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Bongo

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Caractéristiques du bongo

  • Classification : instrument de percussion
  • Pays d’origine : Cuba
  • Matériaux : peau de vache, lattes de chêne massif, acier
  • Tessiture : indéfinie, mais hauteur élevée ; quatre à cinq notes de différence entre les deux bongos
  • Genre de musique : salsa, bachata, boléro, rumba, changüí et jazz
  • Musiciens célèbres : Horacio Hernandez, né le 24 avril 1963
  • Chanson emblématique :

Tout savoir sur le bongo : ses caractéristiques, son historique, sa place dans l’histoire de la musique, son fonctionnement, son entretien, son apprentissage et les critères de choix à considérer

Originaire de Cuba, l’instrument de percussion appelé bongo, parfois orthographié bongó, a conquis une place essentielle au sein de la musique latino-américaine. Constitués d’une paire de tambours reliés, chaque pièce possédant une membrane, les bongos se distinguent par leur taille différenciée. Dans le monde musical des bongos, le percussionniste est désigné sous le terme de bongocero.

Description du bongo

Les bongos, une déclinaison en taille réduite des congas, présentent des caractéristiques spécifiques tout en s’inscrivant dans la lignée de ces dernières. Leur configuration comprend des fûts d’environ 15 à 23 cm de diamètre, fabriqués en lattes de chêne massif assemblées et vernies. La peau de vache recouvre ces tambours, tandis que les cercles et les tirants à vis, généralement au nombre de quatre, sont en acier.

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Structure des bongos et similitudes

Les bongos suivent le principe d’association d’une paire de tambours : un de petite taille (nommé macho) et un autre plus grand (appelé hembra). Ces derniers sont reliés par un bras en bois très court. Cette conception rappelle les paires de « darbouka » au Maghreb. Il s’agit de tambours digitaux en terre cuite recouverts par une peau de poisson tendue par boyau. Leur fût adopte une forme de doubles cônes imbriqués et inversés, similaire au « djembé » ou à un vase retourné et percé des deux côtés. Les modèles de petite taille, soit d’environ 12 à 16 cm de diamètre, sont destinés aux enfants.

Rythme caractéristique et positionnement

Le rythme fondamental des bongos partage des similitudes avec celui du djembé. Cela se traduit par une biguine où les notes aiguës marquent les temps, créant ainsi une composition rythmique distinctive baptisée cafe con pan. Pour jouer ce genre d’instrument de percussion, plusieurs options s’offrent au percussionniste. Il existe la position assise sur un tabouret avec les deux tambours entre les jambes, au niveau des genoux. L’utilisation d’un stand dédié permettant une performance debout est également courante.

Intégration avec les congas

Certains pratiquants optent pour l’intégration d’un stand de bongos avec leurs congas. L’objectif est d’élargir la tessiture et la gamme sonore à leur disposition. Cette combinaison offre une polyvalence accrue dans l’exploration des possibilités sonores offertes.

Origines et histoire du bongo

Ces instruments de percussion ont pris racine en Amérique latine et dans les Antilles à la fin du XIXe siècle. Ils ont été initialement conçus sous forme de tamborcitos fabriqués à partir de troncs d’arbres évidés. À cette époque, leurs peaux étaient clouées, nécessitant un chauffage préalable avant utilisation, contrairement aux tambours africains attachés par des lianes ou des cordes.

Le bongo : symbole musical cubain

Symbole emblématique de la musique cubaine, le bongo trouve ses origines parmi la population africaine nouvellement affranchie sur l’île. Inspiré des instruments rituels ancestraux de la culture bantu et des rites abakua, il s’est rapidement répandu depuis l’Oriente, ancienne province de Santiago de Cuba. Il devient ainsi l’instrument festif par excellence.

Intégration dans la musique cubaine

Dès le début du XXe siècle, ces tambours spécifiques ont acquis une place prépondérante au sein des sextetos cubains (groupes de six musiciens). Les premiers enregistrements ont été réalisés dans les années 1920 par des groupes tels que le Sexteto Habañero, le Sexteto Boloña et le Sexteto Nacional. Ces derniers ont grandement contribué à la renommée des bongos.

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Impact et évolution

Les rythmes afro-caribéens ont profondément marqué la musique de danse populaire et le jazz à l’échelle mondiale. Ces instruments de percussion latins ont alors été introduits dans divers horizons culturels, des beatniks au mambo. Ils alimentent ainsi la renaissance contemporaine de la musique folklorique cubaine.

