La tessiture de cet outil se voit définie sous une série chromatique d’une octave et demie. Quelques rares modèles vont, néanmoins, jusqu’à deux octaves. Ces derniers sont relativement lourds, ce qui rend leur usage peu fréquent.

Un marteau avec une tête en plastique ou en cuir vient frapper les cloches pour qu’elles génèrent un son. D’autres matériaux, tels que la mailloche, utilisés pour le tam-tam ou pour la grosse caisse, peuvent aussi être employés dans ce cadre. Parfois, des baguettes de timbales en peaux, en bois ou en mousse peuvent également être observées.

Origines et histoire du carillon tubulaire

John Hampton est celui qui a inventé le carillon tubulaire à Coventry, en Angleterre en 1886. Durant la même année, l’instrument a servi pour la performance d’Arthur Sullivan, le « Golden Legend », dans la même région.

Initialement, l’outil possédait des tubes larges. Il constituait notamment un substitut aux cloches dans les églises. Par la suite, la taille des tuyaux a diminué et l’instrument a commencé à être employé dans la musique contemporaine. Dès lors, le professionnel qui en joue est reconnu comme un percussionniste.

Carillon tubulaire dans la culture

Dans le domaine culturel, le carillon tubulaire est un accessoire musical souvent sollicité dans les orchestres et la musique classique. À cet effet, il a grandement aidé à la réalisation de certains morceaux connus qui constituent des références dans le secteur artistique. Désormais, le son du dispositif est aussi courant dans les chansons modernes. Il figure également dans les musiques composées pour le théâtre et pour le septième art.

Dans la musique classique

La chanson « The Liberty Bell (March) » du compositeur américain John Philip Sousa est citée dans les classiques au carillon tubulaire. Le titre « Ouverture 1812 » de Tchaïkovski se distingue aussi. Il était destiné à célébrer et à marquer la victoire de la Russie lors de la campagne napoléonienne durant cette année.

En revanche, le compositeur italien Giuseppe Verdi fut le premier à avoir exploité le son du carillon d’orchestre, pour remplacer celui des cloches d’église, dans ses œuvres. L’instrument a ainsi occupé une place importante dans ses deux opéras : « Il trovatore » (1853) et « Un ballo in maschera » (1859).

Ce type de carillon est aussi un des éléments utilisés dans la musique symphonique, incluant la « Symphonie Fantastique », une œuvre du compositeur français Berlioz. Sa mélodie s’observe dans une grande majorité de la cinquième partie de cette composition. Elle est intitulée « Songe d’une Nuit de Sabbat ».

L’usage officiel du carillon d’orchestre dans la musique contemporaine a commencé à partir de 1886. Les compositions qu’Arthur Sullivan a réalisées avec l’instrument marquent cette année. En 1900, Giacomo Puccini s’en est aussi servi dans « Tosca ». Ensuite, au début du XX^e siècle, l’emploi de l’outil dans le théâtre en accompagnement aux orgues a débuté. Il aidait notamment à donner des effets aux musiques jouées durant les pièces.

Dans la musique contemporaine et le cinéma

Le carillon tubulaire s’est notablement démarqué dans la musique des années soixante-dix. En l’occurrence, le nom du premier album du musicien britannique Mike Oldfield est « Tubular Bells ». Il s’agit de la traduction anglaise du nom de cet instrument. Cette œuvre a servi de bande originale pour le film « L’Exorciste », sorti en 1973. Grâce au succès de cette production, des millions de copies de la composition musicale se sont vendues à travers le monde. Le Royaume-Uni compte le plus grand nombre de disques vendus. Cela a contribué au succès de l’artiste et à celui du propriétaire de l’accessoire musical (Richard Branson) qui a servi à réaliser les chansons.

Fabrication des tubes

La conception du carillon tubulaire commence par la réalisation des tuyaux. À cet effet, il est possible de choisir entre deux matériaux : le cuivre et le PVC.

