Origines et histoire de l’agogô
L’agogô est originaire d’Afrique de l’Ouest. Sa dénomination vient du terme béninois akokô. Il dérive également d’un instrument de musique ghanéen appelé gankogui.
Il est amené au Brésil en 1532 lors de la déportation d’esclaves africains par des colons portugais. Ces hommes et ces femmes sont contraints de travailler dans des plantations de canne à sucre de la zone nord-est.
Pendant leurs pauses, les esclaves chantent pour se divertir. Ils mettent également au point cet art martial qui s’apparente à de la danse, à savoir la capoeira. Cette simulation permet de ne pas alerter les esclavagistes concernant leur désir de rébellion. Des instruments comme l’agogô, l’atabaque et le berimbau sont alors utilisés pour mener à bien ces activités artistiques.
Cet instrument est désormais utilisé par des groupes musicaux spécialisés dans les variétés et la world music. Il sert notamment à agrémenter les sonorités de la batterie moderne et à garantir une bonne harmonie musicale.
Agogô et culture
Cette percussion a son importance dans la culture du peuple brésilien. Il est utilisé dans la plupart des fêtes et des animations.
L’agogô marque le tempo dans la pratique de la capoeira. Il permet aussi de rythmer la musique et de produire une ambiance dynamique et chaleureuse.
Il est requis pour des animations culturelles propres à la samba. Ce style musical est pratiqué lors des fêtes et des célébrations. Il entretient aussi les jubilations pendant le fameux carnaval de Rio de Janeiro de février ou de mars. Cet instrument de percussion est également employé pour les festivals de maracatu et pour les pratiques religieuses propres au candomblé. Pour ces pratiques et animations, les percussionnistes optent notamment pour un modèle doté d’une grande cloche et d’un manche. En complément, ils utilisent un sifflet ou un accessoire qui change la voix comme le kazoo.