Lien avec les styles musicaux traditionnels

L’évolution de ce type de tambour spécifique est étroitement liée aux styles musicaux cubains du Changui et du Son. Ceux-ci sont originaires de l’est de Cuba vers la fin du XIXe siècle. L’apparition des dispositifs métalliques de réglage ne s’est faite que dans les années 1940.

Rôle dans la religion et conclusion

Les bongos semblent avoir émergé du trio Abakua Drum Bonko et de son tambour principal : le Bonko Enmiwewos. Il s’agit d’éléments fondamentaux de la religion Abakua à Cuba. Leur disposition, s’ils sont reliés par un bras en bois au centre, rappelle étroitement les modèles contemporains que nous connaissons aujourd’hui.

Le bongo dans la culture

Cet instrument est souvent utilisé dans la musique pop et dans les compositions pour le cinéma. Il est mis en avant dans la bande originale du film « Mission : Impossible Dead Reckoning ». Le bongo est parfois présent dans les orchestres symphoniques.

Fonctionnement du bongo

Le bongo fonctionne à peu près de la même manière que les autres instruments à percussion.

Fabrication : comment c’est fait ?

Ce petit tambour spécifique se compose d’une paire de cylindres ou de troncs coniques, fabriqués en bois ou en fibre synthétique, chacun équipé d’une membrane unique. Ces fûts, d’une hauteur identique d’environ 20 cm, se distinguent par des diamètres différents, oscillant aux alentours de 15 à 23 cm.

À leurs débuts, ils étaient jumelés à l’aide d’une bande de tissu, l’instrumentiste les positionnant sur une cuisse pour jouer. Cependant, cette méthode a rapidement évolué vers l’utilisation d’un morceau de bois, permettant de les coincer entre les genoux du musicien. La manipulation devient ainsi plus aisée.

Comment en jouer ?

Le jeu des bongos diffère de celui des congas, nécessitant une approche spécifique pour obtenir leur son distinctif. Tout d’abord, la pièce à timbre aigu doit être tendue de manière extrême pour amplifier sa résonance. Cette opération compense la taille réduite de la caisse, nécessaire pour produire la note voulue.

Techniques de frappe et variations

Pour maximiser la vibration des peaux plus petites, il est recommandé de jouer avec l’extrémité des doigts. La technique consiste à utiliser la dernière phalange du majeur ou de l’index. La peau est à frapper à environ un tiers du bord, là où la résonance est optimale. Les doigts doivent « rebondir » pour laisser la peau résonner, mais c’est l’action des bras qui impulse la frappe. Ce jeu est différent de celui de la darbouka, où seuls le poignet et les articulations des doigts interviennent.

Certains percussionnistes explorent des techniques étendues en utilisant le claquement. D’autres misent sur le coup étouffé similaire aux congas ou au djembé, ou encore sur le « tambourinage » des doigts. Il s’agit d’établir une alternance rapide de frappes entre l’auriculaire, l’annulaire, le majeur et l’index, voire le pouce. Cette méthode est parfois alternée entre les mains. En guise d’exemple, le musicien le majeur puis l’index de la main droite suivi du majeur, puis de l’index de la main gauche.

Application dans la musique salsa et contemporaine

Dans la musique salsa, le joueur de bongos improvise presque continuellement lors d’un mambo. Il utilise une cloche de vache qu’il tient dans sa main lors d’un montuno. Cet équipement supplémentaire, appelé « cloche de bongo », est large et grave. Tenue dans la main, elle permet un mouvement de balancier via le poignet. Elle complète le mouvement de la baguette pour alterner entre une frappe douce avec l’extrémité de la baguette et une frappe plus forte avec le manche.

En musique contemporaine, certains percussionnistes et batteurs explorent l’utilisation des bongos avec des baguettes. La sonorité latine ainsi obtenue est distincte, créant des sons inhabituels et subtils, à l’instar de l’approche du batteur cubain Horacio Hernandez.

Qu’en est-il de la notation musicale ?

La notation musicale pour les bongos demeure relativement simple, bien qu’elle puisse varier selon l’arrangeur musical. En essence, elle se concentre sur deux tambours et parfois une cloche. Cette situation laisse place à des notations plus ou moins détaillées en fonction des arrangements.

Notation sur une ligne

Une méthode commune de notation pour ce genre d’instrument utilise une ligne unique. La note la plus élevée représente le tambour macho, tandis que la note la plus basse correspond au tambour hembra.

Notation sur deux lignes

Une autre approche répandue consiste à utiliser deux lignes pour la notation des bongos. Les notes hautes sur la ligne supérieure indiquent les frappes sur le macho. Les notes basses sur la ligne inférieure correspondent à l’hembra.

