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Bayan

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Caractéristiques du bayan

  • Classification : instrument aérophone
  • Pays d’origine : Russie
  • Matériaux : plaque en métal pour les anches, plastique pour le clavier à boutons
  • Tessiture : jusqu’à quatre octaves
  • Genre de musique : classique, slave
  • Musiciens célèbres : Vladislav Andreïevitch Zolotaryov (1942 –1975)
  • Chanson emblématique : « De Profundis » composée par Sofia Gubaidulina en 1978

Tout savoir sur le bayan : ses caractéristiques, sa place dans la musique, son utilisation, son apprentissage et son achat

De la grande famille des bois, le bayan est parfois confondu avec l’accordéon classique. Pourtant, il a une origine russe, et a connu une évolution qui lui est propre depuis son apparition vers la moitié du XIXe siècle.

Bayan : ses principales caractéristiques

Les principaux attributs de cet accordéon le distinguent des instruments de musique auxquels il est souvent apparenté. En effet, il en existe une multitude de variantes selon les pays, à l’instar du bandonéon, de l’accordéon allemand, italien, français, etc. 

Structure du bayan

Le bayan est un modèle russe, à basses chromatiques et à boutons. Son timbre est singulier, grâce à ses anches fabriquées dans différents types de métaux et à ses basses amples, entre autres. Cette particularité le différencie ainsi des versions occidentales. Il s’agit également du plus complet des accordéons, en plus d’être le plus imposant en termes de taille.

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Son système de registres est configuré au-dessus du clavier droit, à travers 16 touches. En principe, ce piano à bretelles possède 7 mentonnières pour 15 registres. Il est muni d’un convertisseur aidant à varier les notes jusqu’à 4 octaves. De même, il donne la possibilité d’obtenir des sons diversifiés à travers des basses riches, standard ou composées. 

Doté d’un mécanisme distinct, le bayan produit différentes résonances, notamment à travers des notes pures ou des accords. Ses propriétés en font un choix de prédilection pour interpréter de la musique classique. Il n’en reste pas moins adapté pour exécuter des pièces modernes, contemporaines ou slaves.  

Caractéristiques des claviers

Cet aérophone est constitué de deux claviers qui totalisent 226 boutons. Le clavier main gauche compte 120 boutons agencés sur 6 rangées, et 64 notes du mi au sol. Le clavier main droite comprend 106 boutons sur 5 rangées et 58 notes du mi au do#. Leur distribution est pensée de façon à ce que le musicien puisse maintenir son doigté, même en changeant de tonalité. 

La spécificité de ce modèle réside également dans la disposition de la note do sur le troisième rang du clavier main droite. Le quatrième rang de ce dernier comporte aussi un bouton muet, contre trois muets pour le clavier main gauche. Les boutons muets ont une fonction purement esthétique. En effet, ils existent simplement pour garder la symétrie. Enfin, les notes graves du clavier main gauche sont placées en bas de l’instrument. 

Bayan : son origine et sa place dans la musique

Étymologiquement, cette variété d’accordéon doit son nom à Boyan, un artiste contemporain d’Igor Ier de Kiev. Ce troubadour slave du Xe siècle interprétait des chansons avec un instrument à cordes pincées appelé « gouvsi ». Par sa notoriété au sein de la cour et sa renommée dans le pays, ce poète a fini par donner son nom à cet ancêtre de l’accordéon. Ainsi, le terme « bayan » renvoie d’abord à la version russe de cet aérophone à boutons apparu vers 1850. Il connaît ensuite une évolution de facture, dont la plus représentative est celle conçue par Piotr Sterligov en 1907. 

Les accordéonistes actuels doivent à ce facteur l’invention du modèle à gamme chromatique. Celui-ci s’exprime par quatre, puis cinq rangs de boutons au clavier main droite, et par un clavier main gauche de six rangs d’accords et de basses libres. Le système de déclencheur constitue une autre innovation apportée par ce facteur ingénieux. Il a équipé le matériel d’une nouvelle mécanique concourant à convertir le clavier traditionnel en clavier chromatique. Le musicien passe ainsi des basses standards aux basses libres en toute simplicité.

