X

Bansuri

instruments-bansuri

Caractéristiques du Bansuri

  • Classification : instrument à vent
  • Pays d’origine : Inde
  • Matériaux : corps en bambou
  • Tessiture : deux octaves et demie
  • Genre de musique : musique hindoustanie, râgas, musique carnatique, musique folklorique indienne, jazz, musique new age, musique du monde
  • Musiciens célèbres : Pannalal Gosh (1911-1960), Ali Akbar Khan (1922-2009), Vijay Raghav Rao (1925-2001), Harsh Wardhan (1926-2004), N. Ramani (1934-2015), Henri Tournier (né en 1955), Pandit Ronu Majumdar (né le 22 juin 1963), Rakesh Chaurasia (né le 10 janvier 1971)
  • Chanson emblématique : « One Giant Leap » de Pandit Ronu Manjumdar

Tout savoir sur le bansuri : description, histoire, place dans la culture, fonctionnement, réglage, apprentissage et conseils d’achat

Instrument appartenant à la famille des bois, le bansuri est considéré comme la flûte traversière de l’Inde. Bien qu’il soit souvent comparé au dizi chinois, il s’en différencie par sa sonorité et son expressivité uniques. D’ailleurs, ces dernières reflètent sa riche histoire qui remonte à plusieurs millénaires. Elles lui valent également une place cruciale dans la culture musicale indienne. 

La description du bansuri

Le bansuri est façonné à partir d’un bois de bambou ou, plus précisément, d’une sorte de roseau géant qui se trouve dans la région d’Assam. D’une manière générale, sa longueur et son diamètre sont respectivement de 70 cm et de 4 cm. Il est à noter que d’autres variations de tailles sont disponibles pour différents types de bansuris.  

Le bansuri se présente sous la forme d’un tube cylindrique percé de six petits trous dont l’une des extrémités est bouchée. Le nombre et la disposition de ces cavités influencent directement les sons émis et la tessiture de l’instrument.

instrument-bansuri-description

Les éléments qui composent le bansuri

Il comporte :

  • Une embouchure (tête ou bec) : communément appelée « mukh » en hindi, cette partie est située à l’extrémité de l’instrument. Le joueur y souffle pour produire le son. Elle est conçue d’une manière spécifique afin de réguler la quantité d’air qui y pénètre.   
  • Un corps : il s’agit du tube principal qui est fait en bambou.  
  • Des trous de doigts : ils sont disposés le long du bansuri. Pour produire diverses notes de la gamme musicale, le musicien utilise ses doigts pour libérer ou obstruer (entièrement ou partiellement) les cavités.  

Grâce à ces éléments, les sons sont modifiables en fonction des besoins du joueur. Il est possible d’intégrer des trous supplémentaires à l’instrument. Le virtuose Pannalal Ghosh lui a ajouté une septième cavité afin de gagner en justesse et en flexibilité. Par ailleurs, des joints en cire peuvent être appliqués sur certains trous pour ajuster correctement la tonalité de l’instrument. 

Les différents types de bansuris disponibles

Le bansuri propose deux principaux types. 

Le « venu » ou « vamsa » est une version issue du sud de l’Inde. Plus petite que son homologue, elle dispose de huit trous et intervient généralement dans la musique carnatique. Cet instrument se reconnaît à sa sonorité mélodieuse et douce. Il détient aussi d’autres appellations, dont « kulal », « mullaikulal » ou « khuzal ».

Le « murali », aussi appelé flûte populaire, droite et à bec, se démarque par sa petite taille et ses trous, au nombre de neuf. Cet instrument est étroitement lié au dieu Krishna. Les légendes racontent que tous les animaux de la jungle, attirés par les mélodies envoûtantes de sa flûte, se réunissent à ses pieds. Ils oublient leurs différences et cohabitent dans un monde de paix. L’histoire la plus célèbre associée au dieu Krishna et à son « murali » est celle du « rasa lila », une danse extatique avec les bergères (gopis) pour symboliser l’appel éternel vers le divin. 

L’histoire et l’origine du bansuri

Le bansuri était principalement fabriqué avec du bois de bambou. Avec l’industrialisation, certains fabricants ont tenté l’expérience avec du plastique. Ce matériau est notamment utilisé à des fins éducatives, car il est moins coûteux et plus durable que le bambou. Toutefois, ce changement peut affecter la réponse et la qualité sonore de l’instrument. Même si ces matériaux de fabrication ont évolué, son fonctionnement se rapproche sensiblement de celui des autres instruments à vent en bois.

Son histoire

Le bansuri est probablement l’un des plus anciens instruments de musique de l’Inde du Nord. Des textes comme les « Puranas » et les « Vedas » mentionnent sa présence entre 2000 et 3000 avant J.-C. Sa notoriété vient du dieu Krishna qui était un joueur particulièrement respecté. Il utilisait sa flûte pour faire ressortir toutes sortes d’émotions. Ce lien avec la divinité a contribué à l’élever à un statut sacré dans la musique indienne. 

