentistes aborigènes utilisent des baguettes pour accompagner les chants et les danses.

Dans les années 1990, des groupes de musique populaire autochtones effectuaient des tournées internationales, en tant qu’ensembles de « musique du monde ». Le plus célèbre, Yothu Yindi, mélangeait les sticks et le didgeridoo dans sa musique.

Technique de jeu

La technique courante pour jouer des clap sticks consiste à entrechoquer les bois pour créer une cadence, en accompagnant les chansons. Le musicien tient un bâton dans chaque main, près de chaque extrémité et tape fermement l’autre. Chaque stick produit ainsi un son aigu, clair, puissant, de courte durée ou de hauteur indéfinie. Les interprètes qui les manipulent, tout en chantant, renforcent souvent le tempo principal de leur arrangement. La chorégraphie est synchronisée avec le rythme produit par les baguettes, et dirigé par un ou plusieurs chanteurs.

Entretien des clap sticks

Comme tous les instruments en bois, les clap sticks requièrent un séchage méticuleux après chaque usage pour préserver leur qualité. Pour éliminer les traces de sueur et la poussière, un simple nettoyage avec un chiffon légèrement humide est suffisant. Il est recommandé d’éviter l’immersion du bois même s’il est verni, car le séchage peut ensuite entraîner des fissures.

Selon le type de revêtement employé, l’utilisation de produits d’entretien spécifiques s’avère parfois nécessaire. Elle garantit la longévité et les performances optimales de l’instrument. Enfin, un sac de transport imperméable constitue une solution idéale pour ranger les bâtons en toute sécurité.

Apprentissage des clap sticks

Des vidéos qui illustrent les multiples techniques de jeu des clap sticks sont disponibles sur YouTube. Elles offrent des démonstrations variées que l’intéressé peut visionner et reproduire afin de s’exercer.

Pour jouer certains modèles qui possèdent une extrémité peinte et une autre non peinte, l’apprenant tient en douceur le bout peint et frappe l’autre non coloré. Pour maximiser la sonorité, il est important de maintenir les bâtons sans exercer de pression excessive. De cette manière, les mains n’absorbent pas la majeure partie du son.

Des professionnels gardent l’instrument dans la paume de la main, mais en le soulevant légèrement à l’aide des pointes des doigts. Cette technique permet aux clappers de résonner plus librement, et de fournir un son plus clair et plus net. En effet, elle réduit la perte de vibration ou de son produit.