Utilisations actuelles de l’alboka
Les musiciens utilisant l’alboka sont appelés « albokaris ». Ils accompagnent les bertsularis, des chanteurs improvisateurs. Ils jouent aussi aux côtés d’autres instrumentistes comme les panderujole, avec leur tambourin à clochettes. Des danseurs, les dantzari, peuvent se joindre au spectacle.
Avant toute interprétation, une petite introduction, le deja, est réalisée. Elle est propre à chaque albokari, s’exécute sur un rythme libre, et se termine généralement sur une note soutenue. Un final est également programmé pour marquer l’achèvement du morceau. Il est connu sous le nom d’amaiera.
Le jeu de l’alboka ne se limite pas uniquement aux airs à danser. Il peut aussi servir à accompagner des chanteurs, les kantaris. Dans ce cadre, la musique est souvent de type satirique ou romantique.
Ouvrages relatifs à l’alboka
Cet instrument à vent est associé à différents ouvrages de documentation. Certains d’entre eux, les suivants, ont été publiés par José Mariano Barrenetxea.
- 1976 : « Alboka. Entomo Folklórico ».
- 1986 : « La alboka y su popular vasco ».
- 2000 : « Aclaraciones sobre la alboka ».
D’autres œuvres sont disponibles au Musée de la musique de la Philharmonie de Paris.
Jeu de l’alboka
En tant qu’instrument à vent, l’alboka requiert une grande maîtrise du souffle dans son jeu. Toutefois, il nécessite, avant tout, une compréhension des fonctions des différentes parties de l’aérophone et de la composition des notes.
Prise en main de l’instrument
Les deux mains sont utilisées pour tenir l’instrument : celle de gauche est placée près de la bouche, avec le pouce sous les deux chanteurs. L’index et le majeur sont à poser sur les premiers trous. Les trois doigts de la main droite servent à gérer les six ouvertures restantes. Quant à l’embouchure, elle est disposée de façon à couvrir les lèvres.
Lorsque tous les trous sont fermés, le son correspond au la (440 Hz au diapason). En enlevant un à un les doigts de la main droite, on obtient les notes suivantes : si, do et ré. Le mi et le fa# s’obtiennent en obstruant les six orifices inférieurs et en retirant respectivement un doigt, puis l’autre, de la main gauche. Ces différentes indications renvoient au doigté ouvert. Celui, dit « fermé », implique que tous les trous soient bouchés à l’exception de celui associé à la note jouée.
Technique de respiration pour l’alboka
Le son produit par un alboka lors du jeu est idéalement ininterrompu. Pour ce faire, la technique de la respiration circulaire est préconisée. La première étape consiste à prendre une grande inspiration par le nez. Par la même occasion, garder la bouche fermée et les joues gonflées pour emprisonner l’air. Une seconde prise permet de remplir les poumons. L’effet sur la cage thoracique doit pouvoir être ressenti. Tout en soufflant dans l’alboka et en prononçant la lettre « T », maintenir les joues gonflées. L’ouverture des lèvres est à minimiser pour que le flux d’air puisse durer. À la fin de l’expiration, la première étape est à recommencer pour que le cycle continue.
Système de notation
La conservation de la musique pour cet instrument à vent se fait par l’intermédiaire des partitions. Par conséquent, il est indispensable de savoir identifier la hauteur et la durée des notes : celles-ci peuvent aussi être doublées. Un apprentissage particulier est nécessaire pour maîtriser leur combinaison.
Différents moyens pour apprendre à en jouer
Pour apprendre à jouer de l’alboka, la première étape est de disposer de cet aérophone. Vous en trouverez sur le site de vente d’instruments de musique de France Minéraux.
Pour initier votre formation musicale, différentes ressources partagées par les joueurs aguerris sont disponibles. Il s’agit en général de vidéos d’apprentissage et de démonstrations de jeu.
Pour une pratique plus approfondie, vous pouvez suivre des cours dans des écoles spécialisées. L’albogue est notamment enseigné par l’association Musikas. Pour avoir plus de choix, vous pouvez vous renseigner auprès de la communauté d’enseignement artistique basque.