Sur le marché, il existe plusieurs modèles de chapman stick, chacun offrant des caractéristiques distinctes. L’alto stick, par exemple, est équipé de 10 cordes, et dispose d’un diapason de 26,5″. Le stick guitar, quant à lui, se compose de 12 cordes réparties en deux groupes de 6, avec un diapason également fixé à 26,5″. Enfin, le grand stick se démarque par ses 12 cordes et une longueur d’échelle de 36″.
Stick Enterprises a aussi produit des versions du stick chapman en quantités limitées. Tel est le cas, entre autres, de The Acoustick, une déclinaison acoustique spécialement conçue pour Bob Culbertson, l’un des premiers musiciens à adopter cet instrument. Le StickXBL, un prototype dont le corps est construit par la société BassLab, figure également dans cette liste restreinte.
Origines et histoire du chapman stick
Le guitariste de jazz Emmett Chapman est le créateur du chapman stick. Cet instrument a vu le jour au début des années 1970 après cinq années de développement. Le tout premier modèle commercial a été introduit sur le marché en 1974. Alphonso Johnson, le bassiste autrefois membre du groupe Weather Report, fut l’un des premiers musiciens à le présenter au public. Tony Levin, célèbre joueur de session, compte aussi parmi ses principaux adeptes.
Chapman stick dans la culture
Avec ses multiples techniques de jeu, le chapman stick offre la sensation unique de maîtriser simultanément la guitare, le piano, les percussions et la basse. Il s’adapte avec aisance à divers styles musicaux, que ce soit le punk, le celtique, la salsa, le blues, le jazz, le classique, le funk ou le rock.
L’album « Discipline » de King Crimson met particulièrement en lumière le son du chapman stick. De même, le single à succès « Angels » d’Amy Grant comporte un solo de cet instrument, interprété par Andy Widders-Ellis. De nombreux artistes de renom l’ont également adopté, pour ne citer que :
- Jeffrey Allen Ament, bassiste de rock américain qui est l’un des membres fondateurs du groupe Pearl Jam ;
- Terry Burrows, musicien et auteur ;
- Carlos Alonso, leader du groupe Glueleg ;
- Paige Haley de la bande Orgie ;
- Guillermo Cides et Bob Culbertson, tous deux virtuoses en solo de stick ;
- Pino Palladino, bassiste britannique qui en a notamment joué sur l’album « No Parlez » de Paul Young ;
- Peter Gifford, bassiste qui l’a employé dans les morceaux « Who Can Stand in the Way » et « Sleep » de l’album « Red Sails in the Sunset » du groupe australien Midnight Oil.
En France, Bernard Paganotti et le groupe Tarace Boulba font partie des utilisateurs de cet instrument.