Fonctionnement du banhu
Le banhu a gagné en polyvalence au fil des années. Son utilisation est allée bien au-delà de l’accompagnement musical. Toutefois, il a su conserver une place importante dans l’Histoire.
La fabrication
La fabrication de cet instrument demande un véritable savoir-faire. Chaque étape est déterminante pour l’optimisation de ses performances et de la qualité de sa sonorité. Ainsi, les artisans sélectionnent les matériaux de chaque élément avec beaucoup de soin. Ils veillent à allier durabilité, efficacité et esthétique.
La taille du banhu, le diamètre du panneau ou encore les dimensions du canon dépendent du modèle conçu. Les cordes utilisées sont également variables et peuvent être anciennes, gainées, en soie ou en acier. Dans tous les cas, elles sont tendues sur le pont de bambou qui équipe la table d’harmonie. Les chevilles se placent sur le côté de la boîte.
La manière d’en jouer
Le joueur doit tenir le banhu en position verticale durant l’entraînement. La posture assise est idéale afin d’optimiser le confort et de réaliser les mouvements dans les meilleures conditions. L’apprentissage des bases est une étape importante pour se familiariser avec ce bijou traditionnel.
La pratique de cet instrument se rapproche de celle de l’Erhu, mais avec des cordes plus serrées. Le majeur doit se placer à l’extérieur de l’arc, levé avec l’index. L’annulaire, quant à lui, est positionné à l’intérieur. En réalisant des exercices simples régulièrement, la maîtrise du banhu n’est pas compliquée.
La notation musicale
L’accordage de cet instrument s’effectue de différentes manières. En effet, il repose sur l’opéra à accompagner ou la tessiture du chanteur. Il utilise généralement la méthode traditionnelle avec deux types de quintes ou de quarts. De nombreuses partitions sont disponibles sur Internet pour se perfectionner dans cet art musical.
Le réglage
Le réglage de ce dispositif dépend de plusieurs critères. Cependant, l’accordage traditionnel se base sur un cinquième ou un quatrième intervalle. Les groupes d’artistes chinois privilégient souvent la première option, soit une octave plus haute que celle de l’erhu. Dans ce cas, la corde intérieure est ajustée sur D2 et celle extérieure sur A2. Ce paramétrage étend sa plage sonore de D2 à G4, avec deux octaves et demie. Bien que cette mise au point soit la plus idéale, l’ajustement en quartiers reste envisageable dans l’Opéra Yi Hu.
Entretien du banhu
Tout joueur doit savoir prendre soin de son instrument de musique dans le but d’optimiser sa durée de vie et son efficacité. Pensez à adopter les bons gestes après chaque utilisation en vue de maintenir son éclat. Un chiffon doux permet de nettoyer les poussières qui se sont accumulées sur ses différentes parties. Il doit être rangé dans un endroit à l’abri de l’humidité. Pour ce faire, rien ne vaut l’usage d’un étui.
L’exposition au soleil doit également être limitée afin de ne pas altérer ses matériaux. Les éléments en bois du banhu risquent de se dessécher avec le temps et favoriser les fissures. L’application d’une huile de noix ou de cuisson prévient ce problème, car elle se charge de nourrir ce matériau en profondeur. Réalisez cette opération une ou deux fois par an, durant le printemps.
Apprentissage du banhu
Le banhu est facile à contrôler avec de la pratique et de la persévérance. Même les débutants ont l’opportunité de s’améliorer efficacement dans leur jeu. Si les écoles d’apprentissage de ce dernier se font rares, les tutoriels sur le Web sauront guider les amateurs.
Ces supports abordent les différentes étapes à suivre dans l’intention de favoriser l’évolution progressive. Ils mettent en avant les réglages, les techniques et les mouvements à adopter. Les vidéos mises à disposition par les interprètes en ligne servent également d’inspiration. Une fois que vous aurez acquis les notions, vous pourrez télécharger des partitions et vous exercer au quotidien.