Histoire de l’Akai MPC
À l’origine, l’Akai MPC était connu sous l’appellation MIDI Production Center avant de devenir Music Production Center.
Première apparition
Son histoire commence en 1988, quand le fabricant japonais de matériel audio-vidéo, Akai, collabore avec un ingénieur et compositeur américain appelé Roger Linn. Leur objectif est deconcevoir un appareil toute option destiné à la production musicale.
Auparavant, Linn avait, auparavant, conçu le « Midi studio Linn Drum », un instrument qui permet de reproduire l’expérience de jeu des vrais instruments. Afin de l’inclure dans leur collaboration, il fait part de son idée à l’entreprise japonaise. L’expertise américaine et l’expérience japonaise s’associent alors pour donner naissance à la MPC, une machine de production musicale autonome. Par la suite, elle devient un incontournable pour les DJ et pour les producteurs spécialisés dans les musiques électroniques comme la drum-and-bass, le hip-hop et la house.
Divers modèles d’Akai MPC
Pendant une trentaine d’années, divers modèles d’Akai MPC ont été conçus.
La MPC 60, un accessoire central à 12 bits, est dédiée pour la production en studio. Elle propose 16 voix de polyphonies, des sorties audio pour le delay et le métronome.
La MPC 60 II est, quant à elle, dotée d’une sortie de casque.
Les MPC 3 000 et 2 000 ont les mêmes fonctionnalités de base :
- 32 voix polyphoniques ;
- un filtre passe-bas avec résonance ;
- des effets intégrés ;
- une option pour désactiver la quantification.
Ceci dit, la version 2 000 propose des fonctions supplémentaires comme un sampler 16 bits, une mémoire, dédiée aux échantillons, extensible et un logger intégré. À ces éléments, un algorithme de time-stretching, un stockage de samples plus grand, un écran réglable et un auto-chopping ont été ajoutés pour concevoir la MPC 2 000 XL.
En 2002, l’entreprise japonaise sort sur le marché l’Akai MPC 4 000, un modèle connectable à une platine avec un préampli phono. Il comporte un lecteur CD, deux LFO assignables, une puissance d’échantillonnage de 24 bits, des filtres et un processeur multi-fx 4 bus. Outre sa compatibilité avec les fichiers WAV, il est également possible de le brancher à un disque dur externe.
L’année suivante, la MPC 1 000, un instrument transportable et compact voit le jour. Ses pads sont toujours sensibles à la vélocité, mais ils ont été réduits. Elle est dotée d’un sampler stéréo de 32 voix, des fonctions resampling, un emplacement pour une carte « compact flash », un processeur multi-fx et un port USB.
En 2005 et 2006, les Akai MPC 2 500 et 500 sont lancés sur le marché.
En 2008, Akai Professional propose la MPC 5 000, une version conçue avec un grand écran, des boutons de contrôle et faders, un synthétiseur numérique à trois oscillateurs, une fonction d’enregistrement huit pistes sur disque dur et un filtre analogique.
Jusqu’en 2021, d’autres modèles de MPC ont également été conçus : Renaissance, Studio, Fly, Touch, Studio Black Edition, Live, One, Studio, Live II et X.
L’Akai MPC dans la culture
L’utilisation de l’Akai MPC 60 est courante notamment dans la culture hip-hop. En effet, en 1995, il est présent sur Regulate de Warren G et en 1996, sur Endtroducing, un échantillonnage de DJ Shadow. Dans les années 2000, DJ Premier également s’en sert pour ses compositions. Le célèbre beatmaker J Dilla, quant à lui, a utilisé les MPC 60, 60 MKII et 3 000.
Ayant un temps et une résolution d’échantillonnage de 22 secondes et à 16 bits, la MPC 3 000 se retrouve dans les albums « The Chronic » et « 2021 » de Dr Dre. Sur ses premières productions, Kanye West a utilisé l’Akai MPC 2 000.
La MPC 2 000 XL est prisée par Pete Rock et MF Doom, des légendes du hip-hop. Ensuite, elle a inspiré les beatmakers RJD2 et Marco Polo. Elle est devenue une incontournable de nombreux studios de producteurs de danse comme Détroit Theo Parrish, DJ Traxman et Rashad. Le DJ acid jazz Mark Farina et le producteur Madlib, quant à eux, se sont tournés vers la MPC 4 000.
Si les MPC d’Akai se sont fait une place dans plusieurs disques, ils sont aussi connus dans d’autres aspects de la culture musicale populaire.
D’autres artistes comme Big Boi du groupe Outkast, Mark Ronson, Om’Mas Keith ou encore John Mayer ont utilisé un Akai MPC sur une de leur création.