Définir la minéralogie
La minĂ©ralogie est la science qui Ă©tudie les minĂ©raux. Cette discipline a de nombreux objectifs vis-Ă -vis des minĂ©raux qu’elle observe. Entre autres, le minĂ©ralogiste doit parvenir Ă dĂ©crire, identifier, caractĂ©riser, ou encore analyser chaque variĂ©tĂ© minĂ©rale. Elle a pour but d’obtenir un plus grand savoir sur les diffĂ©rentes espèces au travers de leurs apparences et de leurs origines. Ainsi, il devient possible de les rĂ©pertorier et de les classer. La minĂ©ralogie cherche Ă©galement Ă comprendre et identifier les gisements. Elle permet de mieux connaĂ®tre le fondement de leurs modes de formation par exemple. Cette Ă©tude dĂ©taillĂ©e des minĂ©raux et de leurs associations dans la nature conduit mĂŞme Ă dĂ©tecter par dĂ©duction de nouveaux gisements de minerais.
Enfin, l’exploration porte Ă©galement sur l’importance que reprĂ©sentent les minĂ©raux sur la faune et la flore, mais aussi plus largement par rapport Ă leur histoire sur la Terre notamment par l’Ă©tude des discours traditionnels et des diffĂ©rents savoirs rapportĂ©s. La minĂ©ralogie classique s’est dĂ©veloppĂ©e et diversifiĂ©e et a donnĂ© naissance Ă la minĂ©ralogie cosmique et planĂ©taire, Ă la biominĂ©ralogie, Ă l’Ă©cominĂ©ralogie et Ă la minĂ©ralurgie.
Un peu d’histoire pour nous aider Ă comprendre
Depuis toujours, l’ĂŞtre humain se sert des minĂ©raux que ce soit pour assurer sa propre survie, mais aussi pour le commerce et la beautĂ©. En effet, les hommes prĂ©historiques recouraient Ă des silex pour fabriquer leurs flèches et utilisaient des ocres rouges pour les peintures dans les cavernes par exemple. Quant Ă la poterie, elle constitue un excellent exemple d’une industrie minĂ©ralogique emblĂ©matique. Ă€ l’Ă©poque de la Rome Antique, l’or, l’argent, le cuivre et le plomb ont eu une importance fondamentale. Le plomb servait alors Ă la fabrication des conduites d’eau pour alimenter les villes; l’or, l’argent et le cuivre Ă©taient employĂ©s pour la frappe de monnaies et la crĂ©ation de bijoux.
Les pierres prĂ©cieuses ont dans l’Histoire très rapidement eu valeur Ă©conomique grâce Ă leur beautĂ© comme en Égypte ou en Inde. Le sel a lui aussi longtemps eu un rĂ´le essentiel dans le commerce. Plus tard, le fer a pris le relais et la mĂ©tallurgie est ainsi nĂ©e de l’extraction des minĂ©raux. Il demeure Ă ce jour le mĂ©tal le plus utilisĂ© dans l’industrie. Aujourd’hui, chaque domaine de l’activitĂ© humaine semble dĂ©pendre des matières minĂ©rales, y compris dans les nouvelles technologies. Prenons pour exemple le quartz qui sert Ă la fabrication de la fibre optique.
Un minéral, des minéraux
On peut dire des minĂ©raux, puisqu’on en dĂ©nombre plus de 4000 espèces. Si la minĂ©ralogie est leur Ă©tude, il est important de comprendre ce que sont les minĂ©raux. Il faut savoir qu’une variĂ©tĂ© minĂ©rale se dĂ©finit avant tout par la nature et les proportions des Ă©lĂ©ments qui la constituent. D’après la dĂ©finition du Larousse, un minĂ©ral est un solide naturel, homogène, possĂ©dant une composition chimique dĂ©terminĂ©e et une structure atomique ordonnĂ©e. Ce qu’on entend par naturel est qu’ils ne doivent pas rĂ©sulter de l’activitĂ© humaine en ayant Ă©tĂ© créés de façon artificielle. L’Homme est en effet capable de reproduire des pierres prĂ©cieuses artificielles par la synthèse des cristaux. Mais il ne s’agit pas lĂ de minĂ©raux au sens exact du terme. L’homogĂ©nĂ©itĂ© du minĂ©ral fait rĂ©fĂ©rence au fait qu’il devrait ĂŞtre formĂ© d’une seule phase solide sans possibilitĂ© physique de sĂ©paration permettant d’en isoler certains composĂ©s. Finalement, au fil des recherches, il s’est avĂ©rĂ© que de nombreuses variĂ©tĂ©s de minĂ©raux Ă©taient en fait des mĂ©langes.
