L’illustration des postures des sonneurs présume également une conception réfléchie en matière de stabilité et de légèreté. Les tôles utilisées doivent ainsi être de faibles épaisseurs pour répondre à ces critères d’usage.
Les observations ont démontré :
- des tôles martelées : tête, cou, bagues, crinière ;
- de pièces obtenues par fonderie ou coulage : anneaux.
Le découpage des contours représente une étape cruciale, notamment pour obtenir :
- des éléments simples : rectangles pour fabriquer les éléments tubulaires ;
- des formes sophistiquées : coques du pavillon.
Outre le martelage, certains composants de l’instrument sont obtenus grâce à un traçage par ciselure, avec une déformation au moyen de ciselets. Les artisans se munissent de ces ciseaux pour les détails décoratifs et les fentes des deux côtés de la hure, entre autres.
Les études des exemplaires déterrés montrent aussi l’éventuel recours à la technique de la cire perdue. Celle-ci est pratiquée pour couler les anneaux et l’embouchure.
Sa technique de jeu
La plupart des représentations montrent des sonneurs de carnyx qui jouent debout, maintenant la base de l’instrument avec le bras gauche. Ils ont la tête légèrement relevée, probablement pour souffler dans l’embouchure. De cette façon, la colonne d’air se propage jusqu’au pavillon. En revanche, le poids des anciens modèles ne permet aucun jeu prolongé. Les instrumentistes d’autrefois, des guerriers notamment, se contentaient de les sonner brièvement selon le contexte. En ce sens, aucune source ne peut suggérer d’éventuels concerts utilisant ce cuivre celtique.
Pour jouer du carnynx, le musicien plaque ses lèvres contre l’embouchure au passage de l’air. La tension des lèvres et la contraction des muscles situées autour de celles-ci permettent de jouer des notes aiguës ou graves. La vitesse de vibration détermine la fréquence fondamentale. En outre, le corps constitue le résonateur acoustique en interceptant le son pour donner des fréquences de résonance. À titre d’indication, la surpression d’air à 0,1 bar par la contraction des lèvres produit une note aiguë.
De perce conique, cet aérophone figure parmi les cuivres doux, à l’instar du cornet à pistons et du bugle. Ces modèles sont connus pour leur son feutré et moins brillant comparé à celui des cuivres clairs de perce cylindrique.
Sa notation musicale
Aucune partition ne fournit la notation musicale du carnux. Seule la reconstitution des exemplaires retrouvés, appuyée par des observations minutieuses, a permis d’en reconnaître la sonorité.
L’apprentissage et l’achat du carnyx
Par sa rareté, le carnyx ne figure pas encore sur la liste des instruments enseignés dans les écoles de musique. Son apprentissage passe ainsi par le visionnage de vidéos et de documentaires sur Internet. Des musiciens professionnels et amateurs proposent des contenus multimédias, avec des démos, qui expliquent la fabrication et le fonctionnement du carnynx.
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