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Bougarabou

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Caractéristiques du bougarabou

  • Classification : instrument de percussion
  • Pays d’origine : Afrique de l’Ouest
  • Matériaux : bois et peau d’animal
  • Tessiture :
  • Genre de musique : musique traditionnelle africaine
  • Musiciens célèbres : Idrissa Diop (1949- ), Mansour Seck (1995- ), Moustapha Cissé ou Tapha Cissé du groupe Xalam (1969- )
  • Chanson emblématique :

Tout savoir sur le bougarabou : ses caractéristiques, son historique, sa place dans l’histoire de la musique, son fonctionnement, son apprentissage, son entretien et ses critères de choix

Le bougarabou ou « boucarabou » est un instrument de percussion originaire de l’Afrique de l’Ouest. Il est souvent utilisé dans les traditions musicales de cette région, notamment dans les cérémonies festives et les événements communautaires. Le percussionniste a la possibilité de jouer un seul exemplaire ou plusieurs simultanément, créant ainsi des polyrythmies captivantes et enrichissant l’expérience musicale avec une diversité de sons. 

Description du bougarabou 

Un bougarabou est un tambour de 45 à 65 cm de haut, avec un diamètre de 25 à 30 cm. Il est fabriqué à partir d’un fût de bois évidé, et muni d’un support dont la tête est de forme à peu près conique. Celle-ci est recouverte d’une peau de chèvre, de vache ou de biche. Elle est attachée à des trous situés le long des bords de la partie la plus large du tambour, grâce à des chevilles en bois ou des lanières de peau animale. Ces dernières mesurent généralement entre 6 et 10 cm. Dans les versions plus modernes, des cordelettes en nylon sont utilisées.

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Origine et histoire du bougarabou 

Le bougarabou est originaire du sud du Sénégal, de la Casamance et de la Gambie, précisément du groupe ethnique Jola, dont les Jóola Buluf, les Jóola Kalunai et des Jóola Fogny. Ces communautés désignent un tambour individuel par le terme búgarabu ou búgarab. Puisque « -ab » ou « -abu » fonctionne comme un article, búgaar est aussi employé au quotidien. Au pluriel, l’instrument est désigné sous le terme wúgaraw, mais ce dernier est moins employé dans la vie courante.

Il était autrefois joué avec un bâton et une main. Depuis les années quarante, les percussionnistes ont commencé à en jouer plusieurs en même temps. Ce changement est dû à l’influence des congueros, les joueurs du tambour conga du Cuba.

Place du bougarabou dans la musique

Le bougarabou est souvent joué en accompagnement des djembés dans les groupes de percussion. Combinés, les deux tambours produisent une mélodie de basse riche. Il est aussi employé lors des célébrations africaines, notamment pendant les danses traditionnelles de la tribu Diola. 

Parmi les joueurs africains connus figurent Mané Badiane, Nago et Sidi Koité, Bacary Diédhiou, Abdoulaye Muleo Manga, Boubacar Manga, Aziz Loulou Manga ou Paco et bien d’autres.

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Fonctionnement du bougarabou 

Le bougarabou est habituellement joué par un seul batteur, contrairement à de nombreuses situations tribales africaines. Il porte sur lui une série de bracelets métalliques appelés Siwangas dans les dialectes Buluf et Fogny. Sur ces chaînes sont fixés des grelots, qui, à chaque frappe, tintent et enjolivent le son. Le public et les danseurs forment un cercle, applaudissent, souvent avec des morceaux de bois de pédoncules de palmier de 25 à 30 cm, et chantent avec la musique. Il existe également des groupes utilisant un ensemble de trois ou quatre tambours avec des djembés, des tammas ou d’autres instruments petits modèles du peuple Jola.

Le bougarabou se joue normalement avec les mains et en position debout. La forme et le revêtement en peau d’animal créent un son chaud, profond et riche qui, en ensemble, s’entend à des kilomètres. La mélodie résonnante rappelle celle du conga. L’échelle des tons va des basses profondes aux tons aigus et aux slaps éclatants, en fonction de la façon dont le joueur l’accorde.

Apprentissage du bougarabou 

L’apprentissage du bougarabou partage des similitudes avec celui d’autres instruments de percussion. Cette pratique nécessite une préparation physique et mentale adéquate. Avant de commencer, il est essentiel de bien échauffer le corps. Vous pouvez ensuite commencer en tapant doucement. Il n’existe pas de rythme meilleur qu’un autre. Le plus important est qu’il résonne correctement à vos oreilles. L’expérimentation est aussi encouragée : essayez d’accélérer ou de ralentir, jusqu’à trouver votre propre cadence. 

Pour découvrir et maîtriser des techniques plus approfondies, il est conseillé de participer aux cours de percussion africaine dispensés dans des écoles de musique, des centres culturels ou des ateliers spécialisés. Les enseignants expérimentés peuvent également vous guider à travers les bases du bougarabou, couvrant des aspects tels que la technique de frappe, la compréhension des rythmes traditionnels et l’expression artistique. En outre, il existe de nombreuses ressources en ligne proposant des tutoriels vidéo et des cours virtuels qui peuvent compléter votre apprentissage. Pour une immersion plus authentique, la participation à des événements musicaux locaux ou à des ateliers de percussion africaine est la méthode la plus efficace.

Réglages et entretien du bougarabou 

Le bougarabou étant constitué de matières vivantes, il est normal qu’il soit sensible aux variations de température. Ainsi, il est important de bien l’entretenir.

En premier, évitez d’exposer en permanence l’instrument à la lumière directe du soleil ou à proximité d’une source de chaleur. En cas d’exposition prolongée au soleil, vaporisez occasionnellement de l’eau sur le tambour afin d’éviter le dessèchement. Il est préférable de le conserver dans un lieu où l’humidité se situe entre 35 et 55 %. Cela permet aussi d’optimiser sa résonance. Si le son est altéré en raison d’un taux d’humidité élevé, il peut être rétabli avec une légère source de chaleur ou quinze minutes d’exposition au soleil. Pendant l’hiver, lorsque l’air ambiant est sec, si le tambour manque de résonance, il suffit de l’asperger avec un peu d’eau pendant cinq minutes avant de jouer pour retrouver sa sonorité.

En vue de préserver la peau, appliquez de l’huile de coco, de l’huile minérale ou de la graisse d’ours sur les deux côtés, à chaque changement de saison, à l’aide d’un tissu en coton. Les cordes n’ont pas besoin d’être graissées.

Enfin, investissez dans un sac de transport ou confectionnez-en un pour protéger votre appareil musical.

Choix et achat du bougarabou 

Le bougarabou est disponible dans des tailles variables. Il existe des modèles conçus par des artisans africains avec des matériaux traditionnels. Les détails de certaines variétés sont même sculptés à la main, avec des essences de bois haut de gamme. 

Pour trouver l’instrument qui vous convient, n’hésitez pas à visiter le site France Minéraux. La plateforme propose une variété de tambours africains de qualité, que vous soyez un débutant à la recherche d’un modèle adapté à votre niveau ou un musicien expérimenté en quête d’une nouvelle pièce pour enrichir votre collection.

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