Le rocar dispose d’une poignée en plastique ou en bois qui facilite sa prise en main. Il est constitué d’un manche sur lequel des tringles fixent une série de petites sonnailles en acier ou pratinelas. Ces dernières ressemblent à celles d’un tambourin classique ou d’un pandeiro. Elles bougent à l’intérieur de la structure, générant un son distinctif qui peut en compter jusqu’à plus d’une centaine. Cette configuration permet d’obtenir un son pénétrant et puissant, au timbre riche allant du suraigu à l’aigu. 

Les chapinhas ne reproduisent pas tous le même son, car ils sont disponibles dans différentes tailles, formes et dimensions. 

L’histoire et l’origine du chocalho

Le chocalho vient du Portugal. Dans ce pays, ce terme signifie littéralement « clochette » et désigne tout instrument secoué comme les ganzas. Il est principalement utilisé dans la musique folklorique brésilienne et portugaise.

L’histoire du rocar est intimement liée aux esclaves africains. Pendant la période coloniale, ces derniers l’ont utilisé pour adoucir leur quotidien dans les plantations. Ils exprimaient leur mal-être et leurs émotions à travers la musique, qui était une sorte d’exutoire pour ces derniers. Leurs propriétaires les laissaient chanter, car ils devenaient plus productifs. 

Au fil du temps, cet instrument s’est incorporé à la culture musicale portugaise, ajoutant une dimension festive et conviviale à chacune de ses apparitions. Il a joué un rôle important dans le développement de la musique brésilienne et se retrouve dans les tambours de samba de Rio de Janeiro. 

Plus tard, le chapinha a fusionné avec les traditions musicales autochtones et européennes pour mettre en place de nouveaux genres de musique. 

La place du chocalho dans la culture

Les chocalhos sont obligatoirement présents dans la batucada. Il s’agit d’un genre de musique, né d’un mélange de la culture indienne, portugaise et africaine. De nombreux instruments de percussion traditionnels y sont représentés et accompagnent les fêtes populaires (carnavals, défilés, danses, etc.) et les événements sportifs. 

Lors de cette manifestation, il est associé :

• Au surdo : ce tambour joue les basses dans l’ensemble. Son rôle est de caler le tempo et de garantir la cadence. Il se présente sous la forme d’un fût en métal, profond et large qui se joue avec des bâtons.
• À la caixa de guerra : cette caisse claire est une des pièces maîtresses qui s’occupe de l’accompagnement rythmique.
• Au repinique : il a les mêmes proportions que le surdo, mais dispose d’une sonorité plus aiguë. Il se joue avec des mailloches et sert à marquer des phrases d’appel (arrêts, démarrages de morceaux et changements de rythmes).
• Au tamborim : ce petit tambour se reconnaît facilement à sa tonalité sèche et aiguë. Il se charge des parties répétitives et syncopées. Il est utilisé pour donner des variations rythmiques et du relief aux morceaux. Le groove de la batucada manque de saveur sans sa présence.
• À l’apito : ce sifflet peut avoir différentes hauteurs (jusqu’à trois tons). Grâce à sa présence, le chef de la bateria attire l’attention des musiciens vers des signaux conventionnels.
• Aux agogos : il s’agit d’un jeu de petites cloches qui assure un rôle de médiateur entre la mélodie et la rythmique. Il se joue avec une baguette. 

Le rocar est joué en dernier, après l’utilisation de tous les instruments de la bateria. Sa présence garantit un bon swing et couvre le son blanc appelé « white noise ». 

Depuis quelques décennies, la batacuda est devenue populaire à travers le monde, notamment en France.

La manière d’en jouer

La technique instrumentale du rocar est assez simple par rapport aux autres instruments de la batacuda. Il n’est pas confronté aux problèmes de baguettes comme le tamborim, la caixa de guerra et le repinique. Le musicien se concentre essentiellement sur le swing sautillant (débit en double croche avec quatre allers-retours par temps) en raison de la répétition du geste. Il tient le cadre avec une ou deux mains et le secoue, parfois à l’aide de poignées intégrées sur ce premier. 

Le jeu du  chapinha se caractérise par les mouvements des mains. Ces derniers sont constants, fluides ou détendus, guidés par les bras et les poignets. Il est à noter que cet instrument demande beaucoup de force dans les bras, car il doit être secoué de manière continue. Quant à l’intensité des secouements, elle permet de varier les rythmes et les sonorités. 

