
POUR TOUT SAVOIR SUR L’ENCOPRÉSIE: SES
SIGNIFICATIONS, SES BLOCAGES PHYSIQUES ET ÉMOTIONNELS !
Encoprésie (syndrome)
L’encoprésie, souvent méconnue mais pourtant source de grande souffrance, touche principalement les enfants et se caractérise par l’émission involontaire de matières fécales dans des lieux inappropriés. Ce trouble va bien au-delà d’un simple problème physiologique, car il raconte une histoire émotionnelle complexe. Dérivé du grec “kopros” signifiant “excrément”, l’encoprésie traduit une difficulté à lâcher prise, à se libérer d’un fardeau intérieur. Dans notre approche holistique, nous considérons que ce syndrome révèle des blocages émotionnels profonds liés au contrôle, à l’expression personnelle et à la relation à l’autorité. En explorant les dimensions physiques, émotionnelles et spirituelles de l’encoprésie, nous découvrirons comment ce trouble peut être interprété comme un message du corps appelant à une transformation intérieure. Comprendre les racines symboliques de cette condition permet d’accompagner la guérison avec une conscience élargie des dynamiques en jeu.
Les informations présentées sur cette page relèvent des médecines douces et alternatives. Elles ne remplacent en aucun cas un avis médical, un diagnostic ou un traitement prescrit par un professionnel de santé. En cas de problème de santé, veuillez consulter un médecin ou un spécialiste qualifié.
Qu’est-ce que l’encoprésie ?
L’encoprésie est un trouble caractérisé par l’élimination répétée et involontaire de selles dans des endroits inappropriés, comme les vêtements ou le sol, chez un enfant âgé d’au moins 4 ans (âge auquel la propreté est normalement acquise). Ce n’est pas simplement un accident occasionnel, mais un schéma récurrent qui persiste pendant au moins trois mois. On distingue deux types d’encoprésie : primaire (lorsque l’enfant n’a jamais acquis la propreté) et secondaire (lorsque le trouble apparaît après une période de continence). L’encoprésie s’accompagne souvent d’une constipation chronique et d’une rétention fécale, créant un cercle vicieux où les selles deviennent dures et douloureuses à évacuer, ce qui renforce le comportement de rétention. Au-delà des aspects physiologiques, ce trouble impacte profondément la vie sociale et émotionnelle de l’enfant, provoquant honte, anxiété et isolement. Contrairement aux idées reçues, l’encoprésie n’est pas un acte délibéré ou provocateur, mais bien un symptôme révélateur d’un déséquilibre plus profond.
Quels sont les blocages physiques de l’encoprésie ?
L’encoprésie s’accompagne de blocages physiques spécifiques qui s’inscrivent dans un cercle vicieux complexe. Au niveau physiologique, la constipation chronique représente le blocage central, entraînant une distension du rectum qui perd progressivement sa sensibilité et sa tonicité musculaire. Les matières fécales s’accumulent, se durcissent et deviennent plus difficiles à expulser, rendant chaque défécation potentiellement douloureuse. Des fissures anales peuvent apparaître, renforçant la réticence à aller aux toilettes par peur de la douleur. Le système nerveux entérique – notre “deuxième cerveau” – se dérègle, perturbant les signaux de plénitude rectale. Les muscles du plancher pelvien présentent souvent une dyssynergie, se contractant paradoxalement lors des tentatives d’évacuation au lieu de se relâcher. Une alimentation déséquilibrée, pauvre en fibres et en hydratation, contribue à l’aggravation du problème. Cette rétention prolongée entraîne parfois un écoulement paradoxal de matières liquides qui contournent les masses fécales bloquées, phénomène connu sous le nom d’encoprésie par débordement. Le corps exprime ainsi littéralement son incapacité à “laisser aller” ce qui doit être évacué.
Quelles sont les causes émotionnelles (désirs bloqués) de l’encoprésie ?
L’encoprésie révèle des désirs bloqués profondément enfouis dans le paysage émotionnel de l’enfant. Au cœur de ce trouble se trouve souvent un désir intense d’autonomie et de contrôle qui ne parvient pas à s’exprimer sainement dans d’autres domaines de la vie. L’enfant, en retenant ses selles, exerce inconsciemment un pouvoir – parfois le seul qu’il perçoit avoir sur son environnement. Un désir bloqué d’attention peut également sous-tendre ce trouble, particulièrement lorsque l’enfant se sent négligé ou éclipsé (par exemple, suite à la naissance d’un frère ou d’une sœur). La peur d’exprimer sa colère ou ses frustrations conduit parfois à une “rétention émotionnelle” qui se manifeste symboliquement par une rétention physique. Le besoin naturel d’intimité, essentiel au développement sain, peut se trouver compromis par des expériences négatives autour de l’apprentissage de la propreté, créant une association entre l’acte d’élimination et des sentiments de vulnérabilité excessive. L’encoprésie traduit parfois un désir profond mais inexprimé de ralentir un rythme de vie trop exigeant, où l’enfant n’a pas l’espace pour reconnaître et répondre aux signaux de son corps.
Quelles sont les causes mentales (peurs et croyances) de l’encoprésie ?
Les structures mentales qui alimentent l’encoprésie s’articulent autour de peurs et de croyances profondes. Une peur du jugement s’installe souvent suite aux réactions négatives des adultes face aux “accidents”, renforçant l’idée que la défécation est honteuse ou répréhensible. L’enfant développe fréquemment la croyance que retenir ses selles est plus sûr que les évacuer, établissant un schéma mental où la rétention devient un mécanisme de protection. Une peur irrationnelle des toilettes peut s’installer, parfois liée à des expériences traumatisantes (douleur, moqueries) ou à des imaginaires enfantins (peur de tomber dans la cuvette, de bruits effrayants). La croyance que “je dois être parfait pour être aimé” peut créer une pression insoutenable autour de la propreté. Dans certains cas, l’enfant intériorise l’idée que son corps lui-même est problématique ou défectueux. Une anxiété de séparation non résolue peut se manifester par ce symptôme, l’enfant retenant symboliquement une partie de lui-même pour maintenir un sentiment de sécurité. Ces constructions mentales forment un prisme à travers lequel l’enfant interprète ses expériences corporelles, transformant un processus naturel en source d’angoisse et de confusion.
Quel est le besoin et le message spirituel sous-jacent de l’encoprésie ?
Au niveau spirituel, l’encoprésie porte un message profond d’intégration et de réconciliation avec notre nature la plus élémentaire. Ce trouble nous rappelle que les processus d’élimination sont une part sacrée du cycle de la vie – recevoir, transformer et relâcher font partie d’un même mouvement essentiel. Le message central invite à honorer le cycle complet de la digestion, métaphore puissante de notre capacité à assimiler les expériences de vie et à libérer ce qui ne nous nourrit plus. L’encoprésie révèle souvent un besoin spirituel de reconnaître nos limites corporelles comme des guides bienveillants plutôt que comme des contraintes honteuses. Elle nous enseigne que la véritable maîtrise ne réside pas dans le contrôle rigide mais dans l’écoute et le respect des rythmes naturels. Sur un plan plus profond, ce trouble questionne notre relation au lâcher-prise et à la confiance en la vie. Il invite parents et enfants à transcender les jugements culturels autour des fonctions corporelles pour reconnaître la sagesse inhérente au corps. L’encoprésie nous rappelle que notre incarnation physique n’est pas séparée de notre dimension spirituelle – au contraire, c’est à travers notre corps, dans ses fonctions les plus simples, que s’exprime une intelligence qui nous dépasse.