Son évolution

Au fil du temps, le bansuri est passé par de nombreuses modifications visant à améliorer sa qualité. Il a été intégré dans plusieurs écoles de musique indienne, respectueuses des traditions hindustani et carnatique. La version moderne, telle qu’elle se présente aujourd’hui, est attribuée à Pannalal Ghosh. Ce célèbre joueur de flûte du XXe siècle, issu d’une famille de musiciens, a popularisé l’instrument auprès des flûtistes du monde entier. Les transformations apportées ont permis de l’adapter à la musique classique indienne et à d’autres genres musicaux, folkloriques et contemporains. 

instrument-bansuri-fonctionnement

Le bansuri dans la culture

Le bansuri reste un élément phare de la musique et de la culture indienne.

Événements culturels 

Il existe des associations qui mettent cet instrument à vent à l’honneur, dont « Lez’Arts Indiens ». Son objectif est de promouvoir la culture indienne à travers différents programmes artistiques à l’échelle nationale et mondiale. Dernièrement, les membres ont organisé un concert, « Les Maîtres de la flûte Bansuri », regroupant plusieurs figures emblématiques comme Pandit Rajendra Prasanna, Lokeswari Dasgupta ou Athar Hussain Khan.

Il apparaît également dans des festivals de grande renommée. L’un des plus mémorables est le « Festival Bouillez » qui se tient dans le bourg de Bouillé-Saint-Paul. Il a suscité l’intérêt du public grâce à la prestation d’Henri Tournier, accompagné par Sharmila Sharma, une danseuse indienne dont la réputation n’est plus à faire. 

Musique

Bien que le bansuri soit ancré dans la musique traditionnelle indienne, il est aussi utilisé dans d’autres formes musicales telles que le jazz, le new age et la musique du monde. Il peut jouer le rôle de soliste ou faire partie d’un ensemble dans un orchestre.

Des maîtres de l’instrument comme Pandit Ronu Manjumdar ont apporté leur expertise. Il a intégré l’instrument dans des interprétations de grands compositeurs tels que Bach. Sa collaboration avec des artistes internationaux a permis de produire des disques de fusion : 

  • « Tabula Rasa » avec Bela Fleck ;
  • « Fascinoma » avec Ry Cooder ;
  • « Moonlight Whispers » avec Larry Coryel.

Parmi les collaborateurs, on peut aussi citer Asha Bhosle, Robbie Williams et Baaba Maal. Ils ont produit un titre intitulé « One Giant Leap » qui a eu beaucoup de succès.

Le bansuri est exploité dans le jazz français par le groupe « Guillaume Barraud Quartet ». Celui-ci, dirigé par le flûtiste/guitariste Guillaume Barraud, utilise l’instrument pour ajouter des sons modernes au jazz traditionnel. Le groupe participe régulièrement à des festivals à travers la France et l’Europe, et se produit dans différents clubs de jazz. Le répertoire dynamique et varié du groupe met l’accent sur une ambiance festive et conviviale.

Exposition culturelle

Certains lieux, comme la Maison des Cultures du Monde proposent des soirées pour faire connaître des maîtres de bansuris reconnus dans leurs pratiques. Des échanges sont organisés avec le public pour partager leur passion et pour leur transmettre leurs connaissances. Les concerts sont disponibles sur la chaîne YouTube du centre culturel. Ils sont également accompagnés du portrait des artistes dans l’émission « Ocora Couleurs du monde » sur France musique. 

L’instrument est également présent dans des temples bouddhistes, jaïns et hindous. Le plus souvent, il est représenté avec la divinité Krishna.  

Le fonctionnement du bansuri

Le musicien joue du bansuri en le tenant à l’horizontale. 

Sa fabrication

Le processus de fabrication de cet instrument de musique est entièrement artisanal et repose sur un savoir-faire particulier et ancien, perpétué depuis des siècles. Le luthier utilise des outils simples sans avoir recours à des machines complexes.  

Le choix du matériau qui constitue son corps est crucial. Le bambou choisi doit être bien droit et dépourvu d’imperfections et de nœuds. Ces caractéristiques conditionnent la qualité du son produit ainsi que la durabilité du bansuri. Elles ont également un impact non négligeable sur le prix de vente. 

Une fois le bambou coupé aux dimensions requises, il est séché pendant une certaine période. Cette opération est nécessaire afin de lui assurer une meilleure solidité et une bonne résonance. 

Le perçage des trous demande une excellente précision. Pour ce faire, il convient de marquer leur place au préalable avant d’employer un foret spécial. La dimension des cavités doit être ajustée afin de garantir une réponse adéquate et une tonalité correcte. 

Pour un meilleur confort d’utilisation, l’embouchure passe par un ponçage complet. Elle devient alors lisse et douce au toucher. 

Lors de la finition, une série de tests est nécessaire pour clôturer le processus de fabrication. Si des ajustements sont nécessaires, ils sont réalisés à cette étape. Le luthier termine par un contrôle de qualité minutieux, en coordination avec des musiciens qualifiés. 

Le plus souvent, l’instrument accueille des détails artistiques tels que des ornements ou des gravures pour obtenir un visuel plus esthétique.

