Origines et histoire du body percussion
Le body music n’est pas une pratique propre à une nation en particulier. En réalité, l’utilisation du corps pour produire des sons et des mélodies existe dans différentes cultures et civilisations.
Des traces de pratiques basées sur l’utilisation du corps comme instrument de musique existaient déjà en Égypte et en Grèce depuis 15000 av. J.-C. Si elles étaient principalement basées sur les claquements des mains, des techniques avec des battements des pieds ont aussi été adoptées en Palestine et en Judée à la même époque.
La production de musique par des percussions corporelles fait partie des traditions musicales de nombreux pays. Plus précisément, ces techniques sont en vigueur dans des nations comme l’Indonésie, la Nouvelle-Zélande, l’Espagne, l’Afrique du Sud, Madagascar… Elles servent notamment pour exprimer de la joie et pour mettre de l’ambiance dans les animations festives.
La création proprement dite du body percussion date du XXe siècle. Des compositeurs conçoivent des rythmes musicaux pour créer une mélodie agréable grâce aux percussions corporelles.
L’œuvre du musicien et compositeur américain Steve Reich élaborée en 1972 est l’une des plus représentatives de ce genre musical. Intitulée « Clapping Music », cette création consiste en des claquements de mains produisant une mélodie riche et agréable à l’écoute.
Depuis 2008, « The International Day of Body Music » est célébré tous les mois de février de chaque année. Cet événement voit la participation de plus de 20 pays dans le monde. Des événements relatifs à cette fête sont organisés dans plusieurs nations de l’Europe et de l’Afrique. Il en est de même en Amérique du Nord et du Sud. Les organisateurs font preuve de créativité pour la promotion de ce style musical à l’international.
Body percussion et culture
Le body percussion constitue l’une des premières formes de musique dans le monde. En effet, il est naturel d’exprimer sa joie via des sons produits en utilisant son corps. Ces pratiques sont également employées dans des cultes religieux et pour des louanges aux divinités.
Les percussions corporelles sont utilisées dans la danse traditionnelle Saman de l’Indonésie. Voilà d’ailleurs la raison pour laquelle celle-ci est aussi appelée « danse de mille mains ». Les rythmes et les mélodies sont produits par des claquements de mains. Les danseurs recourent aussi à des frappes au niveau des cuisses et des jambes, ou encore à des battements du sol par les pieds.
Les claquettes originaires de l’Irlande sont des formes de body percussion.
Le « haka » exécuté par les Maoris, peuple d’origine polynésienne, présente plusieurs percussions corporelles.
Le body percussion est employé dans le « flamenco ». Ce style musical et de danse a été créé par le peuple andalou au XVIIIe siècle.
Apparue au début du XIXe siècle en Afrique du Sud, la danse « gumboot » est une forme de percussions corporelles. Les danseurs chaussent des bottes et produisent des sons rythmés en tapant des pieds.
À Madagascar, le pasteur Ramino Paul Abraham inventa le lamako au milieu du XXe siècle. Cette pratique consiste en une série d’ovations effectuée selon des temps et des rythmes définis. Elle est utilisée pour entretenir l’animation lors des fêtes et des célébrations.
Des études récentes suggèrent l’utilisation du body percussion dans les cours d’éducation physique et sportive. Cette pratique peut aussi être proposée comme activité parascolaire dans les établissements scolaires. Effectivement, cette technique artistique développe chez les élèves le sens du rythme. Elle les initie aussi à la musique, et les aide à fortifier leur corps.
De nos jours, les percussions corporelles sont proposées comme activités de loisirs en entreprise. Elles garantissent l’animation et la cohésion lors d’un team-building.
Par ailleurs, cette pratique artistique convient parfaitement pour des ateliers de développement personnel. Elle renforce les liens sociaux, tout en permettant à tout un chacun de s’amuser et d’apprendre à lâcher prise.