Caractéristiques du Chenda
- Classification : instrument de percussion
- Pays d’origine : Inde
- Matériaux : bois de jacquier
- Tessiture : –
- Genre de musique : musique kéralaise
- Musiciens célèbres : –
- Chanson emblématique : –
Aussi connu sous le nom de « chende », le chenda est un instrument de percussion traditionnel originaire du sud de l’Inde. Il est également utilisé dans les processions religieuses et les cérémonies rituelles, ajoutant une atmosphère rythmique et festive à ces occasions. Le jeu de ce type de tambour est très technique et exigeant. Seuls les membres de la communauté Pothuvâl ou Mârâr sont autorisés à en jouer.
Le chenda se présente comme une percussion de forme cylindrique à double tête, mesurant généralement environ 22 cm de diamètre et 55 cm de long. Il est fabriqué à partir de bois dense de jacquier. Cet instrument est renforcé par deux cercles en bois ou en bambou. Ayant un diamètre de 32 cm, ces éléments servent à fixer les cordes de tension. Un anneau, installé le long du fût, est conçu en vue de régler ces dernières et ainsi d’ajuster le son.
Les membranes du chenda sont fabriquées à partir de peau de vache ou de veau. L’une d’entre elles comporte jusqu’à six couches distinctes de peaux, permettant d’obtenir différentes sonorités.
Cet instrument de percussion se décline en plusieurs types :
Le chende se caractérise par son jeu exigeant et technique.
Le chenda occupe une place prépondérante dans la culture du Kerala, étant largement utilisé lors des festivals hindous et des cérémonies religieuses dans les temples. Il enrichit les performances artistiques traditionnelles telles que le Kannyar, le Kathakali, le Koodiyattam, le Theyyam et le Kali. Ce tambour accompagne également diverses formes de rituels et de danses de la région. Il résonne dans le Yakshagana, une forme de danse-théâtre prisée dans le Tulu Nadu du Karnataka.
Le chende est traditionnellement désigné comme « un Asura Vadyam », ce qui signifie qu’il ne peut pas être harmonisé avec d’autres instruments. Cependant, il demeure un élément indispensable de toute manifestation musicale ou culturelle au Kerala.
Le musicien joue du chenda en adoptant une position spécifique, et en utilisant des techniques de frappe précises. En général, ce tambour est porté verticalement par le percussionniste à l’aide d’une sangle ou d’une corde disposée en bandoulière à partir du cou. Le musicien utilise deux bâtons en vue de frapper la membrane supérieure (valantâla), produisant ainsi des sons distincts et rythmés. Le joueur peut ajuster la force et la vitesse des battements ainsi que le placement des bâtons sur la membrane dans le but de créer une variété de nuances musicales. Parfois, la face inférieure (etântâla) est sollicitée, bien que cela soit rare.
Un entretien régulier contribue à maintenir la qualité et la longévité du chenda. Voici quelques conseils pour prendre soin de cet instrument de percussion.
Assurez-vous de vérifier régulièrement l’état des peaux recouvrant les extrémités du chende. Si elles montrent des signes d’usure ou de détérioration, remplacez-les pour préserver la qualité sonore du dispositif musical.
Les cordes de tension réglables autour du chende doivent être examinées périodiquement. Si nécessaire, ajustez-les pour garantir une tension adéquate, ce qui contribue à maintenir la justesse des sons produits par le tambour.
Après chaque utilisation, nettoyez l’instrument avec un chiffon légèrement humide. Il est recommandé d’appliquer des produits adaptés pour protéger le bois contre l’humidité et d’autres facteurs environnementaux.
Le chenda est profondément enraciné dans la culture et la tradition du Kerala. Son apprentissage et sa pratique sont réservés aux membres spécifiques des communautés Mârâr ou Pothuvâl. Ces dernières ont historiquement été les gardiennes de l’art du chende, transmettant leurs connaissances et leur expertise de génération en génération. Seuls ces individus en maîtrisent les techniques de jeu.
Néanmoins, certains professionnels spécialisés et écoles offrent des cours pour tous les instruments associés à la musique kéralaise tels que le maddalam, le chende, etc. En général, la formation comprend l’apprentissage des techniques de jeu, des rythmes traditionnels et bien d’autres encore.
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