La manière d’en jouer

Le flûtiste joue assis par terre. Il pose ses lèvres contre l’embouchure et souffle doucement pour créer de l’air. Ce dernier passe dans le tube de l’instrument et produit un son grave, propre à l’instrument. Il utilise une respiration profonde et régulière pour y arriver.  

Pour changer de notes, il couvre et découvre les orifices avec les phalanges, et non pas avec la pulpe de ses doigts. Le musicien peut également le faire en changeant la position ou la force exercée par ses doigts sur les cavités. 

Différentes techniques sont accessibles pour moduler la sonorité : le staccato et le legato en sont de bons exemples. Elles peuvent varier selon le style musical dans lequel le bansuri est utilisé : musique classique, folklorique indienne ou autres genres musicaux. 

instrument-bansuri-apprendre

Sa notation musicale

Il a pour tonique une note proche du mi. Cela signifie qu’il n’indique pas de hauteur absolue. Il faut savoir que la musique indienne jouée avec cet instrument s’appuie souvent sur l’improvisation et l’expression libre. En effet, les notations peuvent servir de base, mais la majorité de l’enseignement se fait avec un maître qui transmet ses connaissances à son élève et ainsi de suite.  

Le réglage et l’entretien du bansuri

Le réglage du bansuri est essentiel pour produire des sons clairs et bien accordés. En cas de fausses notes, vous pouvez ajuster les trous en ajoutant une petite quantité de cire d’abeille ou en utilisant du liège pour fermer partiellement les cavités. Ces dernières doivent être toujours propres. Pour cela, utilisez une brosse douce pour enlever toute éventuelle saleté ou humidité. 

Voici quelques signaux qui indiquent que votre instrument a besoin d’un accordage :

  • le mécanismeest plus lent ;
  • les notes produites ne sont pas homogènes ;
  • certaines notes sortent difficilement ;

Prenez l’habitude de ranger votre bansuri dans une housse adaptée après chaque usage. Ainsi, il sera à l’abri des chocs et des rayures lorsque vous le transportez. Son nettoyage avec un chiffon doux est recommandé après chaque utilisation. Cette intervention prévient l’apparition de poussière pouvant affecter le son de l’instrument. 

Évitez de l’entreposer dans un endroit humide pendant une période prolongée, car cela pourrait avoir des impacts sur le bambou. Pour éviter qu’il ne se dessèche, appliquez une petite dose d’huile de lin sur toute sa surface. 

Les changements extrêmes de température sont aussi sources de fissures. Si vous les voyez apparaître, consultez un luthier professionnel. Ne tentez pas de réparer votre instrument vous-même, car cela pourrait entraîner des dommages irréversibles. 

L’apprentissage du bansuri

Pour apprendre le bansuri, vous pouvez consulter un professeur de musique particulier. Généralement, tous les profils sont autorisés, du débutant au niveau avancé. L’apprentissage est conforme à la manière traditionnelle indienne : par l’écoute.   

Il est également possible de le faire en ligne grâce à de nombreuses plateformes dédiées. Elles dispensent des cours gratuits ou payants. La seconde option permet de disposer de connaissances plus larges.  

Des écoles de musique ouvrent également leurs portes afin de permettre aux apprenants d’acquérir les bases nécessaires à la pratique de cet instrument. Les aspects du corps, ainsi que la technique de souffle sont étudiés de manière progressive. Les formations préparent les participants à une future autonomie. Les étudiants peuvent participer à des stages, des concerts et des échanges avec d’autres classes pour se perfectionner. 

Les conseils d’achat du bansuri

Les magasins d’achat d’instruments de musique sont nombreux, si bien qu’il est difficile pour le néophyte de s’y retrouver. Pour ne pas vous tromper dans votre choix, achetez votre bansuri chez France Minéraux. Le site sélectionne des instruments abordables sans faire l’impasse sur leur qualité. 

Voici quelques critères à prendre en compte avant d’effectuer votre achat :

Le matériau

Le choix de l’instrument varie en fonction de son matériau de conception. Les versions en bambou séduisent par leur sonorité mélodieuse et leur capacité expressive. Leur petit bémol est leur entretien conséquent et leur fragilité. Celles en plastique sont plus modernes, mais sont évincées au niveau sonore.

instrument-bansuri-apprendre

Le budget

La gamme tarifaire pour les bansuris est particulièrement large. Entre le modèle bas de gamme et celui de concert, la différence de prix peut être flagrante. La première option est satisfaisante pour un débutant qui en est à son premier essai. Quant à la seconde, elle convient parfaitement à un joueur chevronné. Les modèles qui appartiennent à cette catégorie apportent un confort et une facilité de jeu incomparables. 

Le niveau de jeu

Il est important de se diriger vers un instrument compatible à votre niveau. 

La taille est également un critère à considérer. Plus l’instrument est volumineux, plus sa prise en main est difficile. À titre d’information, un bansuri de grande taille est réservé exclusivement au joueur expérimenté. 

Retour au début

Recherche de produits

Le produit a été ajouté à votre panier