Origines et histoire
Cet instrument de percussion est originaire de Pará, bien que peu de documents en parlent. Sa première mention remonte au XVIIIe siècle, par Frei João Daniel. Ce dernier était un jésuite d’origine portugaise ayant largement contribué à la connaissance de l’Amazonie. En 1767, il a décrit ce tambour dont il a observé l’utilisation par des Indiens Tupinambas, des tribus guerrières d’Amazonie. L’instrument en question avait comme description un tambour façonné dans un tronc creux, muni d’une peau d’animal à une extrémité. Le percussionniste s’asseyait sur le tronc et frappait sur l’instrument avec des baguettes ou avec ses mains. Cette technique de jeu est encore pratiquée actuellement.
Au début du XXe siècle, le carimbo apparaît pour la première fois en tant que référence bibliographique. Le Glossário Paraense paru en 1905 définit l’atabaque, qui se présente avec des traits similaires. Ces deux percussions ont en commun l’aspect général, la fabrication à partir d’un tronc creusé et l’utilisation de peau d’animal pour recouvrir une ouverture. La posture de l’exécutant et les techniques de jeu sont également les mêmes.
Par ailleurs, outre la danse éponyme, le curimbó est aussi très pratiqué dans la lambada.