La composition chimique des minĂ©raux peut donc soit ĂŞtre dotĂ©e d’un seul Ă©lĂ©ment chimique, soit de plusieurs. Un cristal (ou solide cristallin) est constituĂ© par la rĂ©pĂ©tition Ă intervalles rĂ©guliers d’un motif d’atomes ou de molĂ©cules. Lorsqu’ils ont une forme gĂ©omĂ©trique bien distincte on les qualifie d’automorphes, mais quand ils ne disposent d’aucun contour cristallin on les appelle amorphes. Ils sont organisĂ©s en 9 classes en fonction de la nature des radicaux anioniques prĂ©sents en eux. Il y a par exemple la première classe qui est celle des ÉlĂ©ments Natifs comme l’or et l’argent. La seconde classe est nommĂ©e Suflures et Sulfosel. Au sein de ces catĂ©gories, il y a des groupes et des sous-groupes dont les espèces et sous-espèces sont en rapport Ă©troit. Les variĂ©tĂ©s se diffĂ©rencient alors par leurs propriĂ©tĂ©s morphologiques ou physiques distinctes, par leur couleur, par leur composition chimique lĂ©gèrement dissemblable ou encore par leur faciès.
Leurs caractéristiques physiques sont donc définies par plusieurs critères :
- leur dureté (résistance à la rayure)
 - leur composition (éléments chimiques)
 - leur structure cristalline (forme des cristaux)
 - leur couleur
 - leur trace (teinte de la poudre du minéral)
 - leur éclat (métallique, nacré,etc.)
 - leur transparence (capacité du minéral à laisser passer la lumière)
 - leur clivage
 - leur cassure (surfaces irrégulières)
 - leur densitĂ© (ratio entre poids du minĂ©ral et volume d’eau)
 - leur effervescence (rĂ©action Ă l’acide)
 - leur ténacité (résistance au choc)
 
Enfin, il est important de savoir que les minĂ©raux sont nommĂ©s selon plusieurs origines et doivent se terminer en « ite » sauf exception. Leur appellation peut ainsi ĂŞtre en rapport Ă une propriĂ©tĂ© remarquable (la magnĂ©tite), liĂ© Ă leur couleur (l’azurite), en rĂ©fĂ©rence Ă Ă©lĂ©ment chimique dominant (magnĂ©site riche en magnĂ©sium) ou encore fonction des noms de scientifiques comme le curite (uranate de plomb) par exemple.
Les deux types de minéralogie
En minĂ©ralogie, on distingue d’une part la description et d’autre part, la dĂ©termination d’une espèce minĂ©rale.
La minéralogie descriptive
Elle consiste comme son nom l’indique Ă dĂ©crire ce qui signifie qu’elle Ă©tudie toutes les propriĂ©tĂ©s mĂ©caniques, physiques et chimiques des minĂ©raux. Elle parvient ainsi Ă en prĂ©ciser les conditions de formation. Elle observe les minĂ©raux des milieux naturels et peut Ă©galement ĂŞtre considĂ©rĂ©e comme une discipline de base de la gĂ©ologie ou encore comme une matière d’approfondissement en prolongation de la chimie minĂ©rale.
La minéralogie déterminative
Elle dĂ©signe la science et la capacitĂ© d’identification d’un minĂ©ral Ă partir de ses propriĂ©tĂ©s. La difficultĂ© pour reconnaĂ®tre les minĂ©raux vient essentiellement de leur caractère polymorphe, ce qui rend parfois complexe leur apprĂ©ciation.
On peut diffĂ©rencier deux types de minĂ©ralogie dĂ©terminative, celle immĂ©diate et celle de laboratoire. La première se contente de l’observation, Ă vue ou avec des essais simples pour reconnaĂ®tre les espèces. La seconde quant Ă elle nĂ©cessite des techniques de physique et de chimie plus complexes.














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