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Évolution et succès 

La version gagne en popularité en Russie, puis au-delà des frontières du pays pour se répandre partout en Europe de l’Est. Progressivement, elle conquiert les musiciens polonais, scandinaves, portugais, français ou encore espagnols. De leur côté, les facteurs italiens se réfèrent au prototype russe pour concevoir des instruments dotés de qualités similaires. En outre, on répertorie actuellement des milliers de pièces musicales et des airs écrits pour être interprétés avec du bayan. 

D’autres styles de musique sont ensuite adaptés, comme la musique classique. Dans les années trente, cette forme d’accordéon se propage de plus en plus, en devenant instrument de soliste, puis modèle de concert. À cette même période, le premier concours de bayanistes est organisé en URSS, élevant davantage le rang de l’aérophone parmi la famille des bois. Les concertistes se multiplient et les virtuoses émergent partout dans l’Union soviétique. Au fil des présentations, ils parviennent à révéler le potentiel de leur instrument, notamment lors des compétitions internationales dans les années soixante.

Place dans l’univers musical

L’accordéon russe convainc par ses qualités sonores, ses techniques de jeu et ses nombreuses tessitures. Il inspire le respect et exprime l’identité culturelle et nationale de l’URSS. L’instrument jouit de cette réputation, car il permet d’interpréter, voire de fusionner, la musique folklorique et les répertoires classiques. Longtemps gardée secrète, sa facture commence à être connue en dehors des frontières soviétiques à partir des années quatre-vingt-dix. 

Des fabricants européens, dont les Italiens, sont désormais reconnus pour leur capacité à proposer des variantes hybrides. Par exemple, le bayan italien garde les caractéristiques principales de la version originale, mais maintient aussi les techniques de facture italienne. En France, ces modèles sont considérés comme des accordéons de concert, et s’imposent par leur caractère. Ils figurent parmi les plus plébiscités dans les conservatoires. Les compositeurs et bayanistes soviétiques deviennent célèbres, dont le plus éminent reste Vladislav Andreïevitch Zolotaryov. 

En revanche, la réputation et l’intérêt pour cet instrument à boutons se sont arrêtés aux pays de l’Europe de l’Est. Il n’est pas parvenu à rivaliser avec l’accordéon à touches piano, très privilégié aux États-Unis, en Australie ou encore en Nouvelle-Zélande. 

Bayan : sa facture et son utilisation

Le bayan est caractérisé par un assemblage des anches sur une plaque métallique par sommier. Cette spécificité confère au matériel un spectre sonore plus large, grâce à l’amplification de la résonance par sympathie. Cette distinction explique également la richesse des tessitures et du son produit. En revanche, il devient plus délicat de remplacer les lames cassées, surtout si elles sont rivetées. Les spécimens modernes sont dotés de lames vissées afin de simplifier ce remplacement. Le profil rectangulaire distingue également ce genre d’accordéon soviétique.

La facture de cet instrument a évolué au même rythme que les attentes des bayanistes, surtout à partir des années mille neuf cents. L’ensemble de ses éléments et leurs caractéristiques respectives visent à concilier musique populaire et musique savante. Symbole de la diversité culturelle, le bayan suscite l’intérêt des compositeurs, des accordéonistes et des musiciens. Il intègre le répertoire contemporain à travers les créations des artistes comme Vinko Globokar, Bruno Giner ou encore Bernard Cavanna. Les influences de Mogens Ellegaard et de son disciple Pascal Contet ne sont pas en reste.

Bayan : sa technique de jeu et son apprentissage

Cet accordéon chromatique permet d’interpréter tous les répertoires musicaux de tous les temps. En ce sens, il convient aussi bien dans un concert classique que dans une pièce contemporaine. La possibilité de passer d’une tonalité à une autre en toute simplicité compte parmi ses atouts majeurs. Concernant sa notation musicale, il reprend sans difficulté celle du piano, de l’orgue ou encore du clavecin. En effet, les accordéonistes ont pu aisément reprendre avec le bayan des répertoires initialement écrits pour d’autres instruments du même genre. 

Bien qu’il soit adapté pour tous les styles de musique, cet aérophone reste privilégié pour jouer de la musique classique. Pour apprendre à en jouer, plusieurs méthodes existent, à savoir les conservatoires, les cours en ligne, les livres ou encore les tutoriels vidéo disponibles sur Internet.

Bayan : son achat

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