Les accordéons Saltarelle en bois déploient, pour leur part, un rendu sonore plus percutant grâce à leur caisse de résonance végétale. Ils accompagnent souvent les danseurs de folk ou de tango. Leur attaque vive est propice aux éclats rythmiques des musiques balkaniques ou aux cadences créoles.
Ce modèle se compose de divers éléments permettant la production et l’émission du son. Le sommier en bois ou en matériau composite fait office de support aux plaques métalliques qui y sont fixées. Celles-ci, généralement en alliage d’aluminium ou de laiton, servent d’assise aux lames vibrantes responsables de la résonance acoustique.
Les fines bandes sonores sont le plus souvent en acier, assurant ainsi leur tenue dans le temps. Chaque note comporte de fines lamelles agitées par le soufflet, dont le nombre détermine la richesse de la tonalité.
L’étanchéité acoustique est permise par des membranes collées sous les lames. D’origine animale par le passé, ces peaux sont délaissées au profit de substituts plastifiés qui altèrent quelque peu la chaleur naturelle.
L’enveloppe protectrice renforcée est constituée de bois pour la caisse. Il est également composé de divers tissus enduits composant le soufflet, les sangles et la housse de transport. Différents mécanismes associés aux métaux précieux assurent le bon fonctionnement de l’ensemble.
Origines et histoire de l’accordéon à touches piano
Au XVIIe siècle, les voyageurs européens ont découvert le sheng en Chine. Ils ont rapporté les principes de jeu à anches libres soufflées de celui-ci avec eux. Le père jésuite Amiot en a décrit le fonctionnement dans ses écrits, répandant la connaissance de cet outil auprès du public lettré en Occident.
Par la suite, au XIXe siècle, de nouveaux instruments de musique reprenant l’idée directrice du sheng ont été créés. Autrement dit, ils sont basés sur la mise en place d’anches libres mises en vibration par le souffle du musicien. Cependant, l’histoire ne relate pas l’influence directe de ce principe sur le développement initial de l’accordéon européen. Néanmoins, ces transferts culturels de l’époque indiquent une certaine inspiration lointaine du sheng chinois.
L’accordéon à touches piano trouve ses origines en Europe au début du XIXe siècle. Philippe-Joseph Bouton a décidé de faire breveter le modèle qu’il a créé en 1852. Celui-ci a connu un grand succès aux États-Unis à partir de 1900. Son innovation a marqué un tournant dans l’évolution de l’instrument en lui offrant davantage de nuances grâce à sa mécanique plus précise. Progressivement adopté par les musiciens classiques et de variété, il s’est imposé comme une alternative au modèle diatonique traditionnel.