Le premier offre une meilleure qualité sonore. En l’occurrence, la procédure de construction implique de former des tubes de 2,5 à 5 cm de diamètre et de 61 à 122 cm de long. Parfois, le matériau doit être recuit pour qu’il puisse avoir une certaine hauteur de notes.

Le second procure, quant à lui, un son plus clair. Dans ce cadre, les tuyaux doivent faire environ 3,8 cm de diamètre.

Par la suite, les tubes sont accordés. Leur longueur se voit ajustée pour qu’elles émettent la note désirée. L’utilisation d’un accordeur électronique ou d’un diapason est éventuellement requise dans cette étape pour régler convenablement la hauteur de chaque note.

Assemblage des tubes

L’assemblage du carillon tubulaire consiste à choisir entre trois techniques différentes. La première implique de suspendre les tubes à l’aide d’une corde ou d’un fil tout en gardant un espacement égal entre les éléments. Son avantage est d’obtenir d’un instrument avec une tonalité harmonieuse. 

La seconde indique de se servir d’un support en bois ou en plastique, puis d’y percer des trous pour pouvoir fixer les tuyaux. Cette méthode offre de la robustesse et permet de réaliser des ensembles de tubes, et ainsi des instruments plus imposants.

La dernière technique consiste à concevoir un cadre en métal pour soutenir les tubes et leur donner la possibilité de vibrer librement. Elle procure à l’outil une mélodie d’une qualité inégalée.

Comment en jouer ?

La partie haute des cloches du carillon tubulaire est celle qui se voit frappée par le musicien. Ce dernier se sert notamment d’un maillet afin de générer du son. En l’occurrence, s’il est assez petit, il aura besoin d’une chaise ou d’une plateforme élévatrice pour jouer.

Les notes diffèrent selon la longueur du tube. Pour interpréter un morceau, l’artiste frappe les tubes dans un ordre défini. L’usage de plusieurs maillets est éventuellement nécessaire pour obtenir plusieurs notes en même temps.

Notation musicale : comment la musique est-elle conservée ?

La note frappée est bien indiquée pour le carillon tubulaire. Elle correspond à la tonalité véritable de la cloche. La transcription du son est ainsi telle qu’elle se présente réellement. Les tons pour cet instrument vont toujours de F3 à F5.

En l’occurrence, un ton se distingue et est dominant, d’une octave plus haut que la note fondamentale. Les deux restent audibles dans la résonance, mais la dernière est un peu plus arrondie.

Réglage et entretien du carillon tubulaire

Le réglage du carillon tubulaire implique de se pencher sur l’ajustement des sons. L’idéal est de faire appel à un professionnel pour réaliser la tâche.

L’outil doit également rester propre pour pouvoir fonctionner correctement et pendant une longue durée. Pour se débarrasser des saletés, l’usage d’un mélange d’eau froide et de détergent doux est requis. Les solutions de nettoyage vendues dans le commerce conviennent aussi à l’entretien de cet instrument. Cependant, avec ce type de produit, il est important de bien rincer le tout à l’eau claire après le lavage.

Apprentissage du carillon tubulaire

De nombreuses astuces permettent d’apprendre à jouer du carillon tubulaire sur Internet. Les apprenants les plus autonomes apprécieront d’ailleurs ce type de formation. L’application « Melodics » peut aider dans ce cadre. Il s’agit d’un outil à installer sur ordinateur qui donne à l’apprenant l’accès à des cours d’instruments de musique incluant les cloches tubulaires. L’application procède également à un suivi de sa progression et lui fournit des exercices à réaliser en conséquence.

Faire appel à un professeur particulier est aussi envisageable. Il saura motiver l’apprenant et lui donner les meilleurs conseils pour réussir à maîtriser entièrement la cloche d’orchestre. Cette option est la mieux adaptée à ceux qui aspirent à devenir des musiciens professionnels.

Des cours en salle, moins onéreux que les professeurs particuliers, sont aussi proposés dans des écoles de musique. Ils peuvent aider ceux qui désirent apprendre à jouer de cet instrument avec l’aide d’un professionnel sans pour autant préparer un budget important.