Musique
Bien que le bansuri soit ancré dans la musique traditionnelle indienne, il est aussi utilisé dans d’autres formes musicales telles que le jazz, le new age et la musique du monde. Il peut jouer le rôle de soliste ou faire partie d’un ensemble dans un orchestre.
Des maîtres de l’instrument comme Pandit Ronu Manjumdar ont apporté leur expertise. Il a intégré l’instrument dans des interprétations de grands compositeurs tels que Bach. Sa collaboration avec des artistes internationaux a permis de produire des disques de fusion :
- « Tabula Rasa » avec Bela Fleck ;
- « Fascinoma » avec Ry Cooder ;
- « Moonlight Whispers » avec Larry Coryel.
Parmi les collaborateurs, on peut aussi citer Asha Bhosle, Robbie Williams et Baaba Maal. Ils ont produit un titre intitulé « One Giant Leap » qui a eu beaucoup de succès.
Le bansuri est exploité dans le jazz français par le groupe « Guillaume Barraud Quartet ». Celui-ci, dirigé par le flûtiste/guitariste Guillaume Barraud, utilise l’instrument pour ajouter des sons modernes au jazz traditionnel. Le groupe participe régulièrement à des festivals à travers la France et l’Europe, et se produit dans différents clubs de jazz. Le répertoire dynamique et varié du groupe met l’accent sur une ambiance festive et conviviale.
Exposition culturelle
Certains lieux, comme la Maison des Cultures du Monde proposent des soirées pour faire connaître des maîtres de bansuris reconnus dans leurs pratiques. Des échanges sont organisés avec le public pour partager leur passion et pour leur transmettre leurs connaissances. Les concerts sont disponibles sur la chaîne YouTube du centre culturel. Ils sont également accompagnés du portrait des artistes dans l’émission « Ocora Couleurs du monde » sur France musique.
L’instrument est également présent dans des temples bouddhistes, jaïns et hindous. Le plus souvent, il est représenté avec la divinité Krishna.
Le fonctionnement du bansuri
Le musicien joue du bansuri en le tenant à l’horizontale.
Sa fabrication
Le processus de fabrication de cet instrument de musique est entièrement artisanal et repose sur un savoir-faire particulier et ancien, perpétué depuis des siècles. Le luthier utilise des outils simples sans avoir recours à des machines complexes.
Le choix du matériau qui constitue son corps est crucial. Le bambou choisi doit être bien droit et dépourvu d’imperfections et de nœuds. Ces caractéristiques conditionnent la qualité du son produit ainsi que la durabilité du bansuri. Elles ont également un impact non négligeable sur le prix de vente.
Une fois le bambou coupé aux dimensions requises, il est séché pendant une certaine période. Cette opération est nécessaire afin de lui assurer une meilleure solidité et une bonne résonance.
Le perçage des trous demande une excellente précision. Pour ce faire, il convient de marquer leur place au préalable avant d’employer un foret spécial. La dimension des cavités doit être ajustée afin de garantir une réponse adéquate et une tonalité correcte.
Pour un meilleur confort d’utilisation, l’embouchure passe par un ponçage complet. Elle devient alors lisse et douce au toucher.
Lors de la finition, une série de tests est nécessaire pour clôturer le processus de fabrication. Si des ajustements sont nécessaires, ils sont réalisés à cette étape. Le luthier termine par un contrôle de qualité minutieux, en coordination avec des musiciens qualifiés.
Le plus souvent, l’instrument accueille des détails artistiques tels que des ornements ou des gravures pour obtenir un visuel plus esthétique.