Comparé au bendayer, il est plus gros, mais plus mince. Le musicien Becker Edakkazhiyur, spécialisé dans l’arabana muttu, a avancé qu’il existe des confusions entre l’Arabana Reefa Ee Raathib Muttu et l’Arabana Kali Muttu. Ce dernier est dédié exclusivement au divertissement. Malgré son caractère désuet, le premier reste apprécié pour son attrait artistique. Pendant leur performance, les danseurs lancent leurs tambours en l’air, tandis que les paroles des chants saluent avec respect les héros et les martyrs.
L’arabana muttu convient à tous les âges grâce à sa simplicité d’utilisation. Il déploie un son puissant en comparaison de sa dimension modérée. Ce type d’instrument existe en différentes tailles.
L’histoire et l’origine de l’aravana
Le mot « aravana », qui signifie littéralement « battre », fait référence à son utilisation primaire : celle d’instrument de percussion. Le son émis résulte de la frappe de son matériau résonnant.
Son origine exacte est incertaine, mais elle est étroitement liée à la musique de l’Inde ancienne et à sa culture. Il est fort probable que l’arabana muttu ait évolué à partir d’instruments identiques exploités dans d’autres cultures de la région.
Son histoire, quant à elle, est associée aux marchands musulmans. Au VIIe siècle, ces derniers se sont installés sur la côte kéralaise et y ont établi leur commerce. Ils se sont ensuite unis avec des femmes dravidiennes. Par conséquent, la communauté musulmane s’y est répandue à grande échelle. Elle a maintenu ses traditions, en particulier à travers la danse artistique « Arabana muttu » ou « Aravana muttu », également appelée Rebana.
L’aravana dans la culture
Durant de nombreuses années, l’utilisation de l’aravana s’est limitée aux musiques traditionnelles du sud de l’Inde. Plus tard, il a traversé les frontières et est désormais considéré comme un instrument de musique à part entière.
Grâce à la contribution de musiciens comme Becker Edakkazhiyur, il s’est fait connaître dans le monde entier. Cet artiste talentueux promeut l’instrument lors de ses concerts et de ses représentations. Cette musique traditionnelle indienne, notamment kéralaise, se caractérise généralement par des rythmes lents. Cependant, elle peut également être entraînante. À ce moment, les danseurs exécutent des mouvements et des acrobaties à couper le souffle. Ce genre musical se concentre essentiellement sur les instruments traditionnels. L’arabana muttu peut prendre le rôle de soliste ou accompagner un autre tambour du nom de « cheda ». Ensemble, ils produisent une mélodie puissante et envoûtante permettant d’animer différentes festivités comme les danses et les chants lors des festivals et cérémonies religieuses.
Le fonctionnement de l’aravana
La qualité de fabrication de l’aravana joue un rôle important dans l’amélioration du rendu sonore. Sa musicalité demande également l’expertise et l’habileté du musicien afin de satisfaire son auditoire.
Sa fabrication
Traditionnellement, le cadre de cet instrument de musique est fabriqué à partir de bois de frêne, de hêtre ou d’érable, entre autres. La dimension et la profondeur doivent être définies à l’avance afin de favoriser une bonne prise en main.
Le sommet de la caisse de résonance accueille la membrane en peau de chèvre. Celle-ci est favorisée, car elle propose de meilleures performances globales en termes d’acoustique. Plus elle est fine, plus le spectre sonore est large, allant des basses aux aigus en générant un son brillant. Une peau épaisse dispose d’un spectre sonore légèrement condensé. Le son qu’elle produit semble moins brillant, mais s’avère chaud et rond. Le fabricant veille à la tendre correctement et à garantir sa fixation lors de cette étape du processus de conception.