L’archéologie peut parfois dévoiler des mystères enfouis depuis des dizaines voire des centaines de millions d’années. En effet, partout dans le monde, de nombreux chercheurs travaillent sur le terrain et dans des laboratoires pour apporter des réponses concrètes. Les paléontologues étudient et recherchent les organismes vivants fossilisés. Pour la grande majorité de ces fossiles, ils étaient présents sur la Terre bien avant l’apparition de l’homme.
La paléontologie et l’archéologie font appel à de multiples secteurs professionnels pour reconstruire correctement à la fois l’histoire de l’homme mais aussi l’histoire de la Terre. Il arrive parfois que certaines personnes dépourvues d’expertise, sans le vouloir, découvrent des roches, des os ou des traces permettant de reconstruire le monde datant de plusieurs millions d’années. C’est notamment le cas d’un homme de Québec, un passionné de roches et de fouilles archéologiques.
Une incroyable découverte à Québec
Ce collectionneur a fait une découverte des plus étonnantes en creusant un trou à côté de chez lui. Kevin Bourdages était en train de creuser afin d’enterrer son chat quand il se trouva face à des roches de tailles et de formes différentes. Les pierres que Kevin Bourdages a ramassé peuvent paraître similaires à beaucoup d’autres mais ces dernières renferment en fait beaucoup plus d’histoire que les autres. En effet, selon Éric Lamiot, le président du club de minéralogie de Québec, ces roches renferment des fossiles de plus de 450 millions d’années. Un animal ancien ressemblant à un petit coquillage est incrusté dans les pierres trouvées par M. Bourdages, ce qui permet aux spécialistes de retracer un peu plus l’histoire du monde et de la Terre. De la même manière, de petits cristaux présents dans les roches s’apparentaient à des diamants. En les examinant, Éric Lamiot ne décela pas la présence de diamants mais seulement de cristaux de quartz. Ainsi, ces pierres ne possèdent plus la même valeur aux yeux des collectionneurs et des grands bijoutiers. Le président du club de minéralogie de Québec rappela que l’explorateur et minéralogiste Jacques Cartier avait commis la même erreur en confondant des cristaux de diamants avec du quartz.
La région autour de la ville de Saint-Laurent au Québec est réputée pour posséder une incroyable richesse en termes de fossiles d’invertébrés. Le professeur d’université Richard Cloutier explique cela par la présence d’un grand bassin s’étendant des Appalaches au Bouclier Canadien il y a plusieurs centaines de millions d’années. À cette époque, le climat était pluvieux et la végétation était très rare. Ainsi, le bassin sédimentaire abritait de nombreuses espèces d’invertébrés aujourd’hui disparues. On pouvait notamment y retrouver des trilobites, des céphalopodes ou encore des brachiopodes.
Des fossiles datant de plus de 450 millions d’années
C’est dans l’État de New York, sur le site de fouilles du paléontologue Markus Martin, que le premier fossile de trilobite contenant des œufs a été découvert. Selon le géologue Thomas Hegna, cet invertébré aurait vécu durant l’ère du paléozoïque et plus précisément durant l’Ordovicien. Cette période correspond à la seconde phase de l’ère paléozoïque et se situe entre 485,4 à 443,8 millions d’années avant notre ère.
Par ailleurs, ce fossile a été recouvert par une couche de schiste noir, surement dû à un glissement de terrain sous-marin. Toujours d’après Thomas Hegna, cette couche aurait permis la préservation du fossile mais aussi des œufs que l’invertébré portait. Ces œufs auraient pris la forme de petites perles dorées nichées entre les fissures du fossile. Grâce à l’utilisation d’appareils à rayons X, le professeur Simon Darroch a réussi à analyser le fossile et a décelé la présence d’œufs à l’intérieur. Cette découverte a donc apporté de nouvelles connaissances quant au développement du trilobite et plus particulièrement à sa reproduction.
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