Les fabricants utilisent du bois de bouleau pour la baguette servant à frapper cet instrument.
Ce tambour peut être décoré pour optimiser son charme et son esthétique. Les images et les couleurs choisies représentent généralement des traits culturels du pays du Matin calme. Il est d’usage de le customiser avec le symbole samtaegeuk. Cette triskèle coréenne fait référence à l’univers, à la nature, à l’équilibre et à l’harmonie.
Comment en jouer ?
Le buk se joue en position assise, placé entre les cuisses ou sur un support stable installé devant soi, s’il s’agit d’un modèle de grande taille.
Pour le sori-buk, le percussionniste frappe la membrane avec la main gauche ouverte. Une baguette en bois de bouleau est utilisée pour percuter le revêtement en cuir sur le côté droit, ainsi que le bois du fût (la caisse de résonance).
Concernant le modèle pungmul-buk, la méthode consiste à frapper une seule membrane ciblée avec la batte dans la main droite.
Notation musicale : comment la musique est-elle conservée ?
La musique coréenne a été étudiée et développée durant la période Joseon (1392 – 1910). Le roi Sejong a réformé la musique de cour et a conçu un système de notation propre aux instruments coréens comme le buk. Ces partitions étaient notamment utilisées pour la musique de la cour royale. L’objectif est de jouer parfaitement les morceaux musicaux afin de ravir le monarque et les seigneurs. Cette initiative a permis le développement du gugak ou la musique traditionnelle coréenne. Cette dernière est inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO depuis 2001.
Ainsi, les percussionnistes continuent de concevoir des notations musicales pour ce tambour typiquement coréen. Elles sont notamment proposées dans les centres de formation en musique coréenne en Europe et en Amérique. Elles facilitent l’apprentissage et assurent un progrès rapide et efficace.
Réglage et entretien du buk
Pour le sori-buk, l’accordage s’effectue lors de sa conception. Le fabricant tend les membranes de façon à ce qu’elles produisent des sons agréables et variés.
Concernant le pungmul-buk, le percussionniste peut serrer ou relâcher les lanières en cuir qui tendent les revêtements. Il est alors indispensable de s’en remettre à son oreille absolue pour l’accordage. L’usage d’un diapason est aussi possible afin de faciliter cette opération.
Apprentissage du buk
L’inscription dans un centre de formation en musique coréenne est fortement recommandée pour l’apprentissage du buk. Ainsi, vous bénéficiez de l’encadrement de percussionnistes spécialisés dans ce type de percussion coréen. Le formateur vous présente le tambour, ses caractéristiques spécifiques et son expression musicale. Il aborde également sa place dans la culture et la tradition coréennes.
Le coach vous familiarise avec les différents types de buks. Cependant, deux modèles sont proposés pour l’apprentissage à savoir le sori-buk et le pungmul-buk. De plus, le percussionniste confirmé vous montre comment tenir et installer le buk. Selon le type d’instrument à votre disposition, il vous indique les différentes techniques de frappe afin de produire des sons.
Également, le formateur vous initie aux jangdan, c’est-à-dire aux rythmes et au tempo qui caractérisent ce tambour coréen. Il vous guide aussi pour que vous puissiez produire du garak ou de la mélodie agréable pour chaque morceau à jouer. Des notations musicales sont fournies pour faciliter votre compréhension et pour accélérer votre progression.