Modèles de mains et notation rythmique

Dans certaines situations, des motifs manuels accompagnent la notation pour faciliter l’exécution des rythmes sans confusion pour le musicien.

Les batteurs s’exercent souvent avec des paradiddles, des exercices visant à maîtriser des motifs communs retrouvés en batterie. Ils comprennent généralement des indications pour la main droite (R) ou la main gauche (L), offrant ainsi une plus grande flexibilité lors de l’interprétation de divers rythmes dans des contextes variés. Ces indications de main figurent également dans la notation rythmique pour guider l’exécution.

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Entretien du bongo

Les peaux des bongos ne nécessitent aucun traitement particulier. Il faut toutefois éviter l’application de crèmes, d’huiles ou de graisses sur celles-ci. Cependant, il est important de veiller régulièrement à les tendre. En effet, mal tendues, elles produisent un son désagréable, loin de leur potentiel musical.

En ce qui concerne le bois, un léger entretien de temps en temps peut être bénéfique. L’application occasionnelle d’huile de lin, de beurre de karité, de baume pour les antiquités ou tout produit adapté à l’entretien du bois est recommandée. Cette opération est à réaliser une fois tous les deux ans.

L’entretien du bois se fait de préférence lors du changement de peaux, afin d’éviter que celles-ci entrent en contact direct avec les produits.

La protection est aussi importante pour ce genre d’instrument. Un sac approprié peut faire office de rangement. L’usage d’une protection comme un pull ou une couverture est également une bonne idée. L’objectif est de le préserver de l’humidité, des chocs pendant le transport, de la chaleur ou de l’exposition à l’air.

Il est déconseillé de laisser les bongos dans un véhicule exposé au soleil. Les variations de température peuvent endommager le bois et les peaux, provoquant des fissures et une détérioration prématurée.

Apprendre du bongo

Suivre des cours de batterie ou de percussions dans une école de musique à proximité ou opter pour des leçons en ligne constitue les moyens d’apprentissage à envisager. Des tutoriels et des méthodes sont également disponibles en librairie ou sur Internet pour progresser à son propre rythme.

En parallèle des leçons, il est aussi conseillé de s’attarder sur la musique d’autres percussionnistes. Peu importe qu’ils fassent partie d’un orchestre symphonique ou d’un groupe de musique latine, cette méthode reste efficace. Cette immersion permet de s’habituer aux différents rythmes et méthodes spécifiques à ces instruments.

Enfin, la clé de la progression réside dans un entraînement régulier. Il est recommandé de consacrer quotidiennement du temps à jouer, même quelques minutes, pour perfectionner la technique et affiner le sens du rythme.

Achat et choix du bongo

Choisir ses premiers bongos peut sembler complexe, mais en tenant compte de critères spécifiques, il est possible de dénicher l’instrument le plus adapté.

La qualité des matériaux

Les matériaux utilisés pour la fabrication de cet instrument sont fondamentaux, car ils influencent directement la durabilité et la qualité sonore. Généralement, les modèles disponibles dans le commerce se composent d’une paire de fûts en bois ou en fibre de verre. Ils sont ensuite revêtus de peaux naturelles ou synthétiques.

Le choix du matériau des fûts dépend des préférences et du budget. Le bois offre un son plus chaud et plus traditionnel, tandis que la fibre de verre confère un son moderne et plus puissant. Les essences comme le chêne siam, le hêtre et le bouleau sont fréquemment utilisées. Des marques telles que Meinl et Latin Percussion proposent une variété d’options en bois de qualité, adaptées à différents budgets.

Les peaux naturelles procurent un son authentique, mais sont sensibles aux variations climatiques. Les versions synthétiques, en revanche, sont plus robustes et faciles à entretenir, bien qu’elles puissent produire un son moins organique.

Confort de jeu et ergonomie

Le confort de jeu est crucial lors de l’acquisition des premiers bongos. La taille, la forme des fûts et la configuration des peaux peuvent grandement influencer la facilité et le plaisir de jouer. Ainsi, il est conseillé d’essayer différents modèles en magasin pour trouver celui qui convient le mieux.

L’ergonomie, notamment le système d’accordage, est également à considérer. Certains proposent des clés d’accordage traditionnelles, tandis que d’autres intègrent des systèmes modernes et pratiques comme les clés à cliquet ou sans clés.

Le budget

Comme pour tout achat d’instrument de musique, le coût joue un rôle crucial. Les bongos sont disponibles dans une large gamme de prix, adaptés à divers budgets. En vous rendant sur France Minéraux, vous trouverez des modèles de qualité, même pour les débutants.

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