Sa notation musicale 

La notation musicale du chocalho dépend grandement du contexte musical dans lequel il est exploité. La plupart des joueurs restent indifférents concernant sa portée musicale. Ils préfèrent l’utiliser d’une manière libre et improvisée. Les musiciens mettent en place des notations musicales qu’ils ont créées. Par exemple, ils peuvent utiliser des techniques comme « shake » pour indiquer les gestes de secouement. Des symboles de notes spécifiques sont également disponibles pour représenter des rythmes précis.

Le réglage et l’entretien du chocalho

Le réglage du chocalho constitue une étape essentielle pour préserver et améliorer sa qualité sonore. Voici les étapes à suivre pour ajuster l’instrument dans les règles de l’art :

Tension des sonnailles

Assurez-vous qu’elles soient bien tendues. Vous pouvez ajuster la tension en les pliant légèrement en vue d’obtenir un son à la fois net et clair. 

Équilibre des sonnailles

Les sonnailles doivent être bien positionnées autour du chocalho pour éviter les fausses notes. Si un côté est plus lourd que l’autre, vous pouvez le réajuster délicatement. 

Fixation

Pour vérifier que les sonnailles sont bien fixées au support approprié, secouez vigoureusement l’instrument. Un son déséquilibré indique une mauvaise fixation. Pour corriger le problème, serrez les vis ou les écrous qui les tiennent en place.

Le remplacement des pièces défectueuses s’avère nécessaire après un temps d’utilisation imparti. Les secouements à répétition diminuent la résistance des composants et leur clarté.

L’entretien du rocar se fait de manière régulière afin d’assurer sa durabilité. Nettoyez-le régulièrement avec un chiffon propre pour éviter l’accumulation de résidus et de poussières. Après chaque utilisation, n’oubliez pas de le ranger dans un étui adapté à sa morphologie. L’idéal serait de l’entreposer dans un endroit sec et à l’abri de la lumière du soleil. Les changements de température extrêmes sont à fuir, car ils pourraient affecter la qualité des matériaux.

Les conseils d’achat d’un chocalho

Lors de l’achat d’un chocalho, différents critères sont à prendre en compte pour être certain de faire le bon choix : 

La qualité des matériaux

Cet élément revêt une importance capitale, car il dicte le rendu sonore de l’instrument. Le bois, qui est une matière noble, demeure une alternative précieuse pour ses caractéristiques sonores inédites. Les musiciens apprécient particulièrement sa chaleur tonale. Le bambou est parfait pour sa solidité et son caractère écoresponsable. Le bois de jacaranda, quant à lui, est facile à travailler. Il se prête volontiers à la sculpture et peut prendre différentes formes.

Avec l’industrialisation, certains fabricants ont opté pour du métal, fournissant une palette sonore assez typique. Ce type de matériau propose une belle brillance et un entretien aisé. Présentant un faible coût, l’acier et l’aluminium sont préconisés en raison de leur résistance face aux chocs et aux rayures. 

Le plastique est privilégié pour ses caractéristiques sonores et sa solidité. Considéré comme un matériau antichoc et antirayure, il est majoritairement présent dans les milieux scolaires et convient parfaitement aux débutants. 

Le choix entre bois, métal et plastique dépend du genre sonore visé. Pour explorer les possibilités tonales de chaque matière, il est recommandé d’essayer différents modèles.

L’utilisation dédiée

Avant d’acheter votre rocar, vous devez déterminer à l’avance son usage principal : accompagnement de percussions en musique, performance live, activité éducative, etc. D’une manière générale, la pratique du chocalho chez soi permet de se détendre et de réduire le stress. 

Les dimensions

Les rocars sont disponibles dans des tailles variées. Les petits modèles de poche sont indissociables des joueurs aux petites mains et des percussionnistes nomades. Il faut savoir que la taille influence le volume du son et le confort de jeu. Une version plus volumineuse produit habituellement un son plus rond et profond, mais peut générer une fatigue musculaire.

Le budget

Le fait d’établir un budget d’acquisition est une étape non négligeable. Le coût de l’instrument peut varier selon la qualité, la marque et la matière de fabrication du rocar. Pour les débutants, les modèles d’entrée de gamme sont vivement conseillés. Les percussionnistes professionnels peuvent se diriger vers des versions haut de gamme.

Pour trouver le chocalho qui répond à vos besoins, vous pouvez vous rendre sur le site de France Minéraux. Une large sélection d’instruments de musique aux caractéristiques